Canton des Vans2 700 hab. (Vanséens), 3 109 ha dont 1 500 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Largentière, 26 km au SO de celle-ci. La ville occupe un site de piémont, mais un peu à l’écart des voies, dans un vallon donnant sur la vallée du Chassezac. Elle a gardé une tour et une porte de son enceinte, des maisons des 16e-18e s., et entretient un musée municipal. Elle dispose d’un collège public, un hôpital local de 15 lits de médecine (160 en tout) et un institut de rééducation (maladies respiratoires). Elle accueille le moulinage de fils synthétiques Payen (100 sal.), firme qui a une autre usine dans le canton à Berrias-et-Casteljau; maçonnerie (Froment, 20 sal.). Forte de 3 200 hab. en 1856, sa population s’est abaissée jusqu’à 1 550 en 1946 et remonte régulièrement depuis; mais elle n’a gagné qu’une trentaine d’habitants de 1999 à 2004. Vers l’ouest, la commune contient une section dans la haute vallée de la Ganière, affluent de la Cèze, où le relief monte à 946 m au-dessus des hameaux de Murias et Brahic; c’est le résultat d’une fusion de 1973, où elle a absorbé les communes voisines de Brahic (90 hab.), Chassagnes (110 hab.) et Naves (200 hab.). Naves est un petit village perché au-dessus des Vans, qui fait partie des «villages de caractère» du Parc régional des Montagnes d’Ardèche; dolmen et grotte des Huguenots un peu au sud. L’intégration de Chassagnes, à l’est de la ville près de la rive droite du Chassezac, a permis aux Vans de s’attribuer le site très touristique du bois de Païolive et de son chaos de rochers calcaires, qui reçoit 400 000 visiteurs par an, ainsi que l’ermitage Saint-Eugène et ses points de vue. La communauté de communes du pays des Vans réunit 6 communes (4 500 hab.). Le canton a 7 700 hab., 14 communes, 29 277 ha dont 10 310 de bois; limitrophe des départements du Gard et de la Lozère, il s’étire du NO au SE sur 37 km, avec pour axe la vallée du Chassezac. À l’extrême nord-ouest, la commune de Sainte-Marguerite-Lafigère (70 hab., 1 007 ha dont 331 de bois) s’allonge sur 8 km le long du versant gauche du Chassezac; le village est en fond de vallée, à 450 m, à 21 km en amont des Vans par la route; clocher-mur, usine électrique de Planchamp sur la rive lozérienne. La commune a eu 830 hab. en 1906 et n’a pas cessé de se dépeupler ensuite. Malarce-sur-la-Thines (260 hab., 3 734 ha dont 1 331 de bois) est également au bord du Chassezac mais à 11 km des Vans; un barrage sur le Chassezac, de 33 m de haut et achevé en 1968, retient un lac de 3,7 Mm3; une usine électrique en amont est alimentée par conduite souterraine depuis Planchamp (5 km), une autre est en aval aux Salelles. Le hameau de Thines, 7 km au nord en bout du vallon de la Thines qui descend du nord, conserve quelques belles maisons de schistes et une remarquable église romane, probablement d’origine bénédictine, déjà repérée par Prosper Mérimée pour sa décoration et sa polychromie. Au-dessus, la commune monte à 938 m au mont Ravier tout au nord, où passe la route de la Corniche du Vivarais cévenol, qui monte de Joyeuse et rejoint plus loin la vallée de l’Allier. Thines, comme Lafigère au bord de l’Ardèche en amont de Malarce, sont d’anciennes communes dépeuplées qui ont fusionné avec Malarce en 1975; Lafigère avait alors 12 hab., Thines 87 et Malarce 89, soit ensemble 188 hab., contre 1 300 au milieu du 19e siècle. Après avoir un peu augmenté, la population a perdu 10 hab. de 1999 à 2004. Malarce a plus de 170 résidences secondaires pour 120 résidences principales Saint-Pierre-Saint-Jean (130 hab., 2 362 ha dont 898 de bois) est également au nord du canton, à 12 km des Vans à 475 m, dispersant ses hameaux dans la vallée de Sure, qui descend rapidement vers l’Ardèche. Une belle église romane de schiste à Saint-Jean-de-Poucharesse, ancienne commune qui a fusionné avec Saint-Pierre-le-Déchausselat en 1975, chacune perdant dans l’affaire la partie la plus originale de son nom. La commune a gagné 20 hab. de 1999 à 2005. Elle a plus de 165 résidences secondaires pour 180 résidences principales. Les Salelles (210 Salellois, 561 ha dont 277 de bois) est un village juché sur un éperon de méandre de l’Ardèche, 5 km au NO des Vans; dans ce beau site, il conserve une église gothique du 14e s. avec clocher-tour à toit de lauzes et grand porche flamboyant. La commune a gagné 77 hab. de 1999 à 2005, soit +37%! En face à l’ouest, à moins de 900 m à vol d’oiseau, le village de Gravières (380 hab., 1 852 ha dont 1 000 de bois) a une belle église romano-gothique et des vergers dans une petite plaine. Son finage, sur le