Canton de Saint-Pierreville

Saint-Pierreville

510 hab. (Saint-Pierrevillois), 2 056 ha dont 405 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Privas, 37 km au NO de la préfecture à 550 m. Le village domine la vallée encaissée de la Veyruègne, peu avant son confluent avec la Glueyre, qui traverse la commune juste au nord du village. Celui-ci bénéficie de la création du Parc régional des Monts d’Ardèche et abrite un atelier de laine (Ardelaine, 30 sal.) avec un musée de la laine et du mouton, ainsi qu’une maison du Châtaignier. Il est également le chef-lieu de la communauté de communes des Châtaigniers (6 communes, 1 600 hab.). Sa population a dépassé plusieurs fois les 2 000 hab. au cours du 19e s., et atteint son minimum à 480 hab. en 1982; elle ne change guère depuis.

Le canton a 3 200 hab., 9 communes, 14 327 ha dont 3 080 de bois; il est situé au centre des Boutières, au cœur du fief protestant. Il est traversé à l’est par l’Eyrieux, qui reçoit de l’ouest la Glueyre (27 km) au centre, l’Auzène (22 km) à la limite sud du canton, toutes deux nées à l’extrémité occidentale du canton. La plupart de ses communes ont plus de résidences secondaires que de résidences principales. Saint-Sauveur-de-Montagut (1 300 Montagutiens, 1 154 ha dont 352 de bois), 12 km à l’est du chef-lieu, au confluent de l’Orsanne et de l’Eyrieux et sur la route de La Voulte au Cheylard, est de loin la commune la plus peuplée du canton et en a d’ailleurs le collège public, ainsi qu’une maison de retraite publique de 85 places; elle fut à l’origine du groupe de textiles Montagut, mais son industrie des soieries s’est beaucoup rétrécie: maçonnerie Mbtp (35 sal.). Sa population a culminé à 1 800 hab. en 1936 et diminue depuis; elle a perdu une centaine d’habitants de 1999 à 2005.

Saint-Étienne-de-Serre (170 Serrous, 1 652 ha dont 662 de bois), 11 km au SE du chef-lieu à 550 m sur l’interfluve entre Orsanne et Auzène, a une exposition permanente de la Route des Dragonnades sous l’égide du parc régional. La commune a eu plus de 1 000 hab. au milieu du 19e s. et n’a cessé de se dépeupler ensuite. Le village le plus occidental du canton, Marcols-les-Eaux (300 Marcolais, 1 600 ha dont 513 de bois), 13 km à l’ouest du chef-lieu dans la vallée de la Glueyre à 729 m, est aussi celui dont le finage va le plus haut, atteignant 1 343 m au Champ de Mars; on y exploita des eaux minérales; écomusée des eaux minérales au village, sentier artistique dit Chemin des Marcolais, grosse maison de retraite publique (110 places). La mention «les Eaux» date de 1906; Marcols avait alors 1 900 hab.

Au nord du canton, Beauvène (230 Beauvenais, 1 182 ha dont 253 de bois), 10 km NNO de Saint-Sauveur, domine les gorges de l’Eyrieux. La commune a été créée en 1924 à partir de Gluiras, avec 650 hab. Gluiras (360 Gluirassous, 2 510 ha dont 390 de bois), un peu au sud à 5 km NO de Saint-Sauveur à 800 m, qui se veut «village de caractère», vante les gorges de la Glueyre et ses plages aménagées; son territoire va aussi jusqu’à l’Eyrieux et a 220 résidences secondaires pour moins de 150 résidences principales. Elle a eu plus de 3 000 hab. dans les années 1830 et en conservait 1 100 après le détachement de Beauvène; la dépopulation a continué ensuite.