Canton d'Aubenas

Aubenas

12 200 hab. (Albenassiens) dont 1 100 à part, 1 432 ha, chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Privas, 30 km au SO de la préfecture, sur la rive gauche de l’Ardèche à sa sortie des reliefs. Le nom (Albenate en latin) comporte la vieille racine alb, qui désigne ici une hauteur (comme alpe) et non la blancheur. C’est une ville de piémont caractéristique, qui bénéficie de surcroît d’une série de convergences de vallées et draine ainsi les relations dans plusieurs directions; la principale mène au Puy par la N 102 et la vallée de l’Ardèche. La ville ancienne est délimitée par un triangle de boulevards et formait acropole au sommet d’une butte. Le château des 14-15e s., avec un donjon du 12e s., complété et repris aux 17e et 18e, abrite l’hôtel de ville côté nord, devant une grande place; belles maisons anciennes, surtout des 16e et 17e siècles; festivals de cinéma et de bandes dessinées.

La ville fut huguenote, et assez tôt industrielle, recevant même une manufacture royale de soies en 1751, rivalisant avec Lyon et obtenant même une condition des soies en 1808, organisme officiel chargé de contrôler la qualité des matières premières. Son activité s’est beaucoup diversifiée avec le déclin du textile; les principales entreprises sont l’usine Chauvin, spécialiste de produits ophtalmiques (collyres), cédée au groupe états-unien Bausch et Lomb (160 sal.), et la Société électrique d’Aubenas, qui s’occupe surtout d’installations électriques et appartient au groupe Schneider (190 sal.); s’y ajoutent notamment la cartonnerie V. Jouret (65 sal.), la métallerie Paillet (CMA, 65 sal.), les machines pour papeteries ACI (Ateliers de constructions et innovations, 35 sal.), mécanique Sera (35 sal.), l’imprimerie Coste (30 sal.), les conserves de fruits Sabaton (75 sal.).

Dans les autres activités se signalent les transports Mazet (85 sal.) et les cars Gimboux (40 sal.), la maçonnerie Tognetty (75) et les travaux publics Eurovia (115 sal.) et Jouanny (50 sal.), les charpentes et le négoce de bois Brioude (60 sal.), les négoces de papier Coste (50 sal., avec entreposage), de viandes R. Audiger (40 sal.), de machines textiles H. Petit (30 sal.), de matériaux Sam (30 sal.). Le tertiaire apparaît encore dans la gestion immobilière Adis (65 sal.), la banque Marze (55 sal.), le cabinet de géomètres Geo Siapp (30 sal.), les supermarchés Champion (40 sal.), Intermarché (20 sal.) et Atac (20 sal.), un Bricomarché (20 sal.).

La clinique du Vivarais offre 60 lits (85 sal.); le centre hospitalier public dispose de 200 lits médicaux (410 en tout), le second du département après Annonay; il doit fusionner avec celui de Vals. La ville a deux lycées et deux collèges publics et autant pour le privé, plus un lycée agricole public et un autre privé. La population communale a atteint 8 000 hab. en 1856 puis est longtemps restée à ce niveau; elle a crû de 1950 à 1975, puis a perdu un millier d’habitants environ. Le quartier des Oliviers à l’ouest de la ville, en grands immeubles, est classé «zone urbaine sensible». Le maire est Jean-Pierre Constant (UMP), également conseiller général, qui a succédé en 2006 à sa tête de liste Jeanne Chaussabel. La communauté de communes du pays d’Aubenas-Vals rassemble 10 communes (21 300 hab.); elle siège à Vals-les-Bains. L’unité urbaine serait de 25 500 hab., l’aire urbaine de 40 400.

Le canton a 18 200 hab., 9 communes, 7 061 ha dont 1 729 de bois; il s’étend à moitié sur le relief et à moitié dans le sillon de piémont parcouru en partie par l’Ardèche, mordant à peine à l’est sur l’escarpement calcaire du plateau des Gras. La plupart de ses communes appartiennent à la communauté de communes du Vinobre. Saint-Étienne-de-Fontbellon prolonge vers le sud l’agglomération d’Aubenas. Lachapelle-sous-Aubenas (1 300 Chapelluds, 1 012 ha) grandit un peu à 7 km SSO d’Aubenas sur la route du piémont et abrite un institut médico-éducatif; elle n’avait que 410 hab. en 1954 (910 en 1876); elle en a gagné 140 de 1999 à 2007. Saint-Sernin (1 200 hab., 578 ha), 6 km au sud d’Aubenas à l’entrée de l’Ardèche dans le plateau calcaire, se distingue par la coopérative fruitière Vivacoop (40 sal.) et mont Vinobre, au rebord du plateau des Gras (365 m). Elle croît aussi depuis le minimum de 1954 (460 hab.) et a gagné 310 hab. de 1999 à 2007 (+27%). Ailhon (340 Ailhonnais, 780 ha dont 550 de bois, à 600 m) et Mercuer (1 000 Mercuérois, 757 ha dont 312 de bois), dans le relief au SO et au NO d’Aubenas, sont de jolis villages tassés autour de leur église romane; Mercuer a une imprimerie (Chalvet, 20 sal.) et a gagné 130 hab. de 1999 à 2006; elle n’avait que 370 hab. en 1954. Ailhon, qui n’en avait que 135 en 1975, croît aussi et a gagné 125 hab. de 1999 à 2007 (+37%). Ailhon fait partie des «villages de caractère» du Parc régional des Montagnes d’Ardèche; il a une église des 11e-12e s., des rues pittoresques, un arboretum et il s’y tient un festival de l’humour; on y a restauré les faïsses de Treillas.


Saint-Étienne-de-Fontbellon

2 400 hab. (Stéphanois) dont 150 à part, 951 ha dont 238 de bois, commune du département de l’Ardèche dans le canton d’Aubenas, juste au sud du chef-lieu. La ville abrite un centre d’accueil et de traitement de la leucémie et des maladies osseuses (moëlle). Elle a reçu aussi un centre commercial Leclerc (220 sal.); elle est le siège de la communauté de communes du Vinobre (10 communes, 9 100 hab.), qui rassemble la plupart des communes rurales du canton d’Aubenas. Sa population augmente depuis les 930 hab. des années 1950; elle a gagné près de 200 hab. de 1999 à 2007.