Canton d'Arpajon

Arpajon

9 800 hab. (Arpajonnais), 240 ha, chef-lieu de canton de l’Essonne dans l’arrondissement de Palaiseau, 16 km au sud de celle-ci sur les deux rives de l’Orge, la vieille ville étant rive droite. Elle est issue d’un camp romain et se nomma jadis Chastres ou Châtres, nom dérivé de castrum. Son nom actuel est celui du seigneur, marquis d’Arpajon (actuel Arpajon-sur-Cère près d’Aurillac), qui lui a été attribué en 1720 seulement.

La ville a une église inscrite, des halles du 16e s. (refaites à l’identique en 1952), des portes et de belles places, dont celle de l’hôtel de ville (18e s.), plus de nombreuses maisons anciennes (16e-18e s.) et un hôtel-Dieu (15e et 17e s.). Arpajon eut un grand rôle comme centre d’une banlieue maraîchère de la capitale, étendue aux communes voisines; leurs maraîchers approvisionnaient les halles de Paris par un petit train sur route qui a circulé de 1911 à 1936 (l’Arpajonnais). La ville maintient une foire aux haricots en septembre, qui attire plus de 100 000 personnes. Le territoire, très petit, est entièrement urbanisé.

Arpajon a une gare du RER C, un centre hospitalier public (170 lits médicaux, 370 en tout), une clinique des Charmilles (100 sal., 65 lits), deux maisons de retraite; trois lycées publics dont un professionnel, mais pas de collège. Les principales entreprises sont une fabrique de cloisons Taquet (110 sal.) et les finitions de bâtiment Barbier (75 sal.), un négoce alimentaire Chédeville (95 sal.), le Crédit Lyonnais (50 sal.). La commune est longée à l’ouest par la N 20 et traversée d’est en ouest par la voie ferrée. Elle est le siège de la communauté de communes de l’Arpajonnais, groupement intercommunal de l’Essonne réunissant 14 communes, 61 900 hab. La ville a eu 2 000 hab. vers 1850, 3 000 vers 1900 et 4 000 en 1936, puis est montée à 8 100 hab. en 1975; elle a encore gagné près de 600 hab. de 1999 à 2006.

Le canton a 40 000 hab., 10 communes, 6 280 ha; les communes les plus peuplées sont Saint-Germain-lès-Arpajon, Égly, La Norville, Ollainville, Leuville-sur-Orge, Bruyères-le-Châtel. Guibeville (750 Guibevillois, 267 ha) est à 3 km au sud-est d’Arpajon et son finage est également très petit; elle n’avait d’ailleurs que 45 hab. en 1861, 70 entre 1936 et 1970, puis des lotissements ont monté sa population à 220 hab. en 1990, 650 en 1999; transports Altead (35 sal.), nettoyage Aquanet (50 sal.). Cheptainville (1 800 Cheptainvillois, 715 ha dont 220 de bois) est à 5 km SE du chef-lieu et a conservé son allure de village-rue, complété par un château du 19e s. et le lotissement pavillonnaire de Bonneville à l’angle nord-est du finage; publicité Seripli (40 sal.), zooparc de Cheptainville. La commune avait 600 hab. en 1954 et croît depuis.

Avrainville (690 Avrainvillois, 914 ha) est à 3 km au sud d’Arpajon et a une église inscrite, en partie du 11e s., un château du 18e s. avec parc; la N 20 passe dans la commune près de la limite ouest et y a deux échangeurs flanqués de quelques activités; espaces verts L’Orangerie (35 sal.). La population était de 250 hab. en 1962 et croît depuis. Le finage de ces deux communes monte au sud sur le plateau de Beauce, aux Bois Blancs (152 m) et dans la petite forêt régionale de Cheptainville.


