Canton de Chevilly-Larue

Chevilly-Larue

18 800 hab. (Chevillais), 422 ha, chef-lieu de canton du Val-de-Marne dans l’arrondissement de L’Haÿ-les-Roses, juste au sud-est de celle-ci. Son territoire, tout entier sur le plateau de Longboyau, est limité à l’est par la N 7 qui porte le nom d’avenue de Stalingrad (route de Fontainebleau de l’autre côté à Vitry). La plus grande partie de l’habitat est dans les quartiers de Bretagne au sud-est, la Guinet au nord-est, la Saussaie et les Sorbiers au nord. Au centre-nord, un parc départemental de 10 ha jouxte un ensemble d’origine religieuse comprenant le monastère Saint-Michel, construit en 1907 par les sœurs de Notre-Dame de la Charité, et le séminaire des Pères du Saint-Esprit.

La mairie est à la limite nord de la commune et à la pointe occidentale de cet ensemble; cet emplacement, choisi en 1895, était censé servir de trait d’union aux deux villages rivaux qui composaient la commune, Chevilly à l’est et Larue à l’ouest. Au centre et au sud du finage, une grande partie de l’étendue est occupée depuis 1969 par le marché d’intérêt national de Rungis, dont la commune a toute la moitié nord. Juste à l’ouest passe depuis 1960 l’A 6, élargie par le vaste échangeur qu’elle forme avec son embranchement vers l’aéroport d’Orly (A 106). L’avenue du Général-de-Gaulle, qui passe par la mairie tout en fixant localement la limite nord de la commune, assure la liaison de Chevilly et de Larue par-dessous le couloir de l’A 6, tandis qu’au sud-ouest la D 65 (avenue Georges-Guynemer) le franchit en hauteur depuis Larue et longe le marché de Rungis. Le quartier de Larue est coincé entre le cimetière et des terrains de sports; il est traversé par la D 126 qui y porte le nom de boulevard Jean-Mermoz.

La commune n’a pas de desserte ferroviaire directe; le projet de tramway de Villejuif à Athis-Mons (T7) prévoit cinq stations dans la commune, la voie quittant la N 7 pour traverser le MIN avant de retrouver la N 7 plus au sud. Cinq quartiers officiels divisent la commune: le quartier Bretagne au sud-est, pavillonnaire; le Centre; la Guinet près de la N 7 avec une centrale géothermique, un poste de distribution d’EDF, la zone d’activités de la Petite-Bretagne et les installations du groupe de cosmétiques L’Oréal; Sorbiers-Saussaie et ses barres de collectifs; Larue enfin.

L’église est en partie des 11e-12e s., Chevilly-Larue a un théâtre, une maison des arts plastiques et du conte et un festival des conteurs, deux collèges publics. Elle abrite une clinique de 50 lits, un centre de pneumologie dans un ancien sanatorium à Larue et trois maisons de retraite, un foyer pour handicapés et une maison d’accueil spécialisée. La ville participe au réseau de géothermie géré par la Semhach (contraction de société d’économie mixte Haÿ-Chevilly) et créé en 1985-1986 avec L’Haÿ-les-Roses, qui prend l’eau chaude du Dogger à 2 000 m de profondeur à 74 °C et dessert 45 000 personnes, dont quelques milliers habitent Villejuif.

Le principal employeur est la parfumerie de L’Oréal (500 à 1 000 sal.). Chevilly-Larue accueille aussi la chaudronnerie nucléaire Babcock Wanson (100 à 200 sal.), la fabrique de matériel électrique G4S (50 à 100 sal.), les installations thermiques Extha (50 à 100 sal.). Dans le tertiaire, principalement lié au marché de Rungis, banque BNP (50 à 100 sal.), immobilier de bureaux Sicra (500 à 1 000 sal.), négoce de surgelés Davigel (100 à 200 sal.) et Union Distribution (50 à 100 sal.), négoces alimentaires Ferro (50 à 100 sal.), de fruits et légumes La Renomière (50 à 100 sal.) et Mandar (50 à 100 sal.), de viandes Bigard (50 à 100 sal.), traiteur Honoré James (50 à 100 sal.); gardiennage Securitas (100 à 200 sal.), nettoyage GSF Atlas (200 à 500 sal.), presse et routage SPPS (50 à 100 sal.); travaux publics Sogea (200 à 500 sal.) et Demathieu et Bard (100 à 200 sal.).

La commune avait moins de 300 hab. en 1851, 830 en 1901; sa population a commencé à croître plus vivement après 1920, passant à 3 300 hab. en 1936. De 3 900 hab. en 1954, elle a fait un saut à 11 500 en 1962, 16 200 en 1968 et elle est restée ensuite à peu près au même niveau, avec une nouvelle augmentation en 1999 et 2006. Le nom de la commune était seulement Chevilly jusqu’en 1920; la majorité municipale a été à droite jusqu’en 1977, puis est passée à gauche, sous la direction du Parti communiste; le maire est Christian Hervy, communiste, qui est également conseiller général. Le canton a 24 500 hab., 842 ha, et inclut Rungis.


Rungis

5 700 hab. (Rungissois), 420 ha, commune du Val-de-Marne dans le canton de Chevilly-Larue, juste au sud du chef-lieu et au nord de l’aéroport d’Orly. Le territoire communal est limité à l’est par la N 7, qui passe sous l’aérodrome d’Orly mais dont un diverticule rejoint l’A 106 pour assurer l’accès à l’aéroport. Il est coupé en deux par l’A 106 dans le sens NO-SE, et encore par la voie rapide N 186 est-ouest. Toute la partie orientale est occupée par le Marché d’intérêt national (MIN) et par la zone d’entrepôts Sogaris (180 ha). De l’autre côté de l’A 106, la partie sud de la commune est occupée par la zone d’activités Silic (70 ha), tandis que la partie sud-ouest reste agricole sur une soixantaine d’hectares et accueille le Centre horticole de la Ville de Paris, qui produit annuellement trois millions de fleurs pour la capitale et dispose de 44 ha à Rungis (plus une vingtaine à Achères).

