Canton de Montmorency

Montmorency

21 700 hab. (Montmorencéens) dont 260 à part, 537 ha, chef-lieu de canton du Val-d’Oise dans l’arrondissement de Sarcelles, 5 km à l’ouest de celle-ci; Montmorency avait été la sous-préfecture jusqu’en 2000. La commune est étirée dans le sens nord-sud et son relief est relativement accidenté: le centre-ville est sur un long éperon qui forme la partie terminale du plateau de Montmorency. Au nord, elle n’occupe qu’une faible partie de la forêt domaniale de Montmorency, sur le plateau: le quartier d’habitation des Champeaux en a grignoté une grande partie. Toutefois, le fort de Montmorency trône toujours au nord-est; il accueille le Centre d’initiation aux techniques de commando de l’armée.

Le centre de la commune, très dense, associe mairie (dans un château du 18e s.), lycée, hôpital, un musée consacré à J.-J. Rousseau, assorti de la maison des Commères qui abrite un centre d’études et une grande bibliothèque consacrée au 18e s. et à Rousseau; d’anciens remparts du 15e s. ont été remis en valeur, l’église du 16e s. est classée. Un peu plus au sud, le château municipal du Duc de Dino, néo-renaissance du 19e s. en brique et pierre, accueille une institution de réinsertion d’enfants en difficulté dans un parc. La commune se termine en pointe au sud, entre Enghien-les-Bains et Deuil-la-Barre. Son habitat mêle lotissements de pavillons et grands immeubles de différentes catégories sociales, mais souvent de niveau plutôt élevé: dès le 19e s., la commune attirait la bourgeoisie parisienne et Montmorency reste, avec Enghien, l’une des communes du Val-d’Oise dont les habitants sont en moyenne les plus riches.

La ville a deux collèges et deux lycées publics, dont un professionnel. L’hôpital a 2 700 salariés en comprenant le site d’Eaubonne; il dispose de 950 lits dont 560 médicaux (250 à Montmorency). La commune abrite aussi douze maisons de retraite, trois cliniques dont une psychiatrique de 90 sal., Clinea des Sources (75 sal.) et l’Ermitage (55 sal.). La ville, résidentielle, n’a ni gare ni centre commercial. Elle n’a plus ces vergers de cerises aigres qui contribuèrent à sa notoriété et dont le nom subsiste pour désigner une variété.

La seule entreprise notable est celle des réseaux et travaux publics CGTH (Sade, 310 sal.). La commune a été rebaptisée Émile sous la Révolution, en hommage à Rousseau. Elle avait 2 100 hab. en 1850, 5 400 en 1900, 14 100 en 1954 et sa population a atteint 20 900 hab. en 1975, après quoi elle est restée au même niveau. La municipalité, traditionnellement de droite, est passée à la gauche en 2008; le maire est François Detton, divers gauche (apparenté socialiste), avocat.

La ville est le siège de la communauté d’agglomération de la Vallée de Montmorency, groupement intercommunal du Val-d’Oise associant 8 communes et 110 100 hab. Le nom de Vallée de Montmorency, qui est aussi celui d’un «territoire» du Val-d’Oise, est donné à la dépression NO-SE qui sépare les alignements parallèles des buttes du Parisis, au sud-ouest, de celles de la forêt de Montmorency au nord-est. Le canton a 29 800 hab., 2 communes avec Groslay, 832 ha.


Groslay

8 100 hab., 295 ha, commune du Val-d’Oise dans le canton de Montmorency, juste à l’est du chef-lieu. Son territoire s’allonge d’ouest en est et a des limites très contournées. Il est traversé par la voie ferrée de Persan-Beaumont, qui y a une gare du Transilien. Le centre-ville est un peu plus à l’ouest, avec une église classée des 12e et 16e s. La partie nord est accidentée par la terminaison sud-est du plateau de Montmorency, mais la plupart des bois y ont été grignotés. Toute une série de zones et parcelles d’activité pour petites entreprises se sont éparpillées dans la moitié sud-est de la commune, qui conserve cependant quelques éléments de parcs, et que traverse la N 1. L’occupation du sol laisse place à des cultures, notamment de vergers. La commune a un centre d’aide par le travail, un foyer pour handicapés, un institut médico-éducatif et une maison de retraite, mais pas encore de collège; magasins Decathlon (75 sal.) et Boulanger (45 sal.). Groslay avait 1 500 hab. en 1900, 3 600 en 1936, 5 400 en 1968 et poursuit sa croissance.