Canton de Saint-Péray

Saint-Péray

6 700 hab. (Saint-Pérollais), 2 405 ha, chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Tournon-sur-Rhône, 15 km au sud de Tournon. La ville est au débouché du Mialan dans la plaine du Rhône, sur sa rive droite, en banlieue de Valence. Elle est dominée par les ruines de l’ancien château féodal de Crussol, perché sur un promontoire à la pointe d’un bloc basculé du socle cristallin dominant le Rhône face à Valence, et séparé des plateaux vivarais par la vallée du Mialan; en fait le château est sur le territoire de la commune voisine de Guilherand-Granges.

Saint-Péray a un collège public et quelques petites entreprises tertiaires: tôlerie Cegem (20 sal.), électronique Acorel (20 sal.), ingénierie Seriacam (20 sal.), autocars des Courriers rhodaniens (120 sal.), négoces de vêtements (Rhônetex, 20 sal.) et de matériels de manutention (Labrosse, 120 sal.), gardiennage (GPI, 50). La commune bénéficie d’une aoc propre, qui remonte à 1936; elle s’applique à des vins blancs tranquilles ou mousseux, pour environ 65 ha. Les vignerons de la commune déclarent en tout 77 ha de vignes. La population communale s’est longtemps fixée autour de 2 600 hab., de 1840 à 1940 environ, puis a connu un accroissement sensible et constant, gagnant encore 460 hab. de 1999 à 2005. La ville est le siège de la communauté de communes Rhône-Crussol, qui groupe 5 communes (dont Guilherand-Granges) et 21 000 hab.

Le canton a 24 800 hab., 10 communes, 14 986 ha dont 4 310 de bois; il est limitrophe du département de la Drôme par le Rhône. Au nord du chef-lieu, Cornas a dépassé 2 000 hab. À Châteaubourg (210 Châteaubourgeois, 427 ha), au bord du Rhône à l’angle NE du canton à 7 km au nord du chef-lieu, un château féodal est perché et offre une large vue sur le Rhône. Saint-Romain-de-Lerps (550 Lerpsois, 1 414 ha dont 427 de bois), 7 km au NO du chef-lieu, est plus éloignée du Rhône mais offre également une large vue; table d’orientation, chapelle classée. La commune fut nommée Mont-l’Air en 1793. Descendue à 290 hab. en 1962, sa population augmente depuis.

Champis (450 Champinois, 1 634 ha dont 700 de bois, à 550 m) est une commune d’habitat dispersé sur le plateau ancien au centre du canton, qui accueille le siège de la communauté de communes du pays de Crussol (5 communes, 2 500 hab.). Champis a eu 1 100 hab. dans les années 1850 et sa population était tombée à 330 en 1982. Alboussière (780 Alboussiérois, 1 839 ha dont 649 de bois), 16 km à l’ouest de Saint-Péray sur la route de Lamastre et Saint-Agrève à 548 m, est la commune la plus peuplée de ce petit groupement; elle a eu 1 100 hab. en 1866, 600 au minimum de 1982.

Le finage de Toulaud (1 500 Toulaudains, 3 473 ha dont 1 808 de bois), dont le village est à 7 km SSO du chef-lieu aux abords du Mialan, contient un camp militaire de 600 ha; centre d’appel Teletech (80 sal.), tôlerie Combedimanche (30 sal.). Toulaud a eu un maximum de 1 900 hab. en 1841, un minimum de 730 en 1975 et a plus que doublé depuis; elle a gagné 170 hab. de 1999 à 2007.

Soyons (1 800 Soyonnais, 790 ha) tient l’angle SE du canton au bord du Rhône; réputée site probable de la tribu gauloise des Ségovellaunes, d’où viendrait son nom (par l’intermédiaire de la déesse Soio?), elle a des traces d’un oppidum avec grottes et habitat préhistorique, ainsi qu’une tour penchée et un musée municipal; corderie Couchon (40 sal.), installations électriques Guerrier (30 sal.). Au sud, s’est ouvert le parc d’attractions Ardèche Miniatures. Soyons avait eu des hauts fourneaux au 19e siècle. Sa population n’était que de 600 hab. en 1936, 830 en 1962 et a fortement augmenté. Elle a gagné 220 hab. de 1999 à 2005.


Cornas

2 100 hab. (Cornassiens), 833 ha, commune du département de l’Ardèche dans le canton de Saint-Péray, 2 km au nord du chef-lieu dans la plaine du Rhône. La commune, qui ne cultive pourtant que 91 ha de vignes, a droit à une AOC particulière très prisée, établie en 1938 et limitée à son finage, pour des vins rouges issus de syrah, sur des sols d’arènes granitiques. La ville a reçu un Institut de formation des personnels du ministère de l’Agriculture (Infoma). Elle n’avait pas 600 hab. en 1954 et a passé les 1 000 en 1975; elle a gagné 110 hab. de 1999 à 2004.


Guilherand-Granges

10 900 hab. (Guilherandais-Grangeois), 655 ha, commune du département de l’Ardèche dans le canton de Saint-Péray, en banlieue de Valence. Le village originel est au pied de l’escarpement dominé par le château ruiné de Crussol; il est traversé par la voie ferrée et la N 82. La commune, absorbant en 1991 celle de Granges-lès-Valence, a reçu dans la plaine du Rhône, de l’autre côté de Valence, une bonne part de la croissance des banlieues de la préfecture de la Drôme. L’ensemble n’avait guère que 1 000 hab. en 1924, 2 000 en 1954, et a connu une très forte augmentation démographique dans les années 1960 (9 000 hab. en 1975).

La commune, dotée d’un collège public, participe ainsi non seulement à l’habitat mais aux activités de l’agglomération valentinoise: carrosserie spécialiste de véhicules de nettoiement urbain (Faun, 330 sal., allemand), Tricotage cévenol (185 sal., pulls et chaussettes, marque Montagut) et la Bonneterie cévenole (260 sal.), du même groupe né en 1880 à Saint-Sauveur-de-Montagur, qui sert de négoce et magasin d’usine; monétique Sagem Monetel (160 sal.); fabrique de matériel électrique pour péages Ascom (suisse, 80 sal.); menuiserie métallique Copas (120 sal.) et meubles de salles de bain Mimea (70 sal.), confection Tehen (30 sal.), plastiques Adret (25 sal.), peinture en bâtiment Tedeschi (35 sal.); logiciels Decalog (30 sal.), ingénierie Ségula (25 sal.); nettoyages Sud Service (45 sal.) et Nicollin (30 sal.). Elle a également reçu un gros centre commercial avec l’hypermarché Auchan (400 sal.) et des magasins annexes comme Bricorama (25 sal.), un Intermarché (30 sal.), la clinique Pasteur (350 sal., 105 lits, groupe CGS) et une maison de retraite Orpea (50 sal.); transports Comte (25 sal.).