Canton de Brétigny-sur-Orge

Brétigny-sur-Orge

23 100 hab. (Brétignolais) dont 340 à part, 1 456 ha, chef-lieu de canton de l’Essonne dans l’arrondissement de Palaiseau, 15 km au sud-est de celle-ci. La ville a une église inscrite du 12e s.; son nom est sans rapport avec le traité de Brétigny de 1360, qui fut signé au hameau homonyme en Eure-et-Loir (commune de Sours). Le territoire est bien limité à l’ouest par le cours de l’Orge, mais l’essentiel de l’habitat est à l’écart de la vallée, plus à l’est sur le bas plateau vers 80 m.

L’espace urbanisé a pour axe la voie ferrée Paris-Orléans, dont la gare est desservie par le RER C, avec un triage et une bifurcation vers Dourdan et de grandes zones d’activités au sud (les Saussaies, la Moinerie, les Cochets), dont un centre commercial. Au sud-ouest, un autre ensemble d’habitat forme le quartier des Boulins. Le moulin d’Aulnay est à l’angle sud-ouest de la commune, sur l’Orge. L’aérodrome de Brétigny, occupé par la BA 217, mord à peine sur le territoire communal à l’est, mais la commune abritait le Centre d’essais en vol (CEV), le site départemental de Météo-France et l’Institut de médecine aéronautique (Imassa). Toutefois, le CEV a été transféré à partir de 2004 à Toulouse, Cazaux et Istres, et s’efface complètement de Brétigny en 2010; la BA 217 doit également disparaître; seul l’Imassa devrait être renforcé, passant de 250 à 500 personnes. Au nord-ouest, le château La Fontaine, entouré d’un parc et proche d’un étang équipé en base de loisirs, et d’un échangeur de la Francilienne, abrite un IUT.

La ville a deux collèges et un lycée publics, un collège privé, une clinique de 65 lits, un centre d’aide par le travail et une maison de retraite. Un établissement horticole, à l’ouest, est le foyer originel (1899) des «graines d’élite» Clause, actuellement au groupe Limagrain (110 sal.). L’éventail d’entreprises est large et les emplois sont relativement nombreux: peintures et signalisations Prosign (200 sal.), fabriques de médicaments Delpharm (170 sal.), de cartons ondulés Smurfit Kappa (100 sal.); analyses et inspections Eurocontrol (450 sal.), ingénierie Ineo (55 sal.); hypermarché Auchan (480 sal.), magasin Decathlon (150 sal.) et entreposage du groupe (180 sal.), entrepôts des magasins Atac (190 sal.), entreposage Wincanton (60 sal.); blanchisserie Elis (350 sal.), nettoyage urbain Sita (280 sal.); installations électriques Cegelec (65 sal.), constructions Comet (160 sal.), plomberie Charpentier (50 sal.), finitions de bâtiment Bouget (60 sal.), travaux publics Eurovia (50 sal.); décors de spectacles Art Event (60 sal.); location de camions FLCM (90 sal.) et transports Caudron du même groupe (80 sal.).

La ville a eu 3 000 hab. en 1931, 6 800 en 1962, 19 600 en 1975; elle poursuit sa croissance à un rythme plus modéré. Le maire est Bernard Decaux (socialiste). Le canton a 33 200 hab., 5 communes, 4 802 ha; il s’étire du nord au sud et contient au sud de Brétigny Marolles-en-Hurepoix et Saint-Vrain, à l’est Le Plessis-Pâté.

L’autre commune, Leudeville (1 300 Leudevillois, 784 ha), est à 5 km au sud-est de Brétigny. L’extrémité nord de son finage relève de l’aérodrome, autour des installations de Bressonvilliers, sur près de 200 ha. L’Inra (Institut national de la recherche agronomique) a développé dans sa ferme de Bressonvilliers un très grand centre de recherches et d’expérimentations sur les animaux domestiques, qui doit être agrandi en «physiopole» de taille européenne; le domaine occupe 480 ha, ayant par accord avec l’armée l’usage d’une grande partie des terrains de l’aérodrome de Brétigny. La commune a un ancien château, la colonne de la Croix-Boissée au nord-est (13e et 15e s.). Leudeville avait 320 hab. en 1931, 700 en 1975 et poursuit sa croissance.


