Canton de Taverny

Taverny

26 700 hab. (Tabernaciens), 1 048 ha dont 500 de bois, chef-lieu de canton du Val-d’Oise dans l’arrondissement de Pontoise, 12 km ESE de la préfecture. Son territoire s’étire du SO au NE; il est traversé par l’A 115, en partie en tunnel, dotée de deux échangeurs. Au sud, il atteint la chaussée Jules César; le sud-est est occupé par le château de Boissy et son bois, dont 20 ha sont protégés. Au nord, le finage monte sur l’extrémité occidentale du plateau couronné par la forêt domaniale de Montmorency.

Exploité longtemps pour son gypse, le plateau a été creusé de longues galeries, qui ont servi d’abri antiaérien pendant la dernière guerre, et de stockage de matériel, puis qui ont été réaménagées pour abriter le poste de commandement souterrain de l’armée, notamment de l’arme nucléaire (Forces aériennes stratégiques). Les installations de surface sont très discrètes, mise à part une haute antenne, et cachées dans la forêt.

Le château de Bellevue, sur le talus du plateau exposé au sud, a fait place à une maison de retraite. Plus à l’est, les chemins forestiers dessinent un cercle autour de l’étang Godard (rond-point du camp de César). Entre le relief et l’autoroute, les quartiers d’habitation sont organisés selon une trame assez régulière, d’axes principaux SE-NO et de voies perpendiculaires; la voie ferrée suit l’un de ces axes et offre deux gares du Transilien, Vaucelles à l’est et Taverny au centre. Un appendice de la commune vers l’ouest s’achève par la zone d’activités des Châtaigniers et du Parc, qui prolongent celles de Beauchamp.

Taverny a une église classée du 13e s., deux collèges et deux lycées publics, un centre d’aide par le travail et quatre maisons de retraite, une clinique de rééducation fonctionnelle Clinea (100 sal.) et l’hôpital public du Parc, qui dispose de 120 lits de moyen séjour. La ville a son contingent d’entreprises: réactifs médicaux Stago (130 sal.), fonderie de non-ferreux Bronze Inox (85 sal.), engrenages et réducteurs Epsitech (90 sal.), imprimerie Sego (90 sal.), reliure et façonnage Plifac (55 sal.), supports publicitaires Moussia (60 sal.); désenfumage SIA (60 sal.), France-Télécom (110 sal.); hypermarché Auchan (410 sal.) près de l’échangeur oriental de l’autoroute, négoce BM Brokers (50 sal.); nettoyages Saturne (500 sal.) et STE Nevisol (140 sal.), transports Champagnat (120 sal.).

La commune a été réunie à Saint-Leu-la-Forêt de 1806 à 1821, et a perdu en 1922 une fraction de territoire qui a participé à la création de la commune de Beauchamp. Elle a eu 2 000 hab. en 1886, 5 500 en 1936, 8 600 en 1962 et 17 000 en 1975, et sa population augmente encore. Le maire est depuis 1989 Maurice Boscavert, socialiste, ancien enseignant et ancien conseiller général.

Le canton a 37 400 hab., 5 communes, 2 901 ha. Les autres communes sont Bessancourt, Frépillon, et deux petites communes au nord-est. Béthemont-la-Forêt (440 Béthemontois, 379 ha dont 171 de bois) est à 4 km au nord du chef-lieu, au pied du plateau boisé de la forêt de Montmorency, sur le talus exposé au nord; la moitié sud-est de la commune est sur le plateau. La D 104 (Francilienne) passe dans la partie nord, agricole, de la commune. La mention de «la Forêt» a été ajoutée au nom en 1937; la commune n’avait que 120 hab. en 1954 et croît surtout depuis 1970.

Chauvry (300 Chauvriots, 500 ha dont 219 de bois) est juste à l’est, également au pied du coteau face au nord-est, avec un château; la Francilienne au nord, la forêt du plateau au sud sont dans la même disposition qu’à Béthemont. On appelle vallée de Chauvry, site classé, l’ensellement entre le plateau de Montmorency et la butte de L’Isle-Adam au nord, emprunté par la Francilienne. La population communale a très peu changé depuis les années 1880; elle était un peu plus élevée auparavant.


Bessancourt

7 400 hab. (Bessancourtois) dont 840 à part, 639 ha dont 165 de bois, commune du Val-d’Oise dans le canton de Taverny, juste au nord-ouest du chef-lieu; elle a une église classée à haut clocher, en partie du 12e s. Le territoire est étiré dans le sens est-ouest et traversé du SE au NO par l’A 115 et la D 928 vers Auvers-sur-Oise, entre lesquelles passe la voie ferrée, servie par une gare du Transilien. La partie nord-est de la commune, boisée, est à l’extrémité des reliefs de la forêt de Montmorency, où elle atteint 170 m aux haras de Saint-Jacques.

L’habitat se tient dans la moitié orientale du finage, au pied de ces reliefs. La partie occidentale reste agricole, en continuité avec la plaine de Pierrelaye, et en partie boisée (bois de la Sablonnière et des Bruyères); l’A 115 s’y est insinuée en 2003. La ville a un collège public et deux maisons de retraite, un petit atelier de fabrication de moules Mecavion (30 sal.). Sa population augmente depuis les années 1870 où elle était restée à 800 hab.; elle a eu 2 000 hab. en 1930, 2 800 en 1962 et 6 000 en 1975, puis la croissance s’est ralentie. La part élevée de population comptée à part est en relation avec les installations militaires de Taverny.


Frépillon

2 600 hab. (Frépillonnais), 335 ha, commune du Val-d’Oise dans le canton de Taverny, 4 km au nord-ouest du chef-lieu, au nord de Bessancourt et au sud-est de Méry-sur-Oise. Elle a une gare du Transilien et elle est traversée par la D 928 vers Auvers-sur-Oise, la Francilienne (N 184) tout au nord. Le centre villageois est au pied du talus adouci qui marque l’extrémité occidentale du plateau de Montmorency, dont la forêt occupe le sud-est de la commune, partagée avec Bessancourt. Elle n’a que de petites entreprises, les principales étant les ateliers d’appareils de mesure AMS (30 sal.) et d’outils coupants Hardimetal (20 sal.). La population a crû lentement durant tout le 20e siècle, depuis les 530 hab. de 1900, passant les 2 000 hab. en 1982.