Canton de Luzarches

Luzarches

4 200 hab. (Luzarchois), 2 049 ha dont 901 de bois, chef-lieu de canton du Val-d’Oise dans l’arrondissement de Sarcelles, 16 km NNE de celle-ci sur la N 16. La ville a un riche patrimoine: une porte de l’ancienne enceinte (13e s.), une halle de 1740, un musée, une église des 11e et 16e s., plusieurs châteaux, dont ceux de Chauvigny, de Saint-Thaurin et celui de la Motte, qui associe à des ruines du 13e s. un château récent appartenant au département et qui a une galerie de peinture. L’habitat est groupé au centre du finage, et dominé à l’ouest par le promontoire du mont Griffon, sur lequel a été aménagé un terrain de golf doté de plusieurs étangs, et que longe par le nord un embranchement ferroviaire du Transilien, dont le terminus est à la gare de Luzarches. La dérivation de la N 16 contourne le bourg par l’est.

La vallée de l’Ysieux traverse la commune à l’est et y reçoit plusieurs vallons venant du plateau occidental. Sur sa rive droite, le hameau de Thimécourt a un château, et des restes d’une église du 12e s. et de bâtiments du 18e s. Le finage ajoute à la ville une grande extension boisée à l’est, jusqu’à la limite régionale et à la forêt d’Orry, autour de l’ancienne abbaye d’Hérivaux, nichée au creux de tête d’un profond vallon affluent de droite de l’Ysieux. L’offensive allemande du 3 septembre 1914 était parvenue jusqu’à Luzarches.

La ville a un collège et un lycée publics, une maison de retraite, un supermarché Carrefour ex-Champion (65 sal.), l’hôtel du golf de Montgriffon (50 sal.), un magasin de quincaillerie Hentges (35 sal.). La commune est dans le parc régional Oise-Pays de France et son territoire entoure presque complètement celui de Chaumontel. Elle est le siège de la communauté de communes du Pays de France, groupement intercommunal du Val-d’Oise associant 10 communes et 9 400 hab. Sa population, de 1 500 hab. environ au 19e s. et jusque vers 1950, augmente régulièrement depuis la guerre.

Le canton a 36 600 hab., 16 communes, 9 736 ha. Il s’étend entre la grande banlieue dense et la forêt de Chantilly et il est traversé par le sentier de grande randonnée GR 1 et la N 16 du sud au nord, par la rocade Francilienne dans sa partie méridionale. Il comprend Chaumontel juste au nord de Luzarches, et cinq communes de plus de 2 000 hab. vers l’est: Fosses, Survilliers, Saint-Witz, Marly-la-Ville et Puiseux-en-France.

Fontenay-en-Parisis (1 900 Fontenaisiens, 1 084 ha) est la commune la plus méridionale, 8 km SSE du chef-lieu et juste au nord de Goussainville. L’habitat, enrichi de lotissements de pavillons, reste concentré autour du vieux village, qui est au bord du Fossé Gallois, vallon affluent du Rhin, et qui a une église classée du 12e s. Le finage est traversé au sud par la rocade Francilienne D 104, accessible au sud-ouest par un échangeur. Fontenay abrite une maison de retraite de la MGEN (Mutuelle générale de l’éducation nationale). La mention «en Parisis» dans le nom date de 1904. La commune avait alors 560 hab., puis sa population a lentement augmenté, atteignant 980 hab. en 1936 et ne progressant plus jusqu’en 1982; elle a brusquement augmenté au cours des années 1980 (1 700 hab. en 1990).

La petite Châtenay-en-France (60 Francs-Châtenaisiens, 307 ha) est juste au nord de la précédente, sur une butte boisée montant à 162 m au-dessus du bas plateau qui est vers 130 m; elle a un château avec parc, une église classée quoique tardive (1787). L’appellation «en France» est de 1884. La population s’est toujours maintenue entre 60 et 80 hab. au cours des deux derniers siècles. Mareil-en-France (580 Mareillois, 700 ha) est un peu plus à l’ouest, à 6 km au sud de Luzarches, au flanc sud d’une autre butte et a la réputation d’un village pittoresque. Son territoire comporte au sud-ouest un gros carrefour avec un échangeur de la Francilienne et de la N 16 en trèfle parfait. La population augmente lentement depuis les 280 hab. des années 1930.

