Canton de Bourg-Saint-Andéol

Bourg-Saint-Andéol

8 000 hab. (Bourguesans) dont 220 à part, 4 374 ha dont 2 379 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Privas, 56 km au SE de la préfecture face à Pierrelatte. La ville est au bord du Rhône, lequel est ici très appauvri par la dérivation de Donzère-Mondragon. C’est une ancienne cité romaine, qui arbore encore sur une paroi calcaire du vallon de Tourne un bas-relief de 2 m sur 2 représentant le mythe de Mithra sacrifiant un taureau. Elle fut une annexe des évêques de Viviers, dont le palais restauré (16e s.) se visite et abrite un festival de musique (Soirées du Palais); plusieurs beaux hôtels particuliers, du 16e au 18e s., se voient à l’intérieur de la vieille ville entourée par une ellipse de boulevards.

La commune a un collège public, un collège et deux lycées privés, un hôpital local (12 lits médicaux, 120 en tout), une grosse maison de retraite (50 sal.). Ses principaux ateliers sont une fabrique de carrelages du groupe italien Atlas Concore (BSA, 70 sal.), des ateliers d’applications électriques (Ardatem, 45 sal.) et de carton ondulé (SCB, 25 sal.); Intermarché (40 sal.), négoce d’électroménager (Schadroff, 35 sal.), traitement des eaux (Veolia, 25 sal.), maçonnerie (Pizano, 30 sal.).

Les Bourguesans cultivent 505 ha de vignes; le territoire communal longe le Rhône sur 8 km, incluant d’anciennes «îles», et s’étend largement à l’ouest sur le plateau des Gras, couvert par le Bois du Laoul. La route vers Vallon-Pont-d’Arc s’y élève et donne de larges points de vue (table d’orientation); plusieurs avens en trouent la surface. La ville a eu autour de 4 500 hab. au 19e s., seulement 3 400 en 1936, puis sa population a augmenté jusqu’en 1990. Elle a perdu 370 hab. de 1999 à 2007. Bourg est le siège de la communauté de communes du Rhône aux gorges de l’Ardèche (10 communes, 17 600 hab.).

Le canton a 14 200 hab., 9 communes, 27 081 ha dont 9 984 de bois; il est limitrophe des départements de la Drôme et du Vaucluse par le Rhône, de celui du Gard par l’Ardèche. Au bord de celle-ci, Saint-Martin-d’Ardèche (650 hab., 553 ha), 12 km SSO du chef-lieu, est le premier village à la sortie des gorges; on y cultive 174 ha de vignes; la population était inférieure à 300 hab. en 1954, après avoir dépassé 630 hab. vers 1860; elle croît depuis et a augmenté de 140 hab. entre 1999 et 2004. Saint-Just (1 200 Saint-Justois, 1 044 ha) lui fait suite 4 km à l’est, où s’ouvre une plaine couverte de vergers et de vignes (433 ha dans la commune), jusqu’au confluent du Rhône et de l’Ardèche à Pont-Saint-Esprit; charcuterie (Ardèche Salaisons, 20 sal.); sa population croît aussi (720 hab. en 1954) et a gagné plus de 300 hab. de 1999 à 2007 (+26%). Saint-Marcel-d’Ardèche est juste au nord de Saint-Just.

Le plateau des Gras, ici nommé plateau du Laoul, est divisé en cinq communes. Bidon (110 hab., 2 893 ha dont 1 684 de bois), 11 km à l’ouest du chef-lieu, n’avait plus que 25 hab. en 1962 et renaît; elle a gagné 33 hab. (+29%…) de 1999 à 2006. La commune propose un Préhistorama sur les origines de l’humanité; aux environs, on peut voir un dolmen et plusieurs avens. Le finage inclut au sud la partie aval de rive gauche des gorges de l’Ardèche, avec notamment les grottes de Saint-Marcel et de la Tête du Lion, les belvédères de la Coutelle et de la Maladrerie.

