Canton de l'Haÿ-les-Roses

Haÿ-les-Roses (L’)

30 700 hab. (L’Haÿssiens) dont 280 à part, 388 ha, sous-préfecture du Val-de-Marne, 9 km au sud du centre de Paris. Le nom se prononce la-i. Jadis sous la forme de Laiacum ou Lagiacum, il viendrait d’un patronyme romain (Lagius). «Les Roses» a été ajouté en 1914. Son territoire est formé de deux parties. L’une est de sens sud-nord, bordée à l’ouest par le long parc de Bièvre qui s’étire dans l’étroite vallée de la Bièvre, et plus large sur le plateau de Longboyau; elle va du quartier de la Vallée aux Renards aux abords de Fresnes au quartier de la Plaine près de Cachan, et porte en son centre-nord le grand parc de la Roseraie. L’autre, de direction ouest-est, s’avance sur le plateau entre Villejuif et Chevilly-Larue, jusqu’à toucher à la N 7 et le territoire de Vitry-sur-Seine dans le quartier Lallier-Hochart; l’autoroute A 6 passe au milieu de cette partie orientale.

Le centre-ville est au nord du parc de la Roseraie, à la jonction des deux grandes divisions du territoire. La roseraie, l’une des plus grandes de France, a été créée en 1894 par Jules Gravereaux mais pour moderniser une tradition déjà ancienne, et affiche 3 200 variétés de roses (13 000 pieds); elle occupe 15 000 m2 dans un parc de 14 ha, l’ensemble étant propriété du département. La ville est divisée en six quartiers: Centre au centre-nord; Jardin Parisien au centre-est de part et d’autre de l’A 6, où sont un réservoir de retenue des eaux de la ville de Paris et le stade municipal Lallier tout à l’est; Petit-Robinson au nord-ouest; Vallée aux Renards au sud-ouest; Blondeaux au centre-sud-ouest.

La ville a un écomusée dans la vallée de la Bièvre, et un moulin restauré pour des associations culturelles plus en aval, une Maison du Roman populaire, deux collèges publics; clinique Clinea (60 lits, 100 à 200 sal.), trois maisons de retraite, deux instituts médico-éducatifs. Surtout résidentielle, la commune a peu d’établissements: reliure La Brochure Industrielle (100 à 200 sal.), cosmétiques L’Oréal (100 à 200 sal.), un hypermarché Carrefour (250 à 500 sal.), négoces de matériel informatique Oki (50 à 100 sal.) et de luminaires Targetti (50 à 100 sal.); démolition Genier-Deforge (100 à 200 sal.). La ville participe au réseau de géothermie géré par la Semhach (contraction de société d’économie mixte Haÿ-Chevilly) et créé en 1985-1986 avec Chevilly-Larue, qui prend l’eau chaude du Dogger à 2 000 m de profondeur à 74 °C et dessert 45 000 personnes, dont quelques milliers habitent Villejuif.

La commune a eu 500 hab. vers 1851, le double en 1901 et a entamé sa croissance urbaine entre les deux guerres, passant à 7 700 hab. en 1936, et augmentant fortement entre 1950 (10 000 hab.) et 1975 où elle atteignit son maximum de 31 400 hab. La municipalité est de tradition socialiste. Le maire est Patrick Sève, historien, ancien député. L’arrondissement a 249 500 hab., 9 cantons, 10 communes, 3 544 ha: c’est le moins étendu de France. Le canton correspond à la commune; son conseiller, Pierre Coilbault, est également socialiste et premier adjoint au maire.