Canton de la Voulte-sur-Rhône5 200 hab. (Voultains), 970 ha dont 303 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Privas, 22 km ENE de la préfecture. La ville est au bord du Rhône, juste au sud du confluent de l’Eyrieux et à la fin du canal de dérivation de Charmes-Beauchastel; bifurcation ferroviaire vers Livron (Drôme). Elle a un collège public, un musée de paléontologie et d’assez nombreuses petites entreprises, dont les plus étoffées sont Eurecat (100 sal.) dans la chimie du pétrole, une autre usine chimique pour la pharmacie PCAS (Pharmacie Centrale, 75 sal.), le Moulin de la Chaume (100 sal.), meunerie-boulangerie du groupe Intermarché, Eurocâblage (40 sal.) le moulinage Sovoutri (75 sal.) qui fabrique des fils textiles techniques à renfort de caoutchouc, et Komori Chambon qui fabrique des machines d’imprimerie (60 sal., japonais); fonderie Trivino (25 sal.), moules et modèles Tecmo (25 sal.); Intermarché (30 sal.)., installations électriques Remelec (30 sal.). La Voulte avait eu des hauts fourneaux au 19e siècle; elle eut un temps de célébrité dans le rugby (champion de France en 1970) avec le concours de la famille Cambérabéro; elle offre un plan d’eau sur le Rhône, et des restes du château renaissance, détruit en 1944. La population communale a augmenté jusqu’à 5 000 hab. en 1881, est rapidement descendue à 2 600 en 1896 avec la fermeture des hauts fourneaux, puis est remontée jusqu’à 6 000 hab. (sdc) en 1968 avant de diminuer à nouveau. Elle est à peu près stable depuis 1990 (+50 hab. dans les années 1990, -50 de 1999 à 2004). Le canton a 13 800 hab., 10 communes, 16 170 ha dont 6 069 de bois; il est limitrophe de la Drôme par le Rhône. Charmes-sur-Rhône est à l’angle NE du canton. Sa voisine Saint-Georges-les-Bains (1 800 Saint-Georgeois, 1 411 ha dont 516 de bois), 8 km NNE de La Voulte, est au pied du principal escarpement, un peu à l’écart du fleuve. La vallée encaissée du Turzon y est propice aux sports nautiques; des eaux alcalino-sulfureuses ont été exploitées sporadiquement du 14e au 19e s., justifiant le nom de la commune. Elle a un centre de convalescence, un atelier des conserves de fruits Oxades (35 sal.), les travaux publics Bauland (30 sal.). Les ruines d’un château féodal subsistent au-dessus du hameau de Saint-Marcel-de-Crussol dans la gorge du Turzon. Saint-Marcel-de-Crussol est une ancienne commune, qui absorba même Saint-Georges en 1825; puis sa population déclina et le nom de la commune fut changé en 1860 au profit de Saint-Georges, née d’un prieuré et surtout mieux placée en un endroit plus accessible. La commune n’avait que 530 hab. en 1954 et a crû en deux étapes, jusqu’en 1962, puis après 1982. Elle a gagné 260 hab. de 1999 à 2006; elle est le siège de la communauté de communes des Deux Chênes (3 800 hab.), qui ne l’associe qu’à Charmes. Beauchastel (1 600 Beauchastellois, 846 ha), «village de caractère», est à 3 km au NE de La Voulte sur la rive gauche de l’Eyrieux. Le canal de dérivation, exceptionnellement sur la rive droite du Rhône, a 6 km de long et fait tourner la centrale électrique de Beauchastel, mise en service en 1963; elle a une chute de 12 m et ses six groupes totalisent 192 MW, produisant 1,2 GWh par an avec un débit maximum de 2 100 m3/s. Beauchastel a une tôlerie de 80 emplois (Efitam, groupe ITI) et un atelier de plasturgie (Segapast, 60 sal.), plus une institution d’action sociale avec centre d’aide par le travail (80 sal.). Le vieux village est classé parmi les «villages de caractère»; il conserve un donjon carré et de vieilles maisons enchevêtrées. La commune n’avait que 860 hab. en 1954 et sa population a culminé en 1982 (1 600 hab. sdc), connu un léger creux en 1990 (1 460 hab.) et augmente à nouveau doucement (+40 hab. de 1999 à 2004). À partir de Beauchastel, l’escarpement des plateaux du Vivarais prend une direction NE-SO vers Privas, laissant toutefois le long du Rhône un massif entaillé au sud par l’Ouvèze, où se trouvaient le village et l’abbaye de Rompon; le village est bien réduit et l’abbaye est dans la commune du Pouzin, tandis que la commune de Rompon (880 hab., 2 203 ha, surface en bois affichée faussement à 0) disperse ses hameaux dans la gouttière entre ce massif et l’escarpement principal. Son territoire envoie vers le sud une queue au-delà du défilé de l’Ouvèze, sur la serre du Gouvernement, atteignant même le cours de la Payre en arrière du Pouzin. Rompon a eu 1 200 hab. en 1861 et seulement 450 en 1975; mais sa population augmente sensiblement depuis; elle a gagné une centaine d’habitants de 1999 à 2006. Au centre du canton, la vallée de l’Eyrieux est relativement large et connue pour ses nombreux vergers. Saint-Laurent-du-Pape (1 300 hab., 2 010 ha dont 1 500 de bois) en est le principal village, 3 km à l’ouest de Beauchastel; négoce de matériel d’industrie textile Chambon (35 sal.); la commune a gagné 150 hab. de 1999 à 2005. À 8 km en amont, la rivière entre dans le canton par Saint-Fortunat-sur-Eyrieux (550 Fortunéens, 2 207 ha dont 935 de bois); temple protestant, passerelle de Marc Seguin sur l’Eyrieux; la commune a gagné 150 hab. de 1999 à 2007. Sur le plateau un peu rude au nord de l’Eyrieux, Gilhac-et-Bruzac (120 Pierregourdains, 3 094 ha dont 1 681 de bois, à 600 m), dont la fusion date de la Révolution et qui avait 900 hab. au début du 19e s., disperse quelques hameaux autour du vieux château ruiné de Pierre-Gourde, d’où la vue s’étend très loin et dont les habitants tirent leur nom; centre naturiste. 2 100 hab. (Charmésiens), 595 ha, commune du département de l’Ardèche dans le canton de La Voulte-sur-Rhône, 9 km au NE du chef-lieu. Le barrage de Charmes sur le Rhône fait dériver le courant dans le canal, le seul à être situé sur la rive droite du fleuve. Charmes a quelques entreprises: céréales alimentaires Antarctic (165 sal.), métallerie STI Cico-Sud (55 sal.), transformation de fruits Oxades (30 sal.); port de plaisance. Le nom de Charmes a été précisé en 1934; la commune n’avait alors que 650 hab.; sa population croît depuis les années 1950, et a augmenté de 250 hab. (12%) entre 1999 et 2004. Elle forme avec Saint-Georges-les-Bains une communauté de communes minimale, de 3 800 hab., dite des Deux Chênes. |