Canton de Méréville

Méréville

3 200 hab. (Mérévillois), 2 699 ha dont 250 de bois, chef-lieu de canton de l’Essonne dans l’arrondissement d’Étampes, 18 km SSO de celle-ci. Le bourg domine la rive gauche de la Juine, dont la vallée est riche en cressonnières. Il se divise en une butte isolée et un promontoire du plateau, la mairie étant en contrebas entre les deux. L’habitat s’est accru vers le sud-ouest sur le plateau, dans la plaine au sud (quartier de Renonval), plus au sud dans la vallée encaissée, sinueuse et étroite de la Juine (Semainville, Courcelles) et sur le plateau d’en face au-dessus de la rive droite de la Juine (le Petit Parc, le Bois de Boulogne) où subsiste la tour Trajane, classée, haute de 35 m et érigée en 1792.

La commune a une halle en bois du 16e s. à vaste toit à deux pans, un pont du 17e s. sur la Juine et un lavoir classé. Elle se flatte d’être une «capitale du cresson» et a équipé une Maison-musée du Cresson. Le château des 16e et 18e s. et son domaine forment une propriété départementale en cours de rénovation, dont le parc est dessiné en jardin romantique. Le finage s’étend largement sur le plateau à l’ouest, où s’isole au nord la grosse ferme de Ménessard, au sud le gros hameau de Montreau. La limite orientale de la commune suit la D 49, héritière d’une voie romaine d’Orléans à Paris.

Méréville accueille un collège public et une maison de retraite, une forge (Union de Forgerons, 60 sal.), les produits chimiques agricoles Bayer (45 sal.); Intermarché (35 sal.), transports Francilienne (50 sal.), travaux publics Probinor (45 sal.). La commune avait 1 500 hab. environ de 1880 à 1960 puis sa population a augmenté lentement.

Le canton a 14 000 hab., 22 communes, 23 218 ha. Il est le plus méridional de l’Essonne, limitrophe du Loiret et de l’Eure-et-Loir, et s’étire d’ouest en est. Angerville est à l’angle sud-ouest du canton sur la N 20 et la voie ferrée vers Orléans. Monnerville (390 Monnervillois, 831 ha) est à 5 km NNO du chef-lieu sur le plateau, et sur le trajet de la N 20 qui contourne le village; elle a aussi une gare sur cette voie; le clocher est inscrit; la population augmente peu. Pussay (1 800 Pusseins, 1 155 ha) est à 4 km au nord d’Angerville et 10 km ONO du chef-lieu, longé par la D 838 rectiligne et d’habitat bien groupé mais étoffé par de petits lotissements. Elle accueille une maison de retraite, l’ingénierie Japell (90 sal.), les cars Perron (40 sal.). Le village avait déjà 1 000 hab. en 1850 et avait atteint 2 100 hab. en 1900, en grande partie grâce à une filature de laines (Brinon, fermée en 1953); c’est pourquoi, de façon assez exceptionnelle pour la région, sa population a décliné jusqu’à 1 400 hab. en 1982, avant de reprendre un peu.

Congerville-Thionville (230 Congervillois-Thionvillois, 847 ha) est formée par deux villages de plateau, distants de moins d’un kilomètre, qui tiennent l’angle nord-ouest du canton à 13 et 14 km au NO du chef-lieu; la vallée sèche de la Chalouette traverse la partie sud de la commune, qui s’orne du dolmen des Grès de Linas. La commune s’appelait seulement Thionville jusqu’en 1973, et n’avait que 80 hab. en 1936, sans jamais avoir dépassé 125 hab. auparavant.

Chalou-Moulineux (410 Calo-Moulinotins, 1 047 ha dont 202 de bois) est juste à l’est, un peu en aval, traversée par la vallée encaissée de la Chalouette. Moulineux est au nord de Chalou en fond de vallée, Chalou sur le rebord du plateau; un étang de 12 ha les sépare. Ils ont été réunis pendant la révolution; chaque village a son église inscrite; le seul écart est la ferme de Chichery, à l’est. La population a un peu augmenté entre 1975 (230 hab.) et 1990 (390 hab.) mais guère depuis.

