Canton du Cheylard3 600 hab. (Cheylarois), 1 245 ha dont 435 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Tournon-sur-Rhône, 55 km OSO de Tournon et 50 km au NO de Privas, à 430 m au fond de la vallée de la Dorne juste avant son confluent avec l’Eyrieux. La ville, dominée par les ruines de son château médiéval, a fait figure de chef-lieu des Boutières, dans une partie dominée par la contre-réforme et ses nombreux signes apparents dans le paysage. Elle fut un centre de tanneries et de travail du cuir. C’est aussi une porte du Parc régional des Monts d’Ardèche. Deux industries dominent l’activité: les bijoux Georges Legros (GL, 150 sal. à la fabrication et 140 à la distribution) qui ont aussi une usine à Saint-Martin-de-Valamas; la firme textile Chomarat, qui dispose ici du siège du groupe (40 sal.), d’une usine de velours pour automobiles (200 sal.) et d’un atelier d’enduction (Léorat, 70). Perrier (160 sal.) fabrique en outre des machines à embouteiller; banque Delubac (85 sal.), travail temporaire Adecco (70 sal.). La ville a un hôpital local (20 lits médicaux, 135 en tout), un lycée et un collège publics, un collège privé, un magasin Super U (60 sal.) et un Intermarché (30 sal.); parc de l’ancien château de la Chèze, brûlé par les Allemands en juillet 1944. Au bord de la Dorne, une ancienne usine a été transformée en lieu d’exposition et d’animation évoquant le passé et le présent industriel des Boutières, sous le nom d’Arche des Métiers. La population municipale a oscillé entre 3 000 et 3 500 hab. entre 1856 et 1954; elle a augmenté ensuite jusqu’en 1975 (4 300 hab. sdc) puis s’est mise à diminuer. La communauté de communes du pays du Cheylard correspond au canton. Le canton a 6 500 hab., 14 communes, 17 326 ha dont 5 531 de bois; traversé au NE par l’Eyrieux, il englobe le bassin de la Dorne et, au sud-est, celui du Talaron, autre affluent de droite de l’Eyrieux. Accons (430 Acconnais, 987 ha dont 357 de bois à 560 m) et Mariac (750 Mariacois, 1 639 ha dont 718 de bois à 520 m) relaient Le Cheylard à 6 km en amont, le premier perché sur le versant droit de la Dorne, le second en fond de vallée. Le groupe Chomarat du Cheylard possède à Mariac une autre assez grosse usine des Textiles cévenols (325 sal.); beau retable dans l’église.Tout au nord du finage d’Accons, au-dessus du hameau de Villebrion, de puissantes murailles attribuées à un hypothétique château de Brion, 2 km à l’ouest du Cheylard à vol d’oiseau; dans la vallée en aval d’Accons, le château de la Motte est des 15e et 16e s. Accons a aussi un centre d’aéromodélisme. Son peuplement a repris depuis le minimum de 1970 (270 hab., contre 1 100 vers 1840), tandis que celui de Mariac, plus étoffé, a moins évolué, mais diminue peu à peu depuis 1970; le village est un peu plus reculé. Dornas (260 hab., 1 763 ha dont 300 de bois) à 4 km en amont de Mariac à 630 m, Le Chambon (80 Chambonnais, 1 052 ha dont 358 de bois) 6 km plus loin à 800 m, occupent la haute vallée de la Dorne; celle-ci atteint 1 432 m aux Baux. Dornas était réputé pour ses eaux et ses jus de fruits; elle a eu 1 350 hab. en 1886, et son minimum a été atteint en 1999, mais elle a repris 23 hab. entre 1999 et 2004, tandis que Le Chambon en perd encore (-17 hab. dans le même temps). Saint-Andéol-de-Fourchades (90 hab., 1 647 ha dont 300 de bois) est un haut village de montagne à l’ouest du canton, à 1 030 m, sur la crête entre Dorne et Eysse; au nord-est, sont quelques restes d’un oppidum de la Farre, à 1 107 m. Le Chambon a été créée en 1904 à partir du finage de Saint-Andéol, et avec 560 hab.; Saint-Andéol en avait encore 510 en 1906 et sa population est tombée à 57 hab. en 2007. À Saint-Christol (100 Saint-Christolais, 1 463 ha dont 485 de bois), 12 km au sud du chef-lieu à 600 m, dans le petit bassin du Talaron, affluent de droite de l’Eyrieux, le Parc régional des Montagnes d’Ardèche a créé un verger conservatoire au hameau de la Chirouze. La commune a eu un millier d’habitants en 1861 et sa population s’est effondrée depuis, n’arrêtant sa chute que depuis 1999. Le sommet de Praleyre, à l’extrême sud-ouest du finage, monte à 1 121 m. Saint-Genest-Lachamp (110 hab., 2 309 ha dont 873 de bois), perchée à 1 000 m, domine la vallée et Saint-Christol au sud; le relief y monte à 1 098 m à la Serre le Pal. Saint-Christol a eu près de 1 000 hab. vers 1850, Saint-Genest près de 1 200. Saint-Michel-d’Aurance (230 hab., 814 ha dont 300 de bois), 4 km à l’est du Cheylard, est sur l’ombrée qui domine la vallée de l’Eyrieux; celle-ci y est rehaussée par le lac de barrage des Collanges (48 ha), qui fait figure de foyer de développement puisque les pouvoirs publics ont prévu l’élaboration d’un schéma de cohérence territoriale (scot) dit du Plan d’eau des Collanges, l’un des trois du département; le territoire visé est exactement celui du canton. |