Cantons d'Évry

Évry

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53 400 hab. (Évryens) dont 720 à part, 833 ha, préfecture de l’Essonne. La commune tient 4 km de rive gauche de la Seine entre Corbeil et Ris-Orangis, longés pour l’essentiel par le parc des Bords de Seine et la voie ferrée; il s’y trouve une gare du RER, et un pont vers Étiolles sur la D 93. Le village originel est d’origine ancienne; il fut nommé Évry-Petit-Bourg entre 1881 et 1965, Petit-Bourg étant un ancien lieu-dit tout au nord de la commune proche de la Seine, dont le nom signifiait en réalité Petit Bois. La ville actuelle a été construite de 1970 à 2000. Elle a été entièrement dessinée comme l’une des «villes nouvelles» de l’extension parisienne, sur des tracés parallèles et obliques à la N 7 qui la traverse du NO au SE, et son espace est assez nettement cloisonné.

Elle est fleurie (trois fleurs) et ponctuée de parcs: les Loges au nord-ouest, Henri Fabre au centre avec un échangeur N 7-D 93, les Coquibus au sud-ouest, le Bois de la Grange et les Tourelles au sud-est. Ils séparent quelques grands ensembles d’habitations collectives comme les Pyramides au nord-ouest, le Parc aux Lièvres au centre sud-est et les Épinettes au sud; les deux premiers sont classés en «zone urbaine sensible», les Pyramides ayant obtenu un statut de «zone franche urbaine».

Ces blocs de collectifs alternent avec des quartiers de pavillons vers la Seine, comme Bras de Fer à l’est, les Aunettes au sud-ouest, et avec des quartiers institutionnels. L’un est au centre avec la préfecture, le palais de justice, le Conseil général, l’académie, la police et des administrations, l’autre au sud-ouest avec la mairie, la caisse d’assurances maladie, la chambre de commerce, des établissements universitaires et des lieux de culte: cathédrale de brique de Mario Botta et grande mosquée. La «très grande pagode» est au centre-sud, près du parc Henri Fabre dans le quartier du Parc aux Lièvres; un aérophare inauguré en 2007, tour métallique de 60 m de haut, permet d’élever 12 personnes en ballon. Le grand centre commercial Évry-2 est côté ouest de la ville.

Le faisceau formé par l’A 6 flanqué de la Francilienne court le long de la limite occidentale de la commune. Une dérivation de la voie ferrée des bords de Seine dessert la partie occidentale et méridionale d’Évry avec la gare du RER Évry-Courcouronnes près de la mairie et la gare du Bras de Fer au sud-est. Le nord de la commune (Grand-Bourg et Champs-Élysées) est desservi par la gare du RER de Grand-Bourg qui est dans la commune de Ris-Orangis en bord de Seine.

Au sud, les vastes terrains de la Snecma (groupe Safran, 3 500 sal.) occupent 72 ha depuis 1966, partagés avec Corbeil, au bord de la Francilienne et de la N 7; on y fabrique des moteurs pour les besoins des armées. Évry a des cliniques des Mousseaux (260 sal., 150 lits), de l’Essonne (150 sal., 130 lits) plus un centre de rééducation fonctionnelle des Champs Élysées (60 sal.) et accueille l’Association française contre les myopathies, qui y dispose d’un génotron et du laboratoire Généthon, au sein d’un Génopole installé au quartier du Bras de Fer; plus un institut médico-éducatif, un centre d’aide par le travail, un foyer pour handicapés, cinq maisons de retraite.

Elle dispose de cinq collèges et trois lycées publics dont deux professionnels, un collège et lycée privé, et accueille une Université de 10 000 étudiants en sciences, droit, économie et sciences sociales, dotée de 300 enseignants-chercheurs, avec quatre unités de formation et de recherche et trois écoles doctorales, plus un IUT et l’Ensiie (École nationale supérieure d’informatique pour l’industrie et l’entreprise). La ville consacre un musée à Paul Delouvrier, le promoteur des villes nouvelles; elle a un théâtre et un complexe de cinéma de l’Agora entre la préfecture et Évry-2.

