Cantons de Créteil

Créteil

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Créteil et ses quartiers

89 700 hab. (Cristoliens) dont 500 à part, 1 143 ha, préfecture du Val-de-Marne, sur la rive gauche de la Marne à 13 km au sud-est du centre de Paris. La Marne borde la commune sur la moitié nord de sa limite orientale, où elle se divise en bras qui laissent à Créteil les longues îles Sainte-Catherine en amont et Brise-Pain en aval. Le pont de Créteil emprunté par la N 186 s’appuie sur cette dernière et il est précédé par le barrage à écluses de Créteil. La N 186 traverse la partie nord de la commune sous les noms d’avenue de Verdun et de rue des Mèches; elle y croise la N 19 NO-SE, ancienne rue de Paris, qui porte plusieurs noms et communique au nord-ouest avec l’A 86 par un vaste échangeur.

L’A 86 suit à peu près la limite occidentale et méridionale de la commune. Toutefois, celle-ci la déborde largement au sud-ouest autour du carrefour Pompadour, en direction du parc interdépartemental des sports qu’elle partage avec Choisy-le-Roi, Valenton et Villeneuve-Saint-Georges. Le carrefour Pompadour marque le croisement de la N 6 et de la N 186, mais il est intégré dans un autre gros échangeur qui leur associe l’A 86 et son prolongement vers le sud-est, la N 406. Plusieurs zones d’activités (les Bouverets, le Closeau, les Malfourches, la Fontaine Saint-Christophe, Pompadour) flanquent la N 6 et l’A 86 et Créteil inclut aussi la partie septentrionale du triage de Villeneuve-Saint-Georges. De l’A 86 se détache vers l’intérieur de la ville la double voie de la D 1, qui croise la N 186 par un large échangeur, et se poursuit au sud de la commune par la route de la Pompadour. Un Europarc d’activités est au sud de celle-ci, en bordure de Limeil-Brévannes.

Ces grands axes et les étapes de l’urbanisation ont fait apparaître un tissu urbain fortement différencié. D’énormes travaux ont été accomplis à partir du moment où Créteil a été choisie comme préfecture du nouveau département du Val-de-Marne. Sans avoir le statut de ville nouvelle, elle a bénéficié d’une vaste opération d’urbanisme de 1968 à 1977, puis après 1980, autour du lac et sur de vastes dalles; chaque quartier était attribué à un architecte différent, Stoskopf se chargeant par exemple des Montaigut, ou Gérard Grandval et Louis de Hoym de Marien créant de 1969 à 1974 leurs dix tours d’appartements à larges balcons surnommés les «choux», ou encore Fernand Pouillon peuplant le quartier de la Source d’arcades et placettes d’allure méditerranéenne, sous la direction d’ensemble de Pierre Dufau pour tout le Nouveau Créteil. Le lac artificiel, aménagé de 1966 à 1988 à partir d’une ancienne carrière de gypse et de graviers, a 1 500 m de long, un plan d’eau de 40 ha et 4 km de tour; il est bordé à l’ouest par un parc où trônent le lycée technologique Léon Blum et un Novotel, comportant vers le sud une base de plein air et loisirs de 62 ha, une école de voile et une maison de la nature.

Créteil est divisée officiellement en cinq secteurs et vingt quartiers. Le secteur Nord comprend au nord-est le quartier Buttes-Halage, le plus septentrional de la ville, en bordure de Marne; le quartier Bleuets-Bordières-Pinson, qui se signale par un ensemble de rues piétonnes et le cimetière; le quartier de l’Échat au sud-ouest, qui inclut la partie nord de la ville nouvelle de Créteil autour de l’avenue du Général-de-Gaulle et de la rue Gustave-Eiffel, le gros échangeur de l’A 86 et de la N 19, et en son sein le CRICR (Centre régional d’information et de coordination routières), plus l’hôpital Henri Mondor (930 lits médicaux) et la station du métro Créteil-l’Échat (ligne 8); le quartier Champeval au sud du précédent et en bordure de la N 186, organisé autour de l’étoile de la place du Maréchal-Joffre.

Le secteur Centre est à l’est de la commune. Il contient le quartier des Bords de Marne, îles comprises, et donc l’hôpital départemental au nord (centre hospitalier intercommunal, 600 lits), plus une maison de retraite au sud; le Centre Ancien, au sud du carrefour de la N 186 et de la N 19, qui y prend le nom d’avenue Pierre-Brossolette et lui sert d’axe; le quartier Chenevier-Deménitroux, à l’ouest du précédent et flanqué par la D 1, qui englobe l’hôpital Albert-Chenevier de l’assistance publique (460 lits), le parc Dupeyroux, l’École nationale de musique et d’art dramatique, et plus au sud la gendarmerie et la caserne de pompiers; le Val de Brie, de part et d’autre de la N 19 qui s’y nomme rue du Général-Leclerc, et qui englobe le lycée Branly.

