Canton de Saint-Étienne-de-Lugdarès

Saint-Étienne-de-Lugdarès

470 hab. (Stéphanois), 5 034 ha dont 1 340 de bois, chef-lieu de canton de l’Ardèche dans l’arrondissement de Largentière, 53 km à l’ONO de celle-ci et 50 km à l’ouest d’Aubenas, à 1 033 m, sur le haut plateau de l’Ardèche. Elle se signale par une grosse église gothique bichrome, un centre d’accueil pour adultes handicapés. Un ancien moulin à eau, sur le Masméjan, est en cours de rénovation et doit abriter un centre d’expérimentation des énergies renouvelables. Vers l’est, le groupe canadien Boralex a installé le parc éolien du Cham de Cham Longe (12 mâts, 18 MW), où le finage atteint 1 488 m. Sa population dépassait 2 000 hab. dans les années 1830 et 1840; descendue à 1 500 avec la sécession du Plagnal en 1851, et encore à 1 600 hab. en 1891, elle s’est dépeuplée jusqu’en 1982 et reste à peu près au même niveau depuis; elle a un peu plus de résidences secondaires que de résidences principales. Elle est le siège de la communauté de communes Cévenne et Montagne ardéchoises, qui groupe 5 petites communes (780 hab.).

Le canton a 1 100 hab., 8 communes, 17 601 ha dont 5 743 de bois; il est limitrophe du département de la Lozère; il est bordé à l’ouest par le cours de l’Allier et traversé au sud par celui de la Borne, vigoureusement encaissée en contrebas du plateau. Ses communes ont plus de résidences secondaires que de résidences principales. Le Plagnal (50 hab., 1 607 ha), qui est au nord du canton mais qu’aucune route ne relie au chef-lieu, à 6 km à vol d’oiseau, avait encore 520 hab. en 1906; sa population s’est effondrée au cours du 20e s.; elle a pourtant repris une vingtaine d’habitants entre 1999 et 2005. Borne (42 Bourniquels, 3 201 ha dont 1 200 de bois), 8 km au SE du chef-lieu, qui a eu 400 hab. vers 1870, se tient à la sortie des gorges de la Borne, vers 800 m; elle arbore les ruines d’une tour médiévale. Vers l’est, son finage étendu englobe les sources de la Borne sous le col de la Croix de Bauzon (1 308 m) qui donne accès à la vallée du Lignon, affluent de l’Ardèche; des stations de ski de fond s’offrent à la Croix de Bauzon (1 485 m) et au col de Meyrand (1 370 m) dans la forêt domaniale des Chambons.

Saint-Laurent-les-Bains (180 Saint-Laurentains, 2 676 ha dont 1 471 de bois) est dans un vallon qui entaille le versant droit de la Borne, à 840 m, mais ne communique ni avec Borne (3 km à l’est à vol d’oiseau) ni avec le chef-lieu (5 km au nord à vol d’oiseau). Le village est desservi par la D 4, entre la Corniche du Vivarais cévenol au sud et La Bastide-Puylaurent (Lozère); la petite station utilise des eaux thermales sortant à 53 °C. Ses thermes modernes ont été reconstruits en 1997 par la Chaîne thermale du Soleil. Une vieille tour carrée accueille une exposition sur l’«odyssée des eaux»; 3 km à l’ouest à vol d’oiseau (7 km par la route), l’abbaye cistercienne de Notre-Dame-des-Neiges abrite des bénédictins et reçoit plus de 100 000 visiteurs par an. Saint-Laurent a eu 810 hab. en 1876 et s’est dépeuplée jusqu’en 1990 (140 hab.) et a encore perdu 25 hab. de 1999 à 2007.