Canton de Collonges1 100 hab. (Collongeois), 1 625 ha dont 633 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Ain dans l’arrondissement de Gex, 30 km au SSO de Gex, à 500 m. Le village est au pied oriental du Grand Crêt d’Eau et la commune monte à 1 621 m au crêt de la Goutte. Juste au sud, le Rhône entre dans le profond défilé de l’Écluse, emprunté par la N 206. La population communale a légèrement augmenté depuis 1931 (700 hab.). Le canton a 8 400 hab., 10 communes, 16 463 ha dont 7 244 de bois; il est frontalier de la Suisse à l’est, et limitrophe du département du Jura au nord, de la Haute-Savoie au sud, le long du Rhône. Le grand anticlinal des monts Jura en fait l’ossature nord-sud et le divise en deux parties distinctes; le sentier de grande randonnée du Balcon du Léman suit toute sa crête. Son pied oriental est longé par la route et une file de villages tournés vers la Suisse et dont la population augmente, dans les communes de Farges (610 Fargeois, 1 428 ha dont 696 de bois), 3 km au nord de Collonges à 513 m, Péron (1 600 Péronnais, 2 601 ha dont 1 141 de bois) à 540 m, 4 km plus loin, Saint-Jean-de-Gonville (1 200 Gonvillois, 1 206 ha dont 403 de bois), 3 km encore au nord-est, à 500 m; cette dernière a un terrain de golf et s’appuie sur la frontière; travaux publics Nabaffa (40 sal.). La population de Farges a sensiblement augmenté de 1999 à 2005 (190 hab., +32%), Péron a gagné 270 hab. de 1999 à 2006 (+17%); Saint-Jean-de-Gonville en a gagné 180 de 1999 à 2007; elle n’avait que 460 hab. en 1954, Péron 700, Farges 330. Deux communes frontalières bordent la rive droite du Rhône mais n’ont pas accès à la montagne. Pougny (640 Pougnerands, 777 ha dont 197 de bois), 4 km à l’est de Collonges, est la commune par laquelle le Rhône entre en France; elle a reçu une usine hydroélectrique (Forces motrices Chancy-Pougny, 30 sal.) au droit de Chancy (commune suisse de l’autre côté du Rhône), est desservie par une gare sur la ligne de Genève, et a gagné 80 hab. de 1999 à 2004. Challex (1 100 Challaisiens, 867 ha), 5 km au nord de Pougny à 522 m, la seule du canton à ne pas faire partie du Parc régional du Haut-Jura et dont la population ne progresse pas, cultive 31 ha de vignes; maison de retraite (35 sal.). Léaz (500 Léaziens, 1 140 ha dont 496 de bois) à 480 m, 7 km au SSO de Collonges, domine le cours du Rhône à la sortie du défilé de l’Écluse. La commune tient toute la retombée méridionale du Grand Crêt d’Eau et elle est traversée en tunnel par la voie ferrée vers Genève; le fort de l’Écluse (1824) gardait le défilé. Lancrans (940 Lancranais, 966 ha dont 384 de bois) à 625 m et Confort (500 hab., 1 166 ha dont 486 de bois) à 550 m sont au pied occidental du Grand Crêt d’Eau, au-dessus du cours de la Valserine, à 3 et 6 km au nord de Bellegarde-sur-Valserine respectivement. C’est dans la première que se trouve la fameuse perte de la Valserine, peu avant son confluent avec le Rhône, dans un pittoresque chaos de pierres, de lapiaz et de marmites de géant. Le finage de Confort atteint le crêt de la Goutte; la commune abrite deux ateliers de plastiques parents MGI Coutier (80 sal.) et Altiplast (40 sal.), et anime la «station verte de vacances» du canton de Collonges. Au nord-ouest du canton, la commune de Chézery-Forens (380 Chézerands, 4 657 ha dont 2 639 de bois) se déploie sur 14 km, occupant ainsi la plus grande partie du versant occidental des monts Jura dans le canton; elle monte à 1 692 m au NE au mont Lachat (ou la Chaz), à 1 545 m au crêt de Chalam de l’autre côté de la Valserine. Les résidences secondaires y sont presque aussi nombreuses que les résidences principales (140 pour 170). Le finage vient de la réunion de deux communes en 1962, Forens n’ayant alors que 80 hab.; elle en eut 600 vers 1840, et Chézery 1 200. Le village principal, à 585 m, est au débouché des gorges de Sous Balme, à 12 km SSO de Lélex et 17 km au nord de Bellegarde. La commune a été savoyarde jusqu’en 1760; l’abbaye cistercienne fondée en 1140 a disparu. Chézery-Forens a su créer en 1919, et conserver depuis, une coopérative de consommation et de production, devenue par regroupement en 1965 la seule fruitière spécialisée dans le bleu de gex, dont elle fournit 160 tonnes par an (plus 60 t de comté) venant de 12 producteurs. Au sud, une usine électrique est sur la Valserine et le site de Menthières propose en ski alpin 8 pistes et 5 remontées, plus 50 km de pistes de ski nordique. |