grand versant droit du Chassezac, traversé en hauteur par la route des Vans à Villefort (Lozère), est dominé par la (ou le) serre de Barre (892 m). La commune a eu 1 100 hab. en 1851 et se dépeuple encore. Chambonas (570 hab., 1 208 ha dont 405 de bois) est un village intéressant sur un bas lobe de méandre de rive gauche de l’Ardèche face aux Vans, en amont du confluent de la Sure. Outre un vieux pont du 17e s., il se signale par des maisons anciennes, une très belle église romane et un grand château des 15e-16e avec parc et jardins à la française. La commune cultive 114 ha de vignes, annonçant ainsi le piémont des Vans. Elle englobe la plaine et le hameau de Vompdes sur la rive droite du Chassezac, juste au NE des Vans, et abrite un supermarché U (30 sal.). Chambonas avait 1 350 hab. en 1846; elle s’est dépeuplée jusqu’à 520 hab. en 1982 puis a stabilisé le nombre de ses habitants; elle est cependant passée à 600 hab. en 2007. Trois autres communes se partagent le piémont immédiat des Vans. Les Assions (540 Assionais, 1 428 ha dont 207 de bois) est à 5 km au NE des Vans au-dessus du confluent du Chassezac et du Salindres. Son finage se contente de 89 ha de vignes mais s’étend en partie dans la petite plaine de piémont et le début du plateau des Gras, orné de capitelles, et ouvre sur les gorges du Chassezac. De près de 1 500 hab. en 1851 sa population est descendue à 400 en 1975, mais a repris un peu depuis, et gagné 40 hab. de 1999 à 2004. Berrias-et-Casteljau (580 hab., 2 642 ha dont 700 de bois) associe depuis 1975 l’ancienne commune de Casteljau, traversée par le Chassezac, et celle de Berrias, dont le centre est un peu au sud au bord du Granzon; Casteljau avait alors 200 hab., Berrias un peu moins de 400. Le confluent des deux cours d’eau est à la limite orientale de la commune, près des restes de la commanderie de templiers de Jalès. Le château de Casteljau trône sur un éperon de méandre de rive gauche dans les gorges du Chassezac; le site est très fréquenté, et permet le vol libre et le kayak; il participe au bois de Païolive et à ses belvédères. La commune de Berrias-et-Casteljau est parmi les plus viticoles (409 ha); elle accueille la fabrique de fils élastiques Payen (160 sal.) et a reçu le siège de la petite communauté de communes du pays de Jalès (4 communes, 2 100 hab.). Sa population s’est accrue d’une quarantaine d’habitants de 1999 à 2007. Banne (570 Bannards, 3 268 ha dont 1 420 de bois) est à 9 km SSE des Vans et fait partie des «villages de caractère». Le nom, d’origine celte, évoque un sommet. Le centre comporte deux villages, le médiéval, ancienne citadelle aux ruelles étroites, et le plus moderne, qui vécut de la sériciculture. Il possède de belles ruines de son château fort et un musée de l’œuf décoré et de l’icône fondé par Yvanka Tchumak; festival d’art singulier. Le finage a un terrain accidenté, drainé par le Granzon, et compte plusieurs avens et d’anciennes mines; le bois des Bartres est au sud-ouest; au nord, il atteint aussi le bois de Païolive. La commune cultive 139 ha de vignes; elle a gagné 75 hab. de 1999 à 2005; elle avait connu un maximum à près de 3 000 hab. en 1831 avant de céder Saint-Paul-le-Jeune, et encore 2 300 en 1856, et un minimum de 450 hab. en 1970. À l’angle sud-ouest du canton, dans le bassin de la Cèze, Malbosc (170 Malbossards, 2 143 ha dont 1 588 de bois) est très isolée dans le relief à 17 km SSO des Vans, à 450 m, par une petite route sinueuse; elle est loin de son millier d’habitants du milieu du 19e siècle et se dépeuple encore. Au sud-est de Banne, Saint-Paul-le-Jeune (770 hab., 1 438 ha), 13 km au sud des Vans, créée en 1832 à partir de Banne avec 1 300 hab., tient une quasi-clairière au bord du bas plateau calcaire, couvert de garrigue et troué d’avens; elle a eu 1 500 hab. en 1872 et n’a pas cessé de se dépeupler depuis. À 8 km et 12 km au sud-est, Saint-André-de-Cruzières (430 hab., 1 981 ha) et Saint-Sauveur-de-Cruzières (500 hab., 2 484 ha dont 504 de bois), au bord de la Claysse, ont un peu plus de sols fertiles et cultivent respectivement 220 et 228 ha de vignes; le site de Saint-Sauveur est accidenté par la barre de la montagne d’Uzège (451 m). D’assez nombreux mégalithes se voient aux environs; une cave coopérative et un moulin à huile fonctionnent à Saint-Sauveur. Les deux communes sont associées dans une communauté de communes du pays de Cruzières, qui siège à Saint-André. Celle-ci a gagné 85 hab. de 1999 à 2004, Saint-Sauveur 30 seulement en deux ans de plus, de 1999 à 2006. Chacune avait plus de 1 000 hab. au milieu du 19e s. |