Le secteur Est forme en réalité la partie sud-orientale de la commune. Le Haut du Mont-Mesly, juste au sud du Val de Brie et en bordure de Bonneuil-sur-Marne, se singularise par son plan quadrillé strictement N-S et E-O, dessiné sur 86 ha par Gustave Stoskopf et construit de 1956 et 1968 avant la promotion de Créteil comme préfecture: il s’organise autour de la place de l’Abbaye. Son voisin à l’ouest est le Bas du Mont Mesly, qui s’avance en pointe vers le nord en englobant le lycée Saint-Exupéry et le collège Pasteur, et qui est bordé à l’ouest par la D 1, où est la station de métro Créteil-Préfecture; un boulevard en longue ellipse organise en partie sa voirie. Le quartier Habette-Coteaux du Sud est au sud des précédents: il englobe les parcs urbains de la Côte d’Or et des Coteaux du Sud, et le collège Schweitzer.

Le secteur Sud s’étend surtout vers le sud-ouest, mais contient il est vrai le quartier le plus méridional de la commune de Créteil, nommé Côte d’Or-Sarrazins; traversé par la route de la Pompadour du SE au NO, il contient au sud les zones d’activités Europarc et Créteil Parc, au nord le théâtre des Coteaux du Sud, au nord-est le lycée Gambetta et au centre le collège Simone de Beauvoir. Le quartier de la Source contient au nord l’ensemble d’habitations de la Source, dont le canal et l’original groupe scolaire de la Source, ainsi que la Galerie des Arts; au sud, la zac (zone d’aménagement concerté) de la Pointe du Lac et le Parc des Sports Duvauchelle au-delà de la route de la Pompadour, à proximité duquel devrait s’ouvrir en 2012 la station de métro du Parc des Sports.

Plus au nord, le quartier du Port-Ormeteau se tient entre la D 1 et le lac; il contient au sud-ouest le port circulaire, au nord les hôtels des finances et de police. Au nord du précédent et également entre D 1 et lac, le quartier du Front du Lac forme le nouveau centre de la commune; il englobe la haute tour de l’hôtel de ville, la Chambre de Commerce et la Banque de France, l’hôtel des Postes, l’ensemble culturel de la maison des arts André Malraux avec théâtre et médiathèque, et le grand centre commercial régional; la station de métro Créteil-Préfecture (1974) est juste à sa limite orientale.

Le secteur Ouest, enfin, comprend cinq quartiers. Celui de la Brèche-Préfecture est le plus oriental, au centre même de la commune; il contient le parc de la Brèche, la préfecture et l’hôtel du département, divers bâtiments administratifs. Le quartier du Palais est le plus occidental de la ville. Il associe plusieurs unités distinctes: au sud-ouest une partie du Parc interdépartemental des sports et les zones d’activités du Grand Marais et Pompadour; au centre les volutes de rues et barres courbes et de places rondes et ces tours rondes dites «les choux» qui forment l’urbanisation du Palais; et au nord le très haut palais de justice et l’université Paris-XII en portions d’hexagones emboîtées; une station du RER D est prévue près du carrefour Pompadour; pour 2013.

Le quartier Montaigut est au nord de l’université, et traversé par l’A 86; l’habitat s’organise autour de la place ronde et verte qu’entoure le boulevard circulaire Montaigut; la nouvelle cathédrale Notre-Dame est au sud de celle-ci. Le quartier Lévrière-Haye aux Moines est à l’est de Montaigut et de l’Université, à l’ouest de la D 1 et de la voie du métro, dont la station Créteil-Université est à la limite orientale du quartier. Enfin, très central aussi, le quartier de la Croix des Mèches est dans l’angle méridional de la N 186 et de la D 1, juste au nord du quartier de la Préfecture. Le Palais, Lévrière et la Croix des Mèches abondent en rues piétonnes et forment la partie animée de la ville nouvelle.