La croissance de Saint-Remèze (570 Saint-Reméziens, 4 269 ha dont 2 221 de bois), 16 km à l’ouest du chef-lieu sur la route de Vallon-Pont-d’Arc, est tout aussi spectaculaire: +210 hab. de 1999 à 2005, soit +38%. C’est une assez grande commune, qui contient au sud la partie centrale de rive gauche des gorges de l’Ardèche, dont les grands cirques, grottes et belvédères de la Madeleine, de Gournier et de Gaud. Sur le plateau à 3 km au sud du village s’ouvre l’entrée de l’aven Marzal, plusieurs fois découvert en 1812, 1892 et 1949 et finalement aménagé pour la visite, à l’égal de celui d’Orgnac auquel il se compare. Plusieurs autres avens trouent la surface du causse. La commune propose à la fois un musée du monde souterrain et «zoo préhistorique» à proximité de l’aven, et un musée de la lavande, plus un centre naturiste. Elle cultive 204 ha de vignes et elle a droit à une mention spéciale dans l’aoc viticole des côtes-du-vivarais

Gras (390 Grassois, 5 668 ha) est une commune étendue dont le village principal, qui a quelques traces de remparts, est à 20 km au NO de Bourg-Saint-Andéol mais ne se distingue guère d’autres hameaux dispersés. La partie occidentale de son territoire est accidentée et boisée et monte à 710 m à la dent du Rez, d’où l’on a une vue panoramique. Un musée dit Fauniscope est ouvert au hameau de Saint-Vincent. La commune cultive 215 ha de vignes; curieusement et contrairement à ses voisines, elle déclare être sans bois, mais les garrigues y tiennent une grande place. Le nom de la commune a la même origine que celui des plateaux (rochers). Elle a gagné 100 hab. de 1999 à 2006. Au NE de Gras à 5 km, Larnas (90 Larnassiens, 1 350 ha dont 752 de bois) a une église romane classée.

Saint-Montan (1 400 Saint-Montanais, 3 318 ha dont 1 822 de bois) occupe le NE du plateau du Laoul, à 9 km NNO du chef-lieu et à 4 km du Rhône à vol d’oiseau. Le nom s’est écrit Saint-Montant jusqu’en 2002. Le village, classé «de charme» et qui fait partie des «villages de caractère» de l’Ardèche, à la sortie des gorges de la Sainte-Baume qui le relient à Larnas, est un bel ensemble d’allure médiévale, avec ruines d’un château et d’un village fortifié récemment restaurés; nombreuses fêtes estivales. Son finage s’étend jusqu’au Rhône, face aux îles Margerie de Donzère, et le village est doublé par un autre site d’habitat au pied du relief le long de la N 86 et de la voie ferrée. Le hameau des Baraques y a été complété par une cité du barrage de Donzère, à la limite du territoire de Viviers. La commune cultive 275 ha de vignes, en partie en aoc des côtes-du-vivarais comme ses voisines. Elle a droit à une mention spéciale dans l’aoc viticole des côtes-du-vivarais. Sa population croît aussi: elle avait 730 hab. au creux de 1968; mais elle avait dépassé 1 600 hab. de 1836 à 1861.

Quatre communes du canton, les seules du département, ont droit à l’aoc générale côtes-du-rhône-villages, mais sans y ajouter leur nom: Bourg-Saint-Andéol, Saint-Just-d’Ardèche, Saint-Marcel-d’Ardèche et Saint-Martin-d’Ardèche.


Saint-Marcel-d’Ardèche

2 200 hab. (Saint-Marcellois), 3 612 ha dont 514 de bois, commune du département de l’Ardèche dans le canton de Bourg-Saint-Andéol, 7 km SSO du chef-lieu; le village est sur le bas plateau mais la commune longe le Rhône à l’est, et atteint à l’ouest les gorges de l’Ardèche au promontoire de Dona Vierna. C’est la première commune viticole du département (651 ha) et elle figure avec trois voisines dans les communes bénéficiaires de l’appellation contrôlée côtes-du-rhône-villages. Sa population, de plus de 3 400 hab. en 1851, était descendue à moins de 1 100 entre 1936 et 1970; elle augmente depuis et s’est accrue de 220 hab. entre 1999 et 2007.