La zone d’activités du Delta occupe un petit espace dans l’angle nord-ouest formé par l’A 106 et la N 186. Il ne reste à la zone résidentielle qu’un losange de moins de 80 ha entre la Silic au sud-est et la zone d’activités Médicis de Fresnes au nord-ouest. La voie utilisée par le RER C longe la limite méridionale de la commune et y propose la gare de Rungis-La Fraternelle, éloignée des habitations. Des embranchements relient la voie aux entrepôts du MIN et de Sogaris.

La commune a un collège public et un centre de formation d’apprentis (poissonnerie et logistique). Elle comptait 240 hab. en 1851, 270 en 1901 et n’avait encore que 500 hab. en 1936; sa population a atteint 2 700 hab. en 1968, est restée à ce niveau jusqu’en 1999 puis a connu une nouvelle croissance dans les années 1990. La maire est Raymond Charresson (UMP).

Le nombre d’employeurs est considérable. Le secteur productif comprend un établissement du groupe Thales (1 000 à 2 000 sal.), avec le siège de Thales Air Systems; les panneaux Isoroy (100 à 200 sal.), les biscuits LU (500 à 1 000 sal.), la boulangerie Marie (200 à 250 sal.), les fromages du groupe Danone (100 à 200 sal.), les conserves de fruits Patisfrance-Puratos (100 à 200 sal.). Les services de technologie avancée incluent les entreprises d’informatique Telintrans (100 à 200 sal.), Getronics Decan (100 à 200 sal.), Osiatis (100 à 200 sal.), Risys (100 à 200 sal.), CSO (100 à 200 sal.), l’ingénierie B2I Automotive (100 à 200 sal.), les analyses et contrôles Intercontrôle (200 à 500 sal.) et Nordtest (100 à 200 sal.), l’électronique Arrow (100 à 200 sal.).

Rungis accueille aussi les installations électriques Phibor (250 à 500 sal.), les réparations mécaniques Étude Logistique Service (200 à 500 sal.), la production de chaleur Elyo Suez (200 à 500 sal.), la gestion du MIN (200 à 500 sal.), le conseil d’infogérance Securinfor (100 à 200 sal.), GDF-Suez (240 sal.); les granulats et bétons Cemex (200 à 500 sal.), les constructions EMCC (Morillon-Corvol-Courbot, 250 à 500 sal.), les travaux publics Sogea (100 à 200 sal.).

Le commerce est représenté par les négoces de médicaments Abbott (500 à 1 000 sal.) et Olympus (200 à 500 sal.), de matériel électrique Mattel (100 à 200 sal.), de produits alimentaires Fruidor (250 à 500 sal.), Pomona (200 à 250 sal.), Bonneterre (100 à 200 sal.), Sicaer-Primazur (100 à 200 sal.), Davigel (100 à 200 sal.), Club Restauration (100 à 200 sal.), de boissons Nestlé Waters (100 à 200 sal.) et Évian (200 à 250 sal.), de poissons et crustacés Reynaud (100 à 200 sal.), de matériel de levage Jungheinrich (100 à 200 sal.); vente par correspondance Home Shopping Galerie M6 Boutique (100 à 200 sal.), centrale d’achats du Système U (250 à 400 sal.).

Les transports comprennent les compagnies aériennes Corsair (1 000 à 2 000 sal.) et Airlinair (250 à 500 sal.), les transporteurs routiers Fargier (100 à 200 sal.), Heppner (100 à 200 sal.) et Kuhne-Nagel (100 à 200 sal.), le loueur de camions GT-IDF (100 à 200 sal.). Dans les services généraux sont les nettoyages Onet (200 à 500 sal.), Thiébat (200 à 500 sal.), Veolia (250 à 500 sal.), GSF Atlas (100 à 200 sal.), JLP (100 à 200 sal.) et le collecteur de déchets Veolia (250 à 500 sal.), le gardiennage Securitas (200 à 500 sal.).

Le marché international (MIN) de Rungis occupe 232 ha dont 730 000 m2 couverts (73 ha et totalise 12 000 emplois dans 1 200 entreprises. Il a remplacé les Halles de Paris en 1969 et se glorifie d’être le plus grand du monde pour les produits frais; c’est une propriété de l’État, confiée à une société d’économie mixte; son chiffre d’affaires annuel est de 8 milliards d’euros. Le trafic (données de 2008) porte sur 850 000 t de fruits et légumes (350 entreprises, 3 400 personnes), 310 000 t de produits carnés (83 entreprises, 1 500 personnes), 142 000 t de produits de la mer (56 entreprises, 860 personnes), 170 000 t de produits laitiers et traiteurs (108 entreprises, 1 500 personnes), 200 millions de tiges de fleurs coupées et 17 millions de pots de fleurs (190 entreprises, 500 personnes). Il s’est ouvert aux particuliers.

Le parc Sogaris appartient pour 49,5% au département de Paris, 30% aux trois départements de la Petite Couronne; il dispose de 214 000 m2 d’entrepôts depuis 1967, sur 35 ha, et accueille une centaine d’entreprises. Le parc Silic s’étend sur 63 ha dont 395 000 m2 construits en 70 immeubles; il accueille 350 sociétés et 16 000 emplois; il est le principal parc de la société foncière de parcs tertiaires Silic, dont 43% appartiennent à Gan-Groupama et 27% à des actionnaires étrangers.