Canton de Charenton-le-Pont

Charenton-le-Pont

28 600 hab. (Charentonnais) dont 250 à part, 185 ha, chef-lieu de canton du Val-de-Marne dans l’arrondissement de Créteil, 5 km au nord de la préfecture. La ville touche à l’ouest à Paris par la porte de Bercy et s’étire vers l’est entre la Seine et la Marne au sud, le bois de Vincennes au nord. Elle fait face au confluent de la Seine et de la Marne. L’A 4 longe la rive de la Seine, laissant toutefois quelques terrains de sports sur la rive; la D 38 (avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny) fixe la limite communale à l’est et franchit la Marne par le pont de Charenton vers Maisons-Alfort; les deux ponts jumeaux Nelson-Mandela traversent la Seine entre Charenton et Ivry en aval. Une partie de la commune à l’ouest est occupée par les emprises ferroviaires de la ligne de Paris à Lyon et Marseille (triage de Bercy-Conflans), qui traverse aussi la Marne.

Le centre-ville originel et la mairie, qui occupe le pavillon Antoine de Navarre du 17e s., sont au sud-est, près du pont de Charenton. Vers l’aval se succèdent les quartiers des Carrières, de Conflans et de Bercy; celui-ci conserve quelques éléments du château de Bercy et a reçu en 1990 le centre commercial Bercy-2, dessiné par Renzo Piano en forme de baleine. Le quartier de Conflans a une grande station électrique et une école d’architecture, ainsi que des restes de l’ancien château. Au nord-ouest dans le quartier de Valmy, le musée Toffoli, créé en 1995 peu avant la mort du peintre (1907-1999), a dû fermer en 2002 en raison de problèmes de succession; il est remplacé par l’Espace Art et Liberté, municipal. Un théâtre, un marché et un complexe de sports avec piscine sont au nord du centre. La ligne 8 du métro comporte deux stations dans la commune, Liberté dans le quartier Valmy et Charenton-Écoles au centre-ville.

Charenton est une «ville Internet» (quatre arobases) et une ville fleurie (trois fleurs), dotée d’un collège et un lycée publics, un collège et un lycée privés; elle accueille la clinique de Bercy (100 lits, 100 à 200 sal.) et une maison de retraite. Les services financiers y ont une grande place avec le siège de Natixis (1 000 à 2 000 sal.), le Crédit Foncier de France et ses services juridiques (1 000 à 2 000 sal.), la Banque Fédérale Mutualiste (100 à 200 sal.), les assurances AGF devenues Allianz (250 à 500 sal.), le conseil CSC Financial (250 à 500 sal.). Avec l’hypermarché Carrefour de la Porte de Bercy (500 sal.), les autres principaux établissements sont ceux du siège du lunettier Essilor (250 à 500 sal.), des vins et spiritueux La Martinique (100 à 200 sal.), de l’informatique Rexan (50 à 100 sal.); Monoprix (100 à 200 sal.), négoce pharmaceutique Cook (50 à 100 sal.), gardiennage GPS (100 à 200 sal.), transports Chronopost (100 à 200 sal.) et Gestipark (100 à 200 sal.).

Charenton fut longtemps célèbre par son asile d’aliénés, fondé au 17e s. par les Frères de la Charité — Sade y fut enfermé et y finit sa vie. L’hôpital a été reconstruit au milieu du 19e s., dirigé par Esquirol dont il porte désormais le nom, mais il est sur le territoire de Saint-Maurice à l’est de Charenton. La commune avait 3 200 hab. en 1851, 18 000 en 1901; sa population est restée autour de 20 000 hab. de 1920 à 1985 puis a progressé au cours des années 1990. Le nom ancien était Charenton; il est devenu Charenton-Conflans sous la Révolution, puis Charenton-le-Pont en 1801. Son territoire s’est augmenté en 1860 de la partie de la commune de Bercy qui est restée hors Paris, mais a perdu en 1929 sa portion du Bois de Vincennes, annexée par la capitale.

La municipalité est depuis longtemps dirigée par la droite; elle a eu notamment pour maire Alain Griotteray de 1975 à 2001. Le maire actuel est Jean-Marie Brétillon (UMP), pharmacien, également conseiller général. Le canton a 43 300 hab., deux communes avec Saint-Maurice, 328 ha. Les deux communes sont également réunies dans la communauté de communes Charenton-le-Pont-Saint-Maurice, groupement intercommunal du Val-de-Marne limité à ces deux seules communes, totalisant 43 300 hab., 328 ha; le siège est à Charenton.


Saint-Maurice

14 700 hab. (Mauritiens), 143 ha, commune du Val-de-Marne dans le canton de Charenton-le-Pont, juste à l’est du chef-lieu. Son territoire a une forme très étrange depuis que Paris a annexé le Bois de Vincennes: il est formé de deux ensembles résidentiels distincts, reliés par un étroit cordon le long de la rive droite de la Marne, où passent ce qui reste du canal de Saint-Maurice, la D 123 et l’A 4, qui y conflue avec le grand périphérique A 86 (v. l’image aérienne à Maisons-Alfort). La limite occidentale est marquée par la D 38 (avenue du Maréachal-De Lattre-de-Tassigny) et le pont de Charenton, la limite orientale par le canal de Saint-Maur.

Flanquant la partie résidentielle occidentale sur le plateau du bois de Vincennes, un grand ensemble hospitalier juxtapose l’hôpital national de Saint-Maurice (420 places dont 20 lits médicaux), l’Institut national de réadaptation, l’école nationale de kinésithérapie et rééducation et l’hôpital Esquirol, qui offre 530 places en psychiatrie dont 40 lits médicaux et n’est autre que le successeur de l’ancien asile d’aliénés de Charenton, construit au milieu du 19e siècle. L’île des Corbeaux et le quartier de Gravelle, d’urbanisation récente entre D 123 et autoroute, sont proches de la partie orientale ou quartier de l’Écluse; celui-ci est relativement proche de la station du RER A de Joinville-le-Pont. La ville a un collège public et un centre de formation d’apprentis (petite enfance et toilettage canin), trois maisons de retraite.

Les principales entreprises sont l’ingénierie des eaux OTV (Omnium de Traitements et de Valorisation, 500 à 1 000 sal.) et le Centre d’analyses environnementales (100 à 200 sal.), qui sont des filiales de Veolia, comme l’informatique Gieau (100 à 200 sal.) qui travaille également sur les questions d’eau; les services de secrétariat Expansiel (50 à 100 sal., filiale du groupe Valophis de l’OPH du Val-de-Marne), les finitions de bâtiment CMBB (50 à 100 sal.). Le canal de Saint-Maurice est un ancien canal de 4 km qui prolongeait le canal de Saint-Maur et a été aménagé de 1837 à 1867 puis abandonné; la N 4 puis l’A 4 ont emprunté son parcours.

La commune avait 2 600 hab. en 1851, 7 200 en 1901, 11 400 en 1931; puis sa population a légèrement diminué (9 200 hab. en 1975) avant de reprendre assez sensiblement. Le maire est Christian Cambon (UMP), chef d’entreprise, également sénateur. La commune est associée à sa voisine Charenton dans la communauté de communes Charenton-le-Pont-Saint-Maurice, groupement intercommunal du Val-de-Marne associant ces deux seules communes, totalisant 43 300 hab., 328 ha; le siège est à Charenton.