Guillerval (760 Guillervallois, 1 730 ha dont 350 de bois) est à 8 km au nord du chef-lieu dans un vallon affluent de gauche de la Juine, encaissé et drainé par la Marette; son église des 10e et 12e s. est inscrite. Le village s’aligne au pied du versant de gauche, exposé au sud, et se complète en amont, à l’ouest, des gros hameaux de Chanval et Garsenval. Au nord-ouest sur la N 20, le hameau de Mondésir est proche d’un arrêt ferroviaire et de l’aérodrome d’Étampes-Mondésir, qui occupe le nord de la commune entre route et voie ferrée, est doté de deux pistes en herbe de 700 et 1 230 m, sert à une dizaine d’aéroclubs et assure quelque 80 000 mouvements par an. Après quelques fluctuations liées à l’utilisation de l’aérodrome par l’armée après la dernière guerre, la population communale augmente depuis les 400 hab. des environs de 1970.

Saclas (1 800 Saclasiens, 1 366 ha dont 332 de bois) est au débouché du vallon de Guillerval sur la Juine, 6 km au NNE du chef-lieu; son église est inscrite et la commune accueille la clinique Chalouettes (100 sal., 90 lits). La commune avait 750 hab. dans les années 1930, puis est passée à 1 200 en 1975, 1 500 en 1990. Le finage s’étend au sud des deux côtés de la Juine sur le plateau, allant jusqu’à englober le hameau de Fouville dans la vallée, et au nord sur le plateau de rive gauche, que traverse l’ancienne voie romaine d’Orléans. Les aléas du découpage communal lui attribuent une fraction de la vallée de la Juine plus en aval, autour du hameau de Bierville; mais non le château de Bierville, qui est à Boissy-la-Rivière.

Boissy-la-Rivière (510 Buccussiens, 1 247 ha) est un village dominant la rive droite de la Juine à 10 km NNE du chef-lieu, considéré comme «village de charme» pour son église inscrite à beau portail roman, son château, une grotte, une tour. Le finage s’étend un peu à l’ouest, mais surtout à l’est où il englobe le lointain hameau du Mesnil-Girault, à 4 km du village. La commune n’avait que 190 hab. en 1936, 220 en 1962.

À 7 km au nord-est du chef-lieu, Fontaine-la-Rivière (200 Fontainiens, 369 ha) et Saint-Cyr-la-Rivière (500 Saint-Cyriens, 881 ha) se font face dans la vallée encaissée de l’Éclimont, qui conflue avec la Juine, rive droite, à l’extrémité nord des deux communes. Saint-Cyr, sur la rive gauche, a une église inscrite à haut clocher; son habitat se prolonge au sud par le long hameau de Marancourt, en aval par celui de Voisins. Son finage traverse au nord la vallée de la Juine où il englobe le moulin de Chanteloup, et déborde même largement sur le plateau septentrional. Fontaine est accompagnée du hameau de Jaugy en aval, de Court-Pain sur le plateau à l’est, au passage de la D 721 d’Étampes à Pithiviers. Les populations communales progressent depuis 1960: Fontaine n’avait alors même pas 60 hab., Saint-Cyr 240.

Un peu en amont, Abbéville-la-Rivière (300 Abbévillois, 1 502 ha) et Arrancourt (140 Arrancourtois, 740 ha) sont également face à face, au creux de méandres de la vallée. Abbéville, sur la rive droite, a un finage étendu vers l’est où elle englobe le lointain hameau de Bois-Chamault, et vers le sud où est le hameau de Fontenette, sur le plateau de rive gauche dominant la haute vallée de l’Élancourt. Arrancourt se limite au plateau entre Juine et Élancourt, mais son finage va au sud-ouest jusqu’à englober la ferme du Grand-Villiers. Estouches (210 Estomaciens, 598 ha) est sur le même plateau plus au sud, à 4 km ESE du chef-lieu et contient au nord le hameau du Petit-Villiers: elle n’avait que 110 hab. en 1975.