Bruyères-le-Châtel

3 100 hab. (Bruyérois), 1 290 ha dont 622 de bois, commune de l’Essonne dans le canton d’Arpajon, 5 km à l’ouest du chef-lieu. Elle a une église classée, un château avec parc (14e et 18e s.), le menhir de la Pierre Beaumirail au bord de la Rémarde, plus un parc d’aventures et parcours en arbres Floreval. Le hameau de Verville complète à l’ouest la petite agglomération. Le finage est bordé au sud par la vallée de la Rémarde, occupée par le grand bassin de retenue de l’Orge près du confluent de l’Orge et de la Rémarde, et près de laquelle se dresse le château d’Arny (19e s.). En amont, la petite vallée de la Charmoise, affluent de gauche de la Rémarde, a fixé au sud-ouest de la commune le hameau d’Arpenty. Le finage communal englobe au nord la butte qui porte la forêt départementale de la Roche Turpin et monte à 167 m.

Au pied de la butte à l’est, le camp militaire de Linas-Montlhéry empiète sur la commune; le Commissariat à l’Énergie Atomique y emploie 2 000 personnes à la simulation du comportement et des effets de l’arme nucléaire; le TGCC (Très grand centre de calcul) y dispose depuis 2005 d’une puissance de plus de 50 Tflops (50 000 milliards d’opérations par seconde) en associant plus de 4 000 processeurs, et stockant un pétaoctet (un million de milliards d’octets) de données par le supercalculateur Tera-10 de Bull; il sera suivi par un Tera-100 pétaflopique (visant le million de milliards d’opérations par seconde), selon un contrat CEA-Bull signé en 2009. Des recherches sur la structure de l’univers (projet Horizon) ont également lieu sur le site, qui s’accompagne d’une filiale civile Teratec et se définit comme technopole. Un négoce de produits pour animaux de compagnie Vitakraft (190 sal.) occupe le site de l’ancien château de Morionville (18e s.), dont il ne reste que quelques vestiges. Une gare du RER C est proche, mais sur le territoire de Breuillet. La commune avait 840 hab. en 1936, puis sa population est montée à 2 100 en 1975, 3 000 en 1999.


Égly

5 300 hab. (Aglatiens), 395 ha, commune de l’Essonne dans le canton d’Arpajon, juste au sud-ouest du chef-lieu sur la rive droite de l’Orge. Elle a un clocher inscrit du 12e s., un institut médico-éducatif, une gare du RER C; le château de Villelouvette (19e s.), tout à l’ouest au confluent de l’Orge et de la Rémarde, abrite en son parc un centre aéré de la commune de Montrouge. La ville accueille un Intermarché (100 sal.), les installations de réseaux de fluides Leduc (45 sal.), la centrale d’achats Sport 2000 (80 sal.). La N 20 traverse la partie orientale de la commune, séparant du centre les quartiers de la Croix-Rouge et de la Croix d’Égly, soudés aux habitats d’Arpajon; elle offre un échangeur au sud-est, partagé avec Avrainville. Égly n’avait encore que 500 hab. en 1954; elle est passée à 1 300 hab. en 1968, 4 400 en 1975, et a crû ensuite plus lentement jusqu’en 1999; elle aurait une soixantaine d’habitants de moins en 2006.


Leuville-sur-Orge

4 200 hab. (Leuvillois), 249 ha, commune de l’Essonne dans le canton d’Arpajon, 3 km au NNE du chef-lieu et au sud-est de l’autodrome de Montlhéry. Son petit territoire est encadré par l’Orge à l’est, la Francilienne au nord et la N 20 à l’ouest. Il conserve des restes d’un château des 17e-18e s. et accueille un supermarché Simply (30 sal.), les charpentes Caillaud (30 sal.). L’habitat est à l’écart de la vallée humide de l’Orge, sur un élément étroit du bas plateau au-dessus de la plaine alluviale, qui reste en partie agricole et en partie boisée. La mention «sur Orge» a été ajoutée en 1891. La commune avait alors 770 hab., et 830 en 1936; la population a crû après la guerre, et surtout depuis 1980: 1 500 hab. en 1968, 2 500 en 1990, 3 800 en 1999.