Les principaux établissements sont du secteur tertiaire: banque Sofinco (820 sal.), Crédit Lyonnais (330 sal.), Caisse d’Épargne (240 sal.), BNP (150 sal.), Banque de France (80 sal.); informatique Sextant (50 sal.) et Missler (50 sal.); voyages et services du groupe hôtelier Accor (240 sal.), gestion d’immeubles du Logement Francilien (80 sal.), enseignement de télécommunications Telecom-Sudparis (320 sal.); journaux du groupe Le Républicain (150 sal.); hypermarché Carrefour (400 sal.) et services administratifs du groupe (270 sal.), Galeries Lafayette (Nema, 180 sal.); gardiennages Group4 Securicor (470 sal.) et Bodyguard (330 sal.), nettoyage Sema (65 sal.); négoce de produits chimiques Sigma Aldrich (Proligo, 55 sal.), travaux publics Eiffage (160 sal.).

La commune avait un peu plus de 1 000 hab. de 1880 à 1950, puis a connu une croissance très rapide: 4 900 hab. en 1962, 15 400 en 1975, 29 500 en 1982, 45 500 en 1990; elle a encore gagné des habitants après 1999. Le maire est Manuel Valls, socialiste, également député. La ville est le siège de la communauté d’agglomération Évry-Centre Essonne, qui réunit 5 communes, 110 100 hab. L’arrondissement a 471 400 hab., 17 cantons, 52 communes, 46 899 ha. Les deux cantons d’Évry ont 79 700 hab. pour 4 communes et 2 153 ha: les trois autres communes sont Courcouronnes, Bondoufle et Lisses. Ris-Orangis s’est associée à la communauté d’agglomération.


Bondoufle

9 600 hab. (Bondouflois), 676 ha, commune de l’Essonne dans le canton Sud d’Évry, 5 km OSO de la préfecture, dont elle est séparée par le territoire de Courcouronnes. Son finage est parcouru au nord par la Francilienne, qui offre un échangeur à l’angle nord-est, à la limite de Ris-Orangis; de ce croisement part une route (D 31 puis D 312) qui fait les trois quarts du tour de la commune par le sud, où elle contourne le grand terrain de golf qui occupe tout le sud du finage où il accueille des lotissements de villas. Au nord de la Francilienne est le parc de Saint-Eutrope, avec un petit train. La voie rapide est flanquée au sud par les zones d’activité de la Marinière, où est notamment le centre de tri postal de l’Essonne. Au sud-ouest de la commune, a pris place la zone d’activités des Bordes. Au nord-est, un grand stade Robert-Bobin de 18 500 places sert aux équipes de France espoirs et féminines de rugby et de football.

Bondoufle n’avait que 170 hab. en 1936, 280 en 1968, puis sa population a bondi à 2 100 hab. en 1975, 8 100 en 1982; elle poursuit sa croissance à un rythme plus modéré. La ville a un collège et un lycée publics, un centre d’aide par le travail, une maison de retraite (Jardins de Cybèle, 50 sal.) et d’assez nombreuses entreprises: pièces en plastique Composite Industrie (170 sal.), emballages métalliques légers Alltub pour cosmétiques (100 sal.), édition vidéo Cinram (90 sal.), brochage Brofasud (70 sal.), confiserie France Bonbons (50 sal.), installations électriques Spie (direction régionale, 600 sal.); fonds de placement Supratec (150 sal.), négoces d’articles de bureau Anfa Corporate Express (150 sal.), d’articles ménagers Argos Hygiène (110 sal.), de confiserie Supergroup (105 sal.); blanchisserie Elis (MAJ, 60 sal.); transports Kuehne Nagel (ACR, 230 sal.), Publidispatch (60 sal.), transports par bus Transevry (200 sal.); maçonneries Levaux (180 sal.) et Stefco (130 sal.). Un ancien site de l’Imprimerie Nationale, au sud, a été acquis en 2005 par le groupe allemand Arquana (Evry Rotatives, 80 sal.), qui en a revendu les murs à un investisseur britannique Printec puis a liquidé l’imprimerie en 2008.