Huit communes forment la partie orientale du canton.

Marolles-en-Beauce (210 Marollais, 600 ha) est un village-rue isolé sur le plateau nu, à 13 km au nord-est du chef-lieu, qui avait 100 hab. en 1975. La Forêt-Sainte-Croix (140 Sylvaniens, 536 ha), 2 km au-delà, est un autre village-rue à l’angle nord-est du canton, frôlé par la D 63; il avait 80 hab. en 1954. Les deux vallons qui l’encadrent descendent vers le nord-est en direction de la lointaine Essonne. Bois-Herpin (80 Bois-Herpinois, 389 ha) est juste au sud de la précédente. Roinvilliers (80 Roinvilliérains, 716 ha), au sud des précédentes, est à 15 km ENE du chef-lieu; son finage contient au sud le hameau isolé d’Ézerville.

Mespuits (180 Mespuitsiens, 995 ha) est à 17 km ENE du chef-lieu, au croisement de la D 63 et de la D 57; son église est inscrite. Le GRP du Hurepoix traverse le finage, limité à l’est par un vallon où se glisse le GR 111. Champmotteux (310 Champmottois, 757 ha) est la commune la plus orientale du canton, à 20 km à l’est de Méréville sur la D 63; le GR 111 la traverse. Le village a la forme d’un village-rue, mais double au nord par des extensions linéaires; il n’avait pas 140 hab. en 1975 (420 en 1851).

Blandy (130 Blandois, 791 ha) et Brouy (130 Brogaçois, 839 ha) sont voisines au sud-est du canton, à 16 et 18 km à l’est du chef-lieu, mais ont des formes plus globuleuses, autour d’églises inscrites du 13e s. Brouy se double au NNE du hameau de Fennéville. Toutes ces communes ont repris quelques habitants depuis 1975, où leur population était deux fois plus réduite en moyenne qu’au milieu du 19e s.


Angerville

3 400 hab. (Angervillois), 2 583 ha, commune de l’Essonne dans le canton de Méréville, 8 km à l’ouest du chef-lieu. Elle tient l’angle sud-ouest du département, et inclut à l’ouest l’ancien village de Dommerville, intégré en 1974 avec ses 160 hab., plus les hameaux d’Ouestreville à l’ouest et Villeneuve au sud-est.

Le bourg, ceint d’une rue en ellipse sur le tracé des anciennes murailles, dont il reste une tour, se tient avec ses proches annexes entre la N 20, à l’ouest, accessible par un échangeur, et la voie ferrée de Paris à Orléans, à l’est, qui y a une gare. Au nord sont apparues les zones d’activités de la Croix Noire et du Bois de la Fontaine. Il reste à Dommerville un château du 18e s. avec parc.

La ville accueille un éventail d’entreprises: caoutchoucs ITC Elastomeres (70 sal.), équipements aérauliques AIP (45 sal.), machines-outils Mori (40 sal.), flaconnages Flacopharm (35 sal.) et Pressor (30 sal.), installations électriques Sega (30 sal.); super Leclerc (45 sal.); coopérative agricole (55 sal.); nettoyage Sodaic (110 sal.); maison de retraite. Villeneuve est flanquée d’un circuit international de karting, contenant deux pistes de 1 200 et 1070 m. La plus grande partie du territoire est restée agricole: 2 510 ha sont en grande culture, pour 24 exploitations agricoles; 500 hab. travaillent dans la commune, 1 000 en dehors (dont les deux tiers dans le département). La commune avait 1 600 hab. environ de 1850 à 1950 puis sa population s’est mise à croître et a passé les 3 000 hab. en 1990.