Villiers-le-Sec (160 Villerains, 326 ha) est plus loin à l’ouest, de l’autre côté de l’échangeur, à l’angle sud-ouest du canton; deux voies romaines de Paris à Amiens et de Meaux à Beauvais s’y croisaient. Le village dispose d’un accès direct à la Francilienne par un échangeur un peu complexe; l’église est inscrite. Exceptionnellement, la population continue de décliner depuis les 330 hab. de 1931. Épinay-Champlâtreux (70 Spinaciens, 356 ha dont 154 de bois), 3 km SSO du chef-lieu, traversé par la N 16, associe deux anciens petits villages proches mais distincts, entourés de bois; le château de Champlâtreux, de 1754 avec un grand parc, est passé des Molé aux Noailles en 1855. La population communale ne varie guère depuis la guerre; elle était de 150 hab. en 1931.

Jagny-sous-Bois (260 Johannisiens, 418 ha) est à 2 km au NE de Mareil, 5 km au SE du chef-lieu, sur le bas plateau. Le village, sur deux rues, conserve une église renaissance à clocher du 13e s. La mention «sous Bois» date de 1922 et évoque de petits bois des fonds de vallons. La population augmente un peu depuis les 180 hab. de 1975.

Trois autres petites communes sont au bord de l’Ysieux, entre Luzarches et Fosses. Lassy (170 Lassyens, 192 ha) est un village-rue dévalant une colline vers l’Ysieux; son finage jouxte celui de Luzarches au sud-est; le moulin de Lassy est au bord de la rivière au nord. La population est passée de 210 hab. vers 1850 à 110 vers 1970 et croît lentement depuis. Le Plessis-Luzarches (130 Plessis-Luzarchois, 90 ha) est sur la rive gauche de l’Ysieux, 3 km au SE du chef-lieu et immédiatement à l’est de Lassy; il a son propre moulin au château du Plessis. Sa population est restée à peu près étale durant tout le 20e siècle.

Bellefontaine (480 Bellifontains, 753 ha dont 200 de bois) est juste en amont mais sur la rive droite, doublé toutefois par un hameau nommé Au-Delà-de-l’Eau sur la rive gauche. Son finage s’étend des deux côtés de la rivière entre Puiseux au sud et Hérivaux au nord; il s’orne, à la pointe sud, du dolmen de la Pierre Longue. La commune abrite une maison de retraite; au sud-ouest, a été aménagé un golf de 153 ha et 27 trous, débordant sur le finage du Plessis-Luzarches. La population communale a augmenté assez sensiblement depuis les 180 hab. des années 1920; elle était de 310 hab. en 1975.


Chaumontel

3 300 hab. (Chaumontellois), 423 ha, commune du Val-d’Oise dans le canton de Luzarches, juste au nord-est du chef-lieu au passage de la N 16. Son finage est presque entièrement entouré par celui de Luzarches. L’habitat, contigu à celui de Luzarches, se tient sur plusieurs rues parallèles sur les deux rives de l’Ysieux, où subsistent deux moulins et les traces d’un ancien château; engrenages Ribaut (30 sal.), constructions Phénix (40 sal.). Le relief s’élève à l’est sur la butte boisée des Côtes d’Orléans. La commune n’avait encore que 650 hab. en 1954, 870 en 1968 et sa population a crû surtout au cours des années 1970, montant à 2 300 hab. en 1982; elle semble avoir été stable de 1999 à 2006.


Fosses

9 800 hab. (Fossatusiens), 361 ha, commune du Val-d’Oise dans le canton de Luzarches, 8 km à l’est du chef-lieu. Le village ancien nommé Vieux Fosses est au sud-ouest du territoire au bord de l’Ysieux, et s’orne d’une église romane classée. Il est relayé à l’est par les hameaux de Saint-Ladre et du Cottage. Toute la partie orientale forme un ensemble d’urbanisation compact, composé par les quartiers Bellevue, Beau Soleil, le Plateau et le Champ Renault, et prolongé à l’est, au-delà de la gare et jusqu’à la N 17, par une fraction de la zone d’industrie de Fosses-Saint-Witz. Cet ensemble dessine une nouvelle agglomération avec Survilliers et Marly-la-Ville. La commune a un collège et un lycée publics; elle accueille les plastiques Sabic (70 sal.) et Thyssenkrupp Service Acier (55 sal.); travaux publics Emulithe (40 sal.). Fosses avait 350 hab. en 1926 et entamé alors une croissance, d’abord assez vive (1 300 hab. en 1936) puis contenue (1 800 hab. en 1962), accélérée ensuite (6 500 hab. en 1975, 9 600 en 1990), ralentie enfin.


