Canton de Montlhéry

Montlhéry

6 600 hab. (Montlhériens) dont 270 à part, 328 ha, chef-lieu de canton de l’Essonne dans l’arrondissement de Palaiseau, 11 km SSE de celle-ci. Il lui reste une tour de l’ancien château (donjon des 11e et 13e s.) sur une butte avancée du plateau du Hurepoix qui, au 19e s., a servi de lieu d’expériences scientifiques (vitesse du son par Arago, télégraphe Chappe, calcul de la vitesse de la lumière); un hôtel-Dieu du 12e s., une porte de ville (11e et 16e s.), des maisons anciennes. L’essentiel de l’habitat est sur le bas plateau vers 80 m, mais le finage n’atteint pas au sud le cours de la Salmouille, qui traverse Linas; au nord-ouest, il s’élève jusqu’à 150 m sur le plateau de Nozay, qui porte des pavillons dispersés et une zone d’activités partagée avec Nozay.

La ville est dotée d’un collège public et d’un collège privé, d’une maison de retraite, et accueille des magasins BHV (140 sal.) et Bricoman (50 sal.), les transports Daniel Meyer (230 sal.), le négoce de groupes électrogènes Eneria (540 sal.), les travaux publics Screg (300 sal.) et TPE (75 sal.), ainsi que Bouygues Construction (600 sal.).

La commune, de petite taille, est traversée par la N 20; l’autodrome est au sud, mais dans la commune de Linas. La commune avait 2 400 hab. vers 1900, 3 000 en 1962, 4 400 en 1982, et poursuit sa croissance.

Le canton a 34 200 hab., 7 communes, 4 757 ha. Elle est le siège de la communauté de communes du Cœur du Hurepoix, groupement intercommunal de l’Essonne associant 4 communes, 19 700 hab. Les autres communes sont Marcoussis, Linas, Longpont-sur-Orge, La Ville-du-Bois et Nozay, plus la petite Saint-Jean-de-Beauregard (280 Belliregardinois, 397 ha) qui est tout à l’ouest, de l’autre côté du tronc A 10-LGV, 9 km ONO du chef-lieu. L’ancien village étant réduit à sa plus simple expression, l’habitat ne comporte guère que trois éléments: un grand château du 17e s., doté d’un vaste parc, d’un potager de deux hectares et d’un pigeonnier de 4 500 boulins, sur le coteau qui domine au sud le cours de la Salmouille; il s’y tient des fêtes des plantes; le gros hameau de Villeziers, adjacent à l’urbanisation des Ulis, sur le plateau; le hameau de la Gâtine à l’est, flanqué d’un étang. Le gros échangeur A 10-Francilienne fixe la limite orientale de la commune. La population communale n’augmente que très lentement (180 ha. en 1936) et aurait même légèrement baissé de 1999 à 2006.


Linas

6 300 hab. (Linois), 751 ha dont 188 de bois, commune de l’Essonne dans le canton de Montlhéry, juste au sud du chef-lieu; le clocher de la collégiale du 12e s. est classé. Le territoire communal est séparé de la rive gauche de l’Orge par le quartier de Guiperreux, rattaché à Longpont-sur-Orge; il occupe la dépression entre le plateau du Hurepoix au sud et les buttes de Montlhéry au nord, drainée par la Salmouille (ou Sallemouille) qui atteint l’Orge dans la commune.

Au sud, le finage inclut un promontoire du plateau du Hurepoix sur lequel a été dessiné le circuit automobile dit de Montlhéry, ouvert en 1924 mais qui est entièrement à Linas et au bord duquel subsiste le château de Saint-Eutrope. Le circuit est fermé depuis 2004 mais abrite le centre de recherche et de contrôle technique et de certification Utac (Union technique de l’automobile, du motocycle et du cycle, 250 sal.). Ce plateau porte aussi une partie du camp militaire dit de Linas-Montlhéry, qui est surtout à Ollainville.

La Francilienne court au pied du plateau et croise à Linas la N 20 par un gros échangeur. Les principaux ateliers sont la lunetterie Minima (Tenon, 50 sal.), et la mécanique MPM (30 sal.). Le nombre des habitants s’est longtemps tenu entre 1 100 et 1 300 hab.; il augmente depuis 1945, a passé les 2 000 en 1965, les 4 000 en 1982 et s’est accru de 800 personnes entre 1999 et 2006.


Longpont-sur-Orge

6 600 hab. (Longipontains), 505 ha, commune de l’Essonne dans le canton de Montlhéry, à l’est du chef-lieu; elle conserve la basilique d’une ancienne abbaye (12e-13e et 19e s.). Son territoire s’étire du sud au nord sur la rive gauche de l’Orge et inclut au nord-ouest les quartiers pavillonnaires du Moulin à Vent, du Mesnil et des Échassons, et une zone commerciale le long de la N 20, qui est à la limite du territoire; au sud, la large urbanisation de Guiperreux. La Francilienne passe à la limite sud du finage. Le château de Villebouzin (17e s.) est tout au nord et abrite une clinique (100 sal.); la maison de retraite du château de Lormoy (150 sal.) est dans un grand château des 17e, 18e et 19e s. près de l’Orge, et la commune a une autre maison de retraite (Repotel, 45 sal.). Elle a reçu un établissement central de Brico Dépôt (300 sal.). Le nom de la commune était simplement Longpont jusqu’en 1951; elle avait 920 hab. en 1936, puis a accéléré sa croissance en passant par 1 800 hab. en 1968, 3 200 en 1975, 4 800 en 1990; elle a gagné plus de 700 hab. de 1999 à 2006.