Courcouronnes

14 600 hab. (Courcouronnais), 437 ha, commune de l’Essonne dans le canton Nord d’Évry, juste à l’ouest de la préfecture. La commune n’avait encore que 170 hab. en 1962; sa population est passée brusquement à 4 300 hab. en 1975, 13 300 en 1990: c’est qu’elle a reçu une partie des aménagements de la ville nouvelle d’Évry et jouxte au nord-est le gros centre commercial Évry 2. Son territoire est traversé par le faisceau de circulation qui rassemble l’A 6 et la Francilienne, au nord desquelles passe aussi un embranchement du RER; mais la gare d’Évry-Courcouronnes est sur le territoire d’Évry. Le couloir autoroutier est longé côté sud, au centre du territoire communal, par une série de zones d’activités qui laissent au milieu une place pour la ferme de Bois Briard, près d’un échangeur complexe D 93-N 446.

L’habitat est ainsi séparé en deux parties distinctes: au nord-est du couloir de circulation proche d’Évry, sont surtout des ensembles d’appartements et des institutions: lycée, hôpital, centre spatial, centre culturel islamique avec l’une des plus grandes mosquées de France, achevée en 1994 (architecte Henri Baudot). La plus grande partie de ce quartier du Canal est classée en «zone urbaine sensible». La partie au sud-ouest, au contraire, comporte surtout des quartiers d’habitat pavillonnaire aux noms voulus attractifs (le Bois, le Bon Air, la Châtaigneraie, le Bon Puits), que traverse l’aqueduc de la Vanne.

Cinq ou six ponts permettent de passer d’une moitié à l’autre de la commune en traversant le couloir autoroutier. La N 466 court parallèlement à l’autoroute A 6 entre le rond-point du Traité de Rome au nord-ouest et le rond-point du Parlement Européen au sud-est. Au sud de la ferme du Bois Briard et de la N 466, le parc du Lac entoure une pièce d’eau contournée, et abrite des équipements de sports et un théâtre d’eau. La partie occidentale de la commune, qui participe au nord à l’échangeur du Bois de l’Épine, est largement occupée par le bois de la Garenne, tout près des ensembles sportifs de Bondoufle et de Ris-Orangis.

La ville a un collège et un lycée publics, une maison d’accueil spécialisée. L’hôpital Louise Michel fait partie du centre hospitalier Sud-Francilien (CHSF). Un grand complexe du groupe Carrefour s’est installé dans la zone d’activités de Saint-Guénault, avec les services d’assurances du groupe (Carma, 640 sal.), le système de crédit (S2P, 370 sal.), l’agence de voyages (130 sal.), plus la filiale Sogara (ex-Guyenne et Gascogne) avec un hypermarché (260 sal.). Un site du Centre national d’études spatiales (CNES-Arianespace, 300 sal.) est au Rond-Point de l’Espace à la limite d’Évry. Le siège et des bureaux de la Snecma (groupe Safran, 140 sal.) sont également à Courcouronnes.

Un autre gros ensemble de services est celui du groupe hôtelier Accor, qui comprend le siège des restaurants d’autoroute Courtepaille (Serare, 140 sal.) et d’EHS (Exploitation Hôtels Suites, 100 sal.), la formation des employés du groupe Accor (75 sal.) et la centrale d’achats du même groupe (Devimco, 60 sal.), plus un hôtel Novotel (50 sal.). Les autres établissements notables sont la boulangerie industrielle Entracte (230 sal.), les composants électroniques ATI (120 sal.); un site du Bureau Veritas (100 sal.); l’informatique Amadeus (130 sal.), les analyses de laboratoire SGS Multilab (100 sal.), les analyses et inspections de bâtiments Rincent (130 sal.); transports par bus Tice (95 sal.).