Quatre ensembles de quartiers ont un statut particulier de «zone urbaine sensible»: les Planètes, Bleuets, Bordières tout au nord (25 ha, 5 300 hab.); Habette, square Martinez, Côte d’Or au sud (23 ha, 5 000 hab.); Palais, Sablières en plein centre, dont une partie du quartier Chenevier-Deménitroux (35 ha, 4 900 hab.); les Hauts du Mont Mesly qui sont à la fois «zone urbaine sensible» et «zone de rénovation urbaine» (16 ha, 3 000 hab.).

Créteil est une ville très fleurie (quatre fleurs, grand prix), dotée de huit collèges publics et trois privés, quatre lycées publics et deux privés, un centre de formation d’apprentis, six maisons de retraite, deux instituts médico-éducatifs, quatre centres d’aide par le travail, une polyclinique de 120 lits. Elle est siège d’académie depuis 1972, et d’évêché catholique depuis 1966. L’université Paris-12 y a pris le nom d’Université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne (Upec); elle a commencé par la Faculté de Médecine, apparue en 1969 avec l’appui de l’hôpital Henri-Mondor devenu CHU, et le centre de droit et sciences économiques de la Varenne-Saint-Hilaire à Saint-Maur, puis s’est étoffée en lettres et sciences humaines après 1970, puis vers les sciences; elle a 32 000 étudiants, en comptant les antennes de Vitry-sur-Seine (IUT), Sénart et Fontainebleau (IUT), Saint-Maur et Paris-14 (École Montsouris).

La ville a des fabriques de verres de lunettes Essilor (200 à 500 sal.), d’appareils d’imagerie médicale Starkey (100 à 200 sal.), de matériel chirurgical SEM (50 à 100 sal.); des sociétés d’informatique OCE (100 à 200 sal.) et Strator (50 à 100 sal.), d’ingénierie Saretec (50 à 100 sal.). Elle accueille les installations thermiques Derichebourg (100 à 200 sal.), les installations électriques Gallet-Delage (100 à 200 sal.), Snef (100 à 200 sal.) et Artelcom (50 à 100 sal.). Dans les services financiers, la gestion immobilière Semic (100 à 200 sal.), la Banque Populaire (Bred, 500 à 1 000 sal.), les banques LCL (100 à 200 sal.), BNP (50 à 100 sal.) et Banque de France (50 à 100 sal.).

Dans les commerces figurent le siège de Système U (200 à 500 sal.), le BHV (100 à 200 sal.), Castorama (100 à 200 sal.), la Fnac (100 à 200 sal.), Decathlon (100 à 200 sal.), les négoces de boissons Pernod (500 à 1 000 sal.), de produits pharmaceutiques Phoenix (200 à 500 sal.) et Nidek (50 à 100 sal.), d’appareils de bureau Epson (50 à 100 sal.), de fournitures industrielles Hervieu (50 à 100 sal.) et MTS (50 à 100 sal.), de matériel pour le bâtiment Ammann (100 à 200 sal.), de matériaux Soreps (100 à 200 sal.), de produits chimiques SID (50 à 100 sal.), d’habillement Mango (100 à 200 sal.), de fruits Pomona (100 à 200 sal.), les réparations Infotec (50 à 100 sal.). S’y ajoutent les gardiennages APS (100 à 200 sal.) et Conquers (50 à 100 sal.), les nettoyages Nettec (500 à 1 000 sal.), Tep (500 à 1 000 sal.), Compagnie française de nettoyage (100 à 200 sal.) et Transparence (50 à 100 sal.); les constructions Thouraud (50 à 100 sal.), la RATP (500 à 1 000 sal.) et les transports TNT (50 à 100 sal.); EDF (50 à 100 sal.) et France-Télécom (200 à 500 sal.) et un multiplexe Ciné-Cité UGC (50 à 100 sal.).

Créteil avait 1 500 hab. en 1851, 4 900 en 1901, 11 600 en 1931 et 13 800 en 1954; puis sa population est montée à 30 500 hab. en 1962, 59 000 en 1975, 82 100 en 1990. La croissance se poursuit mais à un rythme plus modéré. La majorité municipale a d’abord été à droite, notamment sous la direction du général Billotte de 1965 à 1977, puis a été conquise en 1977 par Laurent Cathala, socialiste, ancien infirmier, député. L’arrondissement a 667 400 hab., 25 cantons, 23 communes, 14 649 ha. La commune est partagée en 3 cantons; tous trois ont des conseillers généraux socialistes. Créteil est le siège de la communauté d’agglomération de la Plaine centrale du Val-de-Marne, groupement intercommunal du Val-de-Marne associant 3 communes, du nord-ouest au sud-est Alfortville, Créteil et Limeil-Brévannes (151 800 hab., 2 203 ha).