Canton de Serrières1 100 hab. (Serriérois), 396 ha, chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Tournon-sur-Rhône, 32 km au nord de Tournon et 15 km au NE d’Annonay. La ville est sur la rive droite du Rhône au pied du talus des plateaux ardéchois et fut un relais de la navigation rhodanienne; elle en conserve une église des marins du 14e siècle, un musée de la batellerie et des joutes. La réserve naturelle de l’île de la Platière sur le Rhône empiète un peu sur la commune au nord du bourg; un pont sur le Rhône relie Serrières à Sablons (Isère) et débouche sur le carrefour de la N 82 qui vient de Saint-Étienne par Bourg-Argental et de la N 86 qui longe la rive droite du Rhône. Mais Serrières a peu d’entreprises de poids, si ce n’est le transporteur Bert (50 sal.). La population communale est passée par un sommet à 2 200 hab. en 1841, un creux à 1 000 en 1926, un nouveau sommet à près de 1 600 en 1968, puis a sensiblement diminué jusqu’en 1999; elle vient de reprendre 80 hab. de 1999 à 2004. Le canton a 9 800 hab., 17 communes, 11 311 ha dont 2 015 de bois; il est le plus septentrional du département, et limitrophe de ceux de la Loire, de l’Isère et de la Drôme. Au nord du chef-lieu à 5 km, Limony (620 Limoniens, 722 ha) est au bord du Rhône; travaux publics Molina (55 sal.). Au-dessus, Charnas (520 Charnauds, 539 ha) est un village assez pittoresque sur le plateau, qui cultive 60 ha de vignes, n’avait pas 300 hab. encore en 1982 et a gagné 150 hab. de 1999 à 2005 (+29%). Le relief monte par étages vers le nord-ouest et atteint 753 m au suc de Lavaud sur les contreforts du Pilat, dans la commune de Vinzieux (270 Vinzaires, 687 ha), 12 km à l’ouest de Serrières. Sur le plateau inférieur, Peaugres (1 700 Peaugrois, 1 444 ha dont 238 de bois) est sur la N 82, 5 km au SO du chef-lieu et 9 km au NE d’Annonay vers laquelle elle est très attirée. La commune n’avait que 580 hab. en 1968 et a triplé sa population depuis. Le village héberge le négoce alimentaire Euro Nat (Douce Nature, 80 sal.) et le siège de la communauté de communes Vivarhône, qui réunit 11 membres et 6 800 hab.; ferme-musée de Tiallou. Au sud de la commune a été aménagé un safari-parc de 80 ha et 900 animaux (40 sal.), le site le plus visité du département (250 000 entrées par an). Il est près de Colombier-le-Cardinal (230 Colombiérois, 250 ha), où le château des Célestins, construit en 1340 et refait au 17e s., à grosse tour, vint d’un ancien couvent de célestins; propriété du département, il abrita une filature de coton et fut restauré par les Canson. À Félines (1 100 hab., 1 400 ha dont 333 de bois) 3 km à l’ouest de Serrières, la firme Inoplast de Saint-Désirat a créé en 2004 un atelier de plastiques de 50 sal.; métalleries CTF (30 sal.) et Guion (25 sal.), imprimerie Swan (45 sal.), reliure et façonnage Alain (35 sal.), ateliers de volailles des Fermiers de l’Ardèche (ex-Barou, 100 sal.) au groupe LDC. La population croît depuis les 480 hab. du minimum de 1962. Elle a encore augmenté de 330 hab. de 1999 à 2007 (+30%). Au bord du Rhône, Peyraud (460 Peyraudins, 596 ha), 3 km au SE du chef-lieu, tient une bifurcation ferroviaire avec pont sur le Rhône vers Saint-Rambert-d’Albon (Drôme); elle a gagné 50 hab. de 1999 à 2006. Champagne (490 Champenois, 410 ha), 4 km plus au sud, bénéficie d’une petite plaine face à Saint-Rambert, où se dresse une grande église romane fortifiée issue d’une abbaye, richement sculptée; laboratoire pharmaceutique Aguettant (90 sal.). La population augmente aussi, depuis le minimum de 290 hab. autour de 1960. Saint-Désirat (720 hab., 731 ha), 10 km au sud de Serrières, se niche dans le débouché de la petite vallée encaissée de l’Écoutay, qui vient de Peaugres; elle propose un musée de l’alambic qui est le site le plus visité du département après le parc de Peaugres (160 000 entrées par an), et cultive 103 ha de vignes; elle fut nommée Rochevine en 1793. Sa population évolue peu. Pourtant, Inoplast, un groupe fondé par Michel Diaz en 1976, lié à Plastic Omnium, y a son siège et une fabrique de matériaux thermoplastiques pour l’automobile, notamment des cabines de camions, employant 1 800 salariés, plus 340 dans une autre usine à Andance depuis 1995; mais le travail s’est transféré en partie sur le site Renault de Blainville près de Caen, où Inoplast a essaimé en 1999, et dans les nouveaux sites de Félines (Ardèche), Sandouville (Seine-Maritime) et Flers-en-Escrebieux (Nord); métallerie Achard (30 sal.), distillerie Gauthier (30 sal.), ingénierie K&F (25 sal.). Andance (1 000 Andançois, 652 ha), 10 km SSE du chef-lieu, se tient juste au bord du Rhône au débouché du vallon du Torrenson, face à sa jumelle Andancette (Drôme), à laquelle la relie un pont suspendu de 1827, dessiné par Marc Séguin; usine Inoplast (340 sal.), négoces de fruits et légumes Savajols (35 sal.), de produits chimiques Brenntag (20 sal.); ruines romaines de la Sarrazinière au sud de la commune, qui s’achève au confluent de la Cance. Andance a gagné 130 hab. de 1999 à 2006; mais elle avait eu 1 400 hab. au milieu du 19e s., et elle était restée autour de 1 000 hab. durant tout le 20e siècle. Dans le profond vallon du Torrenson, se cachent Saint-Étienne-de-Valoux (200 hab., 236 ha) en aval, Thorrenc (190 Thorrençois, 367 ha dont 300 de bois) tout en amont, joli village étagé avec des ruines d’un château féodal, dont la population était tombée à moins de 100 hab. en 1975 et 1982. |