Cantons de Corbeil-Essonnes

Corbeil-Essonnes

41 600 hab. (Corbeil-Essonnois) dont 670 à part, 1 101 ha, chef-lieu de canton de l’Essonne dans l’arrondissement d’Évry, juste au sud de la préfecture. La commune a pour origine Corbeil, vieille ville portuaire du confluent de l’Essonne et de la Seine, dont on sait que dérive le corbillard, qui fut d’abord le nom d’un coche d’eau qui apportait du pain à Paris, puis les victimes de la peste au milieu du 14e s. Elle fut connue pour ses minoteries (Grands Moulins de Corbeil) dont il reste des bâtiments protégés, ses dangereux moulins à poudre qui exposèrent plusieurs fois au cours des 17e et 18e s., et plusieurs usines, notamment des filatures et imprimeries, au 19e s.

Jadis sous-préfecture de Seine-et-Oise, Corbeil (12 000 hab.) a fusionné avec Essonnes (10 000 hab.) en 1951 en ajoutant son nom au sien, puis a perdu son rang administratif en 1966 avec la formation du département de l’Essonne et la création de la ville nouvelle d’Évry, où a été placée la préfecture. Corbeil (seule) avait déjà 5 000 hab. en 1856 et 10 000 hab. en 1906; après la fusion la population a poursuivi sa croissance jusqu’en 1990 (40 300 hab.) puis s’est à peu près stabilisée. Le maire était depuis 1995 Serge Dassault (UMP), mais il a été condamné à un an d’inéligibilité en juin 2009 pour fraude électorale et l’élection de son successeur et fidèle J.-P. Bretcher, obtenue de justesse en octobre (27 voix d’écart sur 10 400), a été invalidée à son tour (mars 2010).

La commune, dont le territoire est allongé du nord au sud, est bordée par la Seine sur plus de 7 km à l’est, et elle bénéficie d’un pont près du confluent, où est le vieux centre de Corbeil, avec mairie, cathédrale, tribunal et prison. L’Essonne coule du sud au nord, fixe au sud la limite occidentale du territoire puis traverse la commune en son centre et s’y divise momentanément en deux bras dans les quartiers de Robinson et d’Essonnes, où est le centre secondaire de l’ancienne Essonnes.

La N 7 traverse tout le territoire du NO au SE et croise la Francilienne, qui passe près de la limite nord-ouest de la commune, y a trois échangeurs et un pont sur la Seine. La voie ferrée arrive tout au nord, flanquée d’une gare de triage, et se divise en deux embranchements. Elle offre deux gares du RER D dénommées Corbeil-Essonnes dans la partie centrale, du Moulin-Galant dans le quartier de ce nom tout au sud. En outre, la ville bénéficie de la gare Essonnes-Robinson au sud-ouest et, sur la même ligne vers Melun et Montereau, de la gare du Plessis-Chênet près d’une écluse de Seine dans l’appendice de l’extrême sud.

Le quartier de collectifs des Tarterêts, connu par quelques incidents, est au nord-ouest, près de l’échangeur de la Francilienne et de la N 7, séparé du centre-ville par la basse vallée de l’Essonne; il est classé en «zone urbaine sensible», «zone de rénovation urbaine» et «zone franche urbaine». L’ensemble de collectifs de Montconseil est au centre-est, près de la N 7 également, et également «zone urbaine sensible» et «zone de rénovation urbaine». Une autre «zone urbaine sensible» est reconnue à la Nacelle, dans la vallée de l’Essonne en amont. Corbeil est une ville fleurie (trois fleurs), qui conserve une ancienne église classée des 12e-13e s. devenue musée (Saint-Jean); une cathédrale du 14e s. avec cloître dans la vieille ville, et le clocher roman de l’église Saint-Étienne (1100), complètent le patrimoine religieux.

La ville offre un théâtre, une galerie d’art, une médiathèque, quatre collèges et un lycée publics, un collège et un lycée privés; un centre hospitalier public de 450 lits médicaux (855 en tout), une école d’infirmières et de radiologie à Montconseil, un institut médico-éducatif et deux maisons de retraite. Les principaux employeurs privés sont l’usine d’électronique Altis Semiconducteurs (1 400 sal.), sur 55 ha dans le parc d’Essonne Nanopolis, et l’informatique IBM (900 sal.), mais ces installations sont en grande partie dans le territoire du Coudray-Montceaux, à l’extrême sud entre N 7 et A 6.

Les autres établissements sont les articles de papeterie Hélio-Corbeil (200 sal.); la métallerie Unitol (Corus, 180 sal.); en électronique, Toppan Photomasks (120 sal., japonais, ex-DuPont Photomasks) et Micronique (70 sal.); les mortiers et bétons Toupret (130 sal.); les moulins Soufflet (80 sal.); ingénierie SV Probe (70 sal.); magasin Castorama (145 sal.) et négoce de matériaux UMHS (50 sal.); travail temporaire Manpower (200 sal.), gardiennage SPSP (90 sal.), transports Dentressangle (220 sal.); traitement des eaux SEE (Société des Eaux de l’Essonne, 180 sal., groupe de la Lyonnaise). Au nord de la Francilienne, la grande usine de la Snecma est partagée avec Évry. Les 2 cantons ont 44 200 hab., 2 communes, 1 557 ha. L’autre commune est Villabé.


Villabé

4 900 hab. (Villabéens), 456 ha, commune du département de l’Essonne dans le canton de Corbeil-Essonnes-Ouest, au sud du chef-lieu. La vallée de l’Essonne borde la commune au sud et à l’est, dans une coulée verte comprenant à l’est l’île du Moulin Galant. L’A 6 traverse son territoire du NO au SE et offre une aire de service au nord; l’aqueduc de la Vanne passe près de sa limite occidentale. La ville a un collège public, abrite le Centre d’essai des Mines avec la Direction départementale de l’Équipement et contient une zone d’aménagement (zac) des Brateaux au sud-ouest, un grand centre commercial au sud, dit A 6, une gare Sncf au nord-est. Elle accueille ainsi un hypermarché Carrefour (250 sal.), les déménagements Torrens (80 sal.), les transports SLS 91 (280 sal.) et des entrepôts Geodis (100 sal.) et Exel (70 sal.), le négoce interentreprises Inapa (100 sal.); France-Télécom y a 100 salariés. Villabé avait 500 hab. en 1970, a crû lentement jusqu’en 1936 (1 300 hab.), un peu plus vite après la guerre, passant les 2 000 hab. en 1976.