Marly-la-Ville

5 600 hab. (Marlysiens), 862 ha, commune du Val-d’Oise dans le canton de Luzarches, 8 km ESE du chef-lieu dans la plaine de France. Elle a une église classée des 13e et 16e-17e s., un château, un collège public et une maison de retraite. Des lotissements de villas ont agrandi le centre vers le nord, tels ceux du Vert Clos et du Domaine du Belloy, ou le sud (le Clos des Cèdres). L’habitat du bourg tend ainsi à rejoindre la partie nord-est du territoire. Celle-ci, bordée au nord par la vallée de l’Ysieux et longée à l’est par la N 17 et la voie ferrée, participe à la nouvelle agglomération formée avec Survilliers et Fosses, par les lotissements de la Garenne et du Bois Maillars, et la zone industrielle de Moimont. Une autre zone d’activités est à l’est du finage, le long de la voie ferrée.

La commune accueille une fabrique de parfums et cosmétiques du groupe L’Oréal (120 sal.), et surtout des activités de commerce et logistique: négoces de produits pharmaceutiques Sanofi-Winthrop (140 sal.), d’appareils ménagers Electrolux (120 sal.), de réducteurs de vitesse Bonfiglioli (55 sal.); transports Gefco (180 sal.), Publidispatch (100 sal.) et Daher (60 sal.), entreposages Samada (120 sal.), Sef (100 sal.) et Delsey (50 sal.). La population était de 730 hab. en 1901, 1 200 en 1936, 2 000 en 1968, 5 100 en 1982, et poursuit une croissance modérée depuis.


Puiseux-en-France

3 400 hab. (Puiséens), 511 ha, commune du Val-d’Oise dans le canton de Luzarches, 11 km au sud-est du chef-lieu. Le vieux village est au centre du finage, tout près de Châtenay-en-France, et a une église des 13e et 16e s., tandis que les lotissements nouveaux, plus peuplés, sont tout au sud, et jouxtent les urbanisations de Louvres; magasin Leader Price (30 sal.). La mention «en France» a été ajoutée au nom en 1947. La commune n’avait pas 200 hab. en 1911 puis sa population est montée à 600 en 1936, 1 000 en 1968 et a sauté à 3 000 en 1975 avant de rester à peu près étale.


Saint-Witz

2 700 hab. (Wéziens ou Vézéens), 766 ha, commune du Val-d’Oise dans le canton de Luzarches, 12 km ESE du chef-lieu. Elle est traversée en son milieu par l’A 1 qui y a un échangeur. L’habitat pavillonnaire s’est développé tout à l’est, près du vieux village, qui s’appuie sur la butte de Montmélian (202 m), couronnée d’un donjon du 12e s. Assez éloigné, l’angle nord-ouest, où passe la voie ferrée, participe à l’ensemble d’activités de Survilliers, Fosses et Marly-la-Ville, notamment par le parc d’activités de Fosses-Saint-Witz entre voie ferrée et N 17. La ville a un lycée public et quelques entreprises du secteur tertiaire: distribution pharmaceutique CSP (90 sal.), transports UPS (100 sal.) et Daher (60 sal.), négoce de fournitures de bureau Simab (55 sal.), magasin Brico-Dépôt (80 sal.); hôtels B&B (45 sal.), Mercure (35 sal.) et Novotel (25 sal.). Saint-Witz n’était encore qu’un village de 160 hab. en 1962, 360 en 1975. Sa population est passée à 2 000 hab. en 1982 et croît lentement.


Survilliers

3 700 hab. (Survilliérois), 538 ha, commune du Val-d’Oise dans le canton de Luzarches, 11 km à l’est du chef-lieu. La commune est sur le tracé de l’A 1, de la N 17 et de la voie ferrée, avec une gare du RER D. Elle forme une nouvelle agglomération avec Fosses et Marly-la-Ville. L’ancien village, qui a une église classée à haut clocher du 15e s., est flanqué au sud par une zone d’activités, au nord par les urbanisations du Jardin Frémin et du Colombier, tandis qu’à l’ouest les pavillons du Petit Argenteuil font le lien avec Fosses. Survilliers contient au sud deux gros établissements, la fabrique de pièces pour automobiles NCS Pyrotechnie (900 sal., groupe Autoliv) sur le site d’une ancienne cartoucherie et le négoce de fournitures de bureau JPG (760 sal., filiale de l’états-unien Staples), ainsi qu’un entrepôt des transports Gefco (55 sal.). La commune avait 540 hab. en 1901, 1 200 en 1936, 2 700 en 1975.