Lisses

7 000 hab., 1 040 ha, commune de l’Essonne dans le canton d’Évry-Sud, 4 km SSO de la préfecture. La commune s’étire du nord au sud entre la limite de Courcouronnes et la rive gauche de l’Essonne. Elle est traversée du NNO au SSE par un large couloir de circulation associant l’A 6 à l’est, une voie traitée en couloir vert (D 153 et D 26) qui rejoint au nord la N 445 au rond-point du Parlement Européen, et la rue rectiligne de Paris à Mennecy qui sert d’axe intra-urbain. Entre les deux premières s’étire un ensemble de zones d’activité (Petite Montagne, Clos aux Pois), où subsiste la ferme du Bois Chaland. Une partie de l’urbanisation est en effet associée à la formation de la ville nouvelle d’Évry.

L’habitat se divise en deux parties principales, l’une au nord près de Courcouronnes, l’autre au centre autour de l’ancienne ferme de la Place. L’église (inscrite) et la mairie, marquant l’ancien centre communal, sont juste au sud de ce second ensemble, au bord de la vieille route de Corbeil (D 26). À l’ouest, où passe l’aqueduc de la Vanne, sont la zone industrielle des Malines et les bois des Folies et de la Tombe, le premier encadrant la ferme des Folies et un étang, plus un nouveau parc technologique Léonard de Vinci; la zone industrielle de l’Églantier est au sud. La partie la plus méridionale de la commune est encore agricole; la ferme de Beaurepaire y trône, héritière d’un ancien château; celles de Monblin et de Montauger (également ancien château) sont au bord de la vallée de l’Essonne.

La ville a un collège public, une maison de retraite. Le territoire communal déborde à l’est bien au-delà de l’autoroute et comprend de larges surfaces d’entrepôts et ateliers (quartier de la Remise). Un gros échangeur de l’A 6 et de la Francilienne y a pris place au nord, une aire de services au sud. La commune n’avait encore que 740 hab. en 1975; sa population a bondi à 4 300 en 1982, 6 900 en 1990 mais aurait perdu quelques habitants de 1999 (7 200) à 2006.

L’éventail d’entreprises est très large, y compris dans le domaine de la production: cartonnages pour produits pharmaceutiques Chesapeake (Fieldboxmore, 330 sal.), caoutchoucs antivibratoires Paulstra (Vibrachoc, 220 sal.), médicaments Sebia (170 sal.), emballages métalliques légers Soupletube (130 sal.), menuiserie métallique Crawford (110 sal.), sièges Everstyl (95 sal.), machines d’imprimerie Megtec (100 sal.), imprimerie CFI (70 sal.), métallerie Chapeau (60 sal.), mortiers et bétons BASF (50 sal.).

Dans les autres domaines se signalent l’informatique CFI (70 sal.), l’ingénierie France Energie (80 sal.), la gestion immobilière Century 21 (70 sal.), la comptabilité In Extenso (MGF, 60 sal.); magasins Ikea (560 sal.) au Clos aux Pois, Metro Cash&Carry (130 sal.) à la Remise, Bricoman (50 sal.); négoces de systèmes de chauffage Lauben Énergies (AEER, 750 sal.), de jouets Toys R Us (210 sal.), Playmobil (85 sal.) et La Maison des Figurines (Papo, 55 sal.), de fruits et légumes Laurance (110 sal.), d’outils électroportatifs Hitachi (65 sal.), de chariots élévateurs Still & Saxby (60 sal.), d’électronique BFI Optilas (60 sal.), de robots Fanuc (55 sal.), d’appareils ménagers Brita Wasser Filters (55 sal.), de pompes et compresseurs Busch (50 sal.); réparations et maintenance du groupe Carrefour aux Malines (100 sal.), établissement horticole Truffaut (300 sal.); gardiennage Securitas (85 sal.), routage du Parisien (SDVP, 85 sal.); siège du groupe de transport Geodis (380 sal.) et entrepôts (300 sal.) à la Remise, transports LR (170 sal.), UF (85 sal.), Vortex (60 sal.); travaux publics Emulithe (50 sal.); nettoyage urbain ESG (60 sal.).