Canton de Chilly-Mazarin

Chilly-Mazarin

18 800 hab. (Chiroquois), 557 ha, chef-lieu de canton de l’Essonne dans l’arrondissement de Palaiseau, 5 km à l’est de celle-ci, entre Longjumeau et Morangis. Le nom de la commune de Chilly a été augmenté en 1822 de la mention Mazarin, en vue de rappeler que jadis un propriétaire du domaine de Chilly, La Meilleraye, devint duc de Mazarin pour avoir épousé en 1661 une nièce du cardinal, Hortense Mancini. La commune n’avait encore que 400 hab. au début du 20e s.; elle est passée à 1 700 en 1936, 3 400 en 1962, puis 16 200 en 1975; depuis, sa croissance s’est nettement ralentie. Le maire est Gérard Funès, socialiste.

Le centre originel est sur le bas plateau d’Orly, près de l’emplacement du château du 17e s., remplacé par une belle maison bourgeoise de 1822 devenue hôtel de ville, entourée d’un parc devant lequel s’aligne une longue pièce d’eau et que longe à l’ouest l’A 6; les anciennes douves, un pont et un nymphée agrémentent ce parc. Au sud-ouest de l’autoroute le relief s’abaisse vers la vallée de l’Yvette, dont le cours limite au sud le territoire communal. Un grand ensemble de collectifs a trouvé place dans la vallée, en aval du moulin et du bois de Saint-Éloi. Au nord, le finage mord sur l’extrémité occidentale de l’aéroport d’Orly.

Entre les deux, le territoire est très divisé par l’A 6, qui y a un gros échangeur en centre-ville où elle croise la D 118 (avenue Pierre Brossolette), plus un système d’échangeurs plus au nord, où s’embranche l’A 106, prolongée vers l’est par l’avenue Mazarin; et par une ligne du RER C dont la gare est proche de l’échangeur autoroutier central, et donc de la mairie. Tout le nord et l’ouest de la commune sont occupés par des zones d’activités aux noms bucoliques: du Moulin à Vent, de la Butte au Berger, de la Vigne aux Loups.

La ville est fleurie (trois fleurs), son église des 12e et 13e est classée, et elle est dotée d’un collège public, d’un institut médico-éducatif et d’une maison de retraite. Les principaux ensembles de collectifs sont dans la partie centrale dans l’ancien domaine de Bel Abord, et à la pointe sud près de l’Yvette. La commune accueille à l’ouest de la gare un centre de recherche-développement du groupe Sanofi (1 360 sal.), bénéficiaire de la récente concentration des laboratoires du groupe.

Les autres établissements sont de taille modérée et assez largement orientés vers la logistique: machines pour l’industrie du tabac Decouflé (170 sal.), cartonnages CCL Package (130 sal.), appareils médicaux KCI (75 sal.); installations d’eau et gaz Delacommune et Dumont (100 sal.) et Centrale des Eaux (65 sal.); informatique Tibco Telecom (100 sal.); magasin Atac (90 sal.), restauration collective Apetito (50 sal.), gardiennage Team Security (70 sal.), nettoyage urbain Sita (50 sal.); centrale d’achat alimentaire Diapar (280 sal.), vente par correspondance Mister Gooddeal (250 sal.), entrepôts des magasins Atac (160 sal.) et entrepôts Wincanton (60 sal.), surgelés Pomona (250 sal.), transports frigorifiques BSA (600 sal.) et Frigo Transports 91 (350 sal.); routage STP Presse (250 sal.), transports Chronopost (200 sal.) et UPS (100 sal.); location de chapiteaux Jaulin (170 sal.); maçonnerie RAP (55 sal.), agencement de magasins Ranno (70 sal.). Le canton a 33 500 hab., 3 communes, 1 948 ha. Les deux autres communes sont Wissous et Morangis.


Morangis

11 600 hab. (Morangissois), 480 ha, commune de l’Essonne dans le canton de Chilly-Mazarin, juste à l’est du chef-lieu. Elle est voisine à l’est de Savigny-sur-Orge et mord au nord sur l’aéroport d’Orly. Son territoire est écorné au sud-ouest par l’A 6. L’ancien centre est au nord-ouest, sur la D 118 qui le traverse d’est en ouest. Toute la partie centrale du finage est occupée par des zones industrielles autour de la Butte aux Sables, flanquées à l’est et au sud d’habitats pavillonnaires.