Norville (La)

4 000 hab. (Norvillois), 452 ha, commune de l’Essonne dans le canton d’Arpajon, juste à l’est du chef-lieu. Elle a une gare du RER C au nord, et son territoire touche à l’est à la voie ferrée de Paris à Orléans. Le centre s’organise en lotissements autour d’un château des 17e-18e s., assorti d’un grand parc, et du parc de la Galanderie; il est prolongé vers l’ouest par le lotissement de pavillons des Champs Joly. Le finage n’atteint pas au nord le cours de l’Essonne, mais est densément peuplé au nord de la voie ferrée dans la vallée. La ville a deux collèges publics et un institut de traitement de la surdité infantile (120 places); traitement des eaux par une filiale de Veolia (50 sal.). La commune avait 470 hab. vers 1900, 970 en 1936 et a dépassé les 2 000 hab. en 1975; la croissance a été vive entre 1982 (2 300 hab.) et 1990 (3 800 hab.) mais s’est presque arrêtée depuis.


Ollainville

4 700 hab. (Ollainvillois) dont 900 à part, 1 133 ha dont 308 de bois, commune de l’Essonne dans le canton d’Arpajon. Le centre est juste à l’ouest d’Arpajon, au-dessus de la rive gauche de l’Orge juste en amont du confluent de la Rémarde; il abrite un collège public et un établissement régional d’enseignement adapté (erea) dans un château du 19e s. néo-Louis XIII. La commune s’orne également des châteaux de la Roche (17e et 19e s.) et du Rué (19e s.), et d’anciens moulins des 18e et 19e s.

Le finage s’étire vers le nord où, autour du hameau de Baillot, dans le bois de Saint-Eutrope et sur le plateau juste à l’ouest de l’autodrome de Montlhéry, il est largement occupé par le camp militaire de Linas-Montlhéry, qui abrite le 121e régiment du train, d’où la présence des 900 habitants comptés à part. Le camp avait d’abord été affecté à l’enfermement de Tsiganes en novembre 1940. Au nord-est, le quartier de la Roche est séparé du centre-ville comme du camp, mais jointif des espaces bâtis de Leuville-sur-Urhe et Saint-Germain-lès-Arpajon.

Une zone d’activités, au nord-ouest, est partagée avec Bruyères-le-Châtel. La commune accueille la fabrique d’appareils thermostatiques Vernet (280 sal.), les transports Bovis (45 sal.), la construction de voies ferrées Colas Rail (110 sal.), la briqueterie Pacema (75 sal., groupe Wienerberger). La population communale croît depuis 1906 où elle n’était que de 440 hab., et a passé les 1 000 hab. en 1960, les 2 000 vers 1978.


Saint-Germain-lès-Arpajon

9 200 hab. (Germinois), 631 ha, commune de l’Essonne dans le canton d’Arpajon, au nord-est du chef-lieu. Son finage s’étire du nord-ouest au sud-est, où il atteint la gare de triage de Brétigny. Elle a une église inscrite, le château de Chanteloup (13e et 18e-19e s.) avec un grand parc et une réserve ornithologique près de la mairie, d’anciens moulins. La commune est traversée par l’Orge, la N 20 et une voie ferrée — la gare du RER est à la limite de la commune mais sur le territoire de La Norville. À l’est de la vallée, quelques bois subsistent près des ensembles d’habitations des quartiers d’Aulnay, la Bretonnière, les Boulins.

La ville accueille un collège public, une maison de retraite, les studios cinématographiques d’Arpajon et plusieurs entreprises notables: ingrédients alimentaires CHR Hansen (230 sal.) au moulin d’Aulnay, colles et gélatines Labord (65 sal.), peintures SEPV (40 sal.), emballages en bois Alpac (30 sal.); un supermarché et la direction régionale des magasins Lidl (160 sal.), un Intermarché (35 sal.); les œufs et volailles France-Ponte au moulin de Fourcon (80 sal.); les entrepôts Logidis du groupe Carrefour (400 sal.). La commune se nommait Saint-Germain-lès-Châtres jusqu’en 1720 et a changé de nom en même temps que Châtres. Elle a eu son premier millier d’habitants en 1930, 2 100 en 1962, 5 900 en 1975 et poursuit sa croissance.