Marcoussis

7 800 hab. (Marcoussissiens), 1 680 ha dont 575 de bois, commune de l’Essonne dans le canton de Montlhéry, 3 km à l’ouest du chef-lieu et juste au nord de l’autodrome de Linas-Montlhéry. Elle offre un collège public, une église inscrite et le bâtiment de l’ancien bailliage (18e s.), des maisons anciennes, le jardin des douves et le parc de la maison Saint-Antoine, plus un centre de loisirs, trois maisons de retraite dont une de 40 salariés, un centre d’aide par le travail.

L’habitat s’est étendu dans la dépression ONO-ESE que draine la petite Salmouille (ou Sallemouille), affluent de gauche de l’Orge, entre les coteaux du plateau du Hurepoix au sud et du petit plateau de Nozay-Les Ulis au nord. Côté nord sont, à l’extrémité occidentale du finage près de l’A 10, un espace boisé (bois des Carrés) et de loisirs sur un promontoire du plateau percé par le tunnel de la LGV, une carrière, une zone d’activités (la Fontaine de Jouvence) et le château de Bel-Ébat; plus près du centre-ville toujours sur le plateau, un grand centre de recherche associant la firme Alcatel et un laboratoire du CNRS sur les nanotechnologies; au nord-est du centre-ville, un ensemble de pavillons (les Fonceaux).

La plaine accueille plusieurs châteaux dont les vestiges de celui de Montagu (15e et 18e s.), où sont une école d’horticulture des Orphelins apprentis d’Auteuil, à statut de lycée privé, et le Pavillon du Roi, ancien rendez-vous de chasse classé du 18e s., tout à l’ouest. Le domaine de Bellejame, à l’est, autour d’un château des 17e-18e s., appartient depuis 2002 au Centre national du rugby et sert à l’entraînement des équipes de France; il déborde sur le territoire de Linas.

La ferme du Déluge (12e, 14e et 19e s.) est une ancienne commanderie de templiers. Côté sud, la commune se limite au talus boisé du plateau, sauf à l’ouest où elle a une fraction du plateau aux abords du golf de Marivaux. La Francilienne court au pied du coteau en deux voies séparées et débouche à l’ouest sur l’A 10 par un grand échangeur. L’habitat se concentre à l’est de la commune et au pied du coteau septentrional. Marcoussis avait 1 500 hab. au milieu du 19e s., 1 900 à la fin, s’est un peu affaiblie dans l’entre-deux-guerres avant de croître sensiblement: 2 200 hab. en 1962, 4 000 en 1975, 5 700 en 1900.

La commune participait naguère à la banlieue maraîchère d’Arpajon qui envoyait ses productions aux halles de Paris par la voie ferrée de l’Arpajonnais (1894-1938). Quelques entreprises animent Marcoussis: emballages plastiques Schutz (110 sal.), portes et portails Mistral (60 sal.), équipements de contrôle Alcea (45 sal.), enceintes acoustiques L’Acoustics (40 sal.); supermarché Atac (45 sal.), transports par autocars Transdev (Les Cars d’Orsay, 150 sal.), négoce de fournitures industrielles Chpolansky (75 sal.), espaces verts Paysages 19 (35 sal.).


Nozay

4 800 hab. (Nozéens), 734 ha, commune de l’Essonne dans le canton de Montlhéry, 4 km NO du chef-lieu sur un élément de plateau détaché du plateau du Hurepoix, à l’ouest de La Ville-du-Bois. L’habitat, quoique récent, est rassemblé au centre du finage, dont le village originel, petit, est submergé mais conserve église et mairie. Toutefois, des extensions se dessinent vers le sud-est en direction de Montlhéry, où la commune partage avec le chef-lieu la zone artisanale de la Butte; et vers le nord, en direction de Villarceaux, où sont les vastes installations du centre de recherche d’Alcatel-Lucent (1 700 sal.), en partie enregistrées à La Ville-du-Bois, et la vieille ferme de Lunézy, dont les domaines, après avoir été aux templiers, appartinrent au 19e s. à la couronne de Suède par l’intermédiaire de Bernadotte. Le territoire s’étire vers l’ouest, où il atteint le hameau de Fretay.

La ville a un collège public et accueille l’usine de composants électroniques 3S Photonics (160 sal.), ex-Alcatel Optronics passée à Avanex en 2003 et reprise en 2007 par A. Krivine et D. Sauvage; étiquetage et conditionnement CPC Sipse (50 sal.), mécanique Soppelsa (35 sal.); négoce de fournitures industrielles Brammer (75 sal.), constructions Menard (110 sal.). Nozay n’avait encore que 250 hab. en 1936, 470 en 1962, puis sa croissance s’est affirmée (2 700 hab. en 1982).


Ville-du-Bois (La)

6 900 hab. (Urbisylvains), 362 ha, commune de l’Essonne dans le canton de Montlhéry, juste au nord du chef-lieu. Son petit territoire est bordé à l’est par la N 20 et très boisé au sud-ouest, avec le bois du Gros Chêne et le parc du château. La ville a un collège et lycée privé et une maison de retraite. Elle accueille l’ingénierie de télécommunications du groupe Alcatel au centre de Villarceaux (500 sal.), avec Alcatel Submarine (260 sal.), dont les installations débordent sur la commune voisine de Nozay au sud; hypermarché Carrefour (430 sal.), magasin Boulanger (40 sal.), jardinerie Truffaut (100 sal.), restauration d’entreprise RGC (65 sal.). La commune a eu 1 000 à 1 200 hab. de 1865 à 1950, puis sa population a augmenté, passant à 4 100 hab. en 1982, et elle poursuit sa progression, gagnant un millier d’habitants de 1999 à 2006.