Marolles-en-Hurepoix

4 800 hab. (Marollais), 647 ha, commune de l’Essonne dans le canton de Brétigny-sur-Orge, 5 km au sud du chef-lieu sur le bas plateau vers 80 m. Autour du petit village-rue originel se sont rassemblés des lotissements qui forment une agglomération relativement compacte, traversée par la voie ferrée flanquée d’une gare du RER C et, au nord, d’une zone industrielle dans le prolongement de la gare de triage et des activités de Brétigny-sur-Orge. La ville a un collège public et accueille depuis 1970 l’usine de blindés du groupe Panhard (130 sal.), dans la commune natale de l’ingénieur Émile Levassor (1843-1897), cofondateur en 1891 du groupe qui fut absorbé par Citroën en 1965; l’usine (mais non la marque) a été revendue par PSA en 2005 au groupe Auverland (propriété de Georges Cohen), qui s’en défait en 2009. La commune héberge également la location de matériel de travaux publics GTM (170 sal.) et un supermarché Carrefour ex-Champion (40 sal.). La commune avait 650 hab. en 1911, 1 100 en 1954, et a crû surtout après 1970, passant à 2 700 hab. en 1975, 4 100 en 1990.


Plessis-Pâté (Le)

3 900 hab. (Plesséiens), 758 ha, commune de l’Essonne dans le canton de Brétigny-sur-Orge, juste à l’est du chef-lieu; le nom n’est apparu qu’en 1218. L’aérodrome de Brétigny, qui s’étend sur 750 ha, est principalement dans la commune, dont il occupe la plus grande partie. Créé en 1938 pour l’armée, il est doté de deux pistes bitumées de 3 000 et 2 200 m et a été utilisé pour le contrôle aérien, la gestion de satellites, les essais en vol jusqu’en 2004; il abrite depuis 1976 la base aérienne 217 de l’armée de l’air, qui en a l’entière possession depuis 2005 et occupe 2 200 personnes. La base doit être prochainement fermée, le site ne conservant que le pôle médical de l’armée de l’air. Mais une bonne part des terrains est utilisée par le centre de recherche zootechnique de l’Inra à Bressonvilliers, situé dans la commune voisine de Leudeville.

La D 19 traverse la commune au nord de l’emprise aéroportuaire. L’habitat est fait de lotissements pavillonnaires au nord de la route, jouxtant ceux de Brétigny à l’est. Le territoire communal accueille les équipements de contrôle Thales Transportation (600 sal.), une fabrique de cosmétiques SVR (Emulscience, 60 sal.), les transports Premat (400 sal.) et Alloin (80 sal.); supermarché Ed (90 sal.), espaces verts Pierre Antoine (45 sal.), location de remorques Direct Rent (GE Tip Trailer, 40 sal.). La commune n’avait que 400 hab. en 1954 puis sa population est montée à 1 200 en 1975, 2 700 en 1982.


Saint-Vrain

2 800 hab., 1 157 ha, commune de l’Essonne dans le canton de Brétigny-sur-Orge, 8 km SSE du chef-lieu. Le village a un château et une église inscrite, un obélisque vers l’ouest. La vallée de la Juine limite au sud le territoire; elle est flanquée sur sa rive gauche par les châteaux de la Boissière (parc et jardin botanique) et Billy (parc) et par les hameaux de la Vallée et de Brateau. Un vaste parc zoologique, aménagé au cours des années 1970 dans l’ancien parc du château de Saint-Vrain dans la plaine de la Juine au sud du centre, avec force canaux, étangs et chemins, et qui accueillit jusqu’à 600 000 visiteurs par an, est fermé depuis 1998. La commune est encadrée à l’est de la Juine par l’urbanisation en étoile du domaine de l’Épine à Itteville, à l’ouest par le quartier du Pâté de Lardy, où est une gare du RER C, hors du territoire de Saint-Vrain; maçonnerie Dubocq (45 sal.), deux maisons de retraite. La commune a eu un peu plus de 800 hab. de 1900 à 1954 et a crû après 1965, atteignant 2 100 hab. dès 1975.