Morangis n’avait encore que 370 hab. en 1911 mais a commencé peu après sa croissance, passant à 2 700 hab. en 1936, 5 200 en 1962; elle a passé le cap des 10 000 hab. en 1990. La ville a un collège et un lycée publics, une clinique (80 lits), une maison de retraite, et accueille d’assez nombreux établissements: fabrique d’outillage Facom (330 sal.), pièces plastiques Sleever (290 sal. et 50 aux bureaux, plus conditionnement Sleevpac 50 sal.), menuiserie métallique Sam Plus (150 sal.), reliure Merkhofer (150 sal.), miroiterie Judice Lagoutte (60 sal.) et trois dans le domaine alimentaire: charcuterie Chédeville (70 sal.), alimentation Le Kiosque à sandwiches (70 sal.) et boulangerie Sofrapain (60 sal.), plus les négoces alimentaires Domafrais (160 sal.), de boucherie Districoupe (magasins Buffalo Grill, 100 sal.).

Dans d’autres domaines se signalent les installations électriques Fouassin (110 sal.), les bureaux de la Banque Populaire des Rives de Paris (530 sal.), les négoces de stores et fenêtres Velux (120 sal.) et de matériel de brochage Stanley (80 sal.), centrale d’achats de pièces pour automobiles Autodistribution (130 sal.), routage Edipost (110 sal.) et transports JEP (50 sal.); constructions Pitel (100 sal.).


Wissous

5 200 hab. (Wissoussiens), 911 ha, commune de l’Essonne dans le canton de Chilly-Mazarin, au nord du chef-lieu. Le nom dérive de vicorium, désignant un petit village. La commune est au sud de Rungis et à l’est d’Antony. La moitié sud-est de son territoire est occupée par l’aéroport d’Orly, le boulevard de l’Europe servant de rocade au sud et à l’est. La liaison ferroviaire Orlyval et la voie ferrée de grande ceinture traversent la partie nord, où est une gare de marchandises, mais Wissous n’a pas de gare de voyageurs.

La partie occidentale du territoire est occupée par le tronc commun aux autoroutes A 6 et A 10; elles divergent juste à l’ouest du centre communal, dont l’église du 12e s. à gros clocher est classée. La zone industrielle de Villemilan longe l’A 6. Le château de Montjean et son parc sont à l’extrême nord de la commune. La zone d’habitations, surtout pavillonnaire, ne couvre qu’une centaine d’hectares.

Les établissements privés sont nombreux: fabriques de matériels Veolia Waters (80 sal.), d’appareils de diagnostics Menarini (75 sal.), de machines-outils à métaux Serqua (65 sal.), de détergents SBS (60 sal.); restauration pour avions Orly Air (800 sal., groupe Servair); services comptables de la Fnac (60 sal.); négoces d’alimentation Transgourmet (190 sal.), de rayonnages et palettes Mecalux (110 sal.), d’appareils ménagers DCG (100 sal.), de vêtements DPAM (Du Pareil au Même, 100 sal.); nettoyage TFN (1 200 sal.), nettoyages urbains Otus (Onyx, 280 sal.) et ST (55 sal.); constructions et travaux publics Centrale des Entreprises (Segex, 340 sal.), Soletanche (130 sal.), Seirs (65 sal.) et MCCF (50 sal.); transports Darfeuille (110 sal.), Kuehne-Nagel (85 sal.), Orlyval (80 sal.), déménagements Dem1 (50 sal.), garage Mercedes (150 sal.); publicité Clear Channel (80 sal.).

Wissous avait 850 hab. en 1911, 1 500 en 1936, 4 000 en 1968, mais la population n’augmente plus guère depuis 1990. La commune fait partie, avec Verrières-le-Buisson, de la communauté d’agglomération des Hauts de Bièvre, qui est principalement dans les Hauts-de-Seine.