Canton de Vals-les-Bains3 600 hab. (Valsois), 1 920 ha, chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Privas, 6 km au nord d’Aubenas dans la très étroite vallée de la Volane juste en amont de son confluent avec l’Ardèche. C’est la ville thermale caractéristique, étirée dans sa vallée mais dotée de parcs, d’une fontaine intermittente qui se réveille toutes les six heures, d’un casino avec théâtre et restaurant reconstruit en 1979 après un incendie (45 sal., indépendant), et d’un grand établissement hospitalier et thermal de 280 lits (dont 20 en médecine du diabète) construit dans les années 1950 et occupant près de 300 personnes. L’activité thermale est ancienne, avait été activée à partir de 1860, ce qui avait permis à Vals de se dire «les Bains» à partir de 1878; mais elle avait fortement baissé entre les deux dernières guerres. Elle a été relancée après-guerre par un Syndicat intercommunal pour le thermalisme et l’environnement (Sythere) avec Neyrac et Saint-Laurent. Près de 200 sources ont été recensées; une trentaine sont utilisées pour l’embouteillage, une demi-douzaine pour les cures. La SemVals (Société des eaux minérales de Vals, 35 sal.) exploite les marques Manon, Saint-Jean, Saint-Pierre et Vals, toutes gazeuses; elle a été absorbée par le groupe Roxane (Cristaline) et emploie 200 personnes, dont 40 dans une nouvelle plate-forme logistique; la production annuelle serait de 40 millions de cols. Un pâtissier local (Baudoin) continue à produire les pastilles sucrées à l’eau minérale de Vals, dont le procédé est originaire d’Italie. La ville a un collège public et de petites entreprises: métallerie (Mouraret, 30 sal.), plomberie (Largier, 20 sal.); travaux publics (Sacer, 190 sal.). Sa population a culminé une première fois en 1911 (4 400 hab.), est descendue à 3 700 dans les années 1930, connu un nouveau pic à 4 200 en 1970 et a diminué un peu ensuite; toutefois, elle a gagné 200 hab. de 1999 à 2007. Vals est le siège de la communauté de communes du pays d’Aubenas-Vals (10 communes, 21 300 hab.). Le canton a 10 500 hab., 8 communes, 8 498 ha dont 10 310 de bois; il s’étend dans les fortes collines du massif ancien et il est dominé à l’est par le rebord du plateau volcanique du Coiron. Saint-Julien-du-Serre (730 Saint-Julserois, 978 ha dont 442 de bois), 3 km à l’est de Vals à vol d’oiseau (12 km par la route) a une église romane classée du 12e s. Sa population croît depuis le minimum de 1968 (260 hab.). Les ruines du château démantelé de Boulogne sont à la limite de Saint-Michel-de-Boulogne (130 hab., 753 ha, à 451 m) et de Saint-Étienne-de-Boulogne (310 hab., 1 497 ha, à 510 m) tout au nord-est du canton, 19 km OSO de Privas, avec un beau portail renaissance; une fabrique d’appareillages électriques de contrôle Cefem (40 sal.) travaille à Saint-Michel; le col de l’Escrinet (787 m), point culminant de la N 304 entre Privas et Aubenas, est à la limite NE de la commune de Saint-Étienne. Saint-Michel a eu plus de 500 hab. au milieu du 19e s., Saint-Étienne plus de 1 000; celle-ci a gagné 40 hab. de 1999 à 2007. La Boulogne est une petite rivière de 11 km qui coule vers le sud-ouest à partir du col de l’Escrinet; ses eaux se perdent entre Saint-Julien-du-Serre et Vesseaux, avant même son confluent avec le Luol. Les villages du sud du canton, proches d’Aubenas, sont nettement plus peuplés. Labégude (1 400 Labégudiens, 312 ha) est au sud du confluent de l’Ardèche et de la Volane, sur la N 102; la verrerie BSN Glasspack (groupe états-unien Owens Illinois) emploie 150 personnes à la fabrication de bouteilles, principalement pour les eaux minérales. La commune a été créée en 1836 à partir du finage de Mercuer, qui est dans le canton d’Aubenas; elle avait alors 800 hab., est montée à plus de 1 600 entre 1880 et 1931; après une légère diminution, elle a presque atteint 1 800 hab. en 1968 et 1975, puis décrû; elle a repris une cinquantaine d’habitants entre 1999 et 2004. Ucel (1 800 Ucellois, 554 ha dont 350 de bois), dont le nom évoque une hauteur, est à 1 km en aval mais sur la rive gauche de l’Ardèche, à 3 km SE de Vals; elle conserve des restes d’un château des 12e-13e s. et d’un ermitage du 15e. Elle abrite le club de rugby d’Aubenas-Vals-Ardèche (25 sal.) et de petits ateliers comme la plomberie Chaussabel (25 sal.). Longtemps vers 1 000 hab., sa population a augmenté après 1970 et s’est accrue de 140 hab. de 1999 à 2007. Saint-Privat (1 500 Saint-Privadois, 613 ha) est à 3 km à l’est d’Aubenas sur la N 304 qui va vers Privas, a un négoce de viandes (Sovisal, 25 sal.), et Vesseaux (1 300 hab., 1 871 ha dont 700 de bois) se tient à 4 km au NE de Saint-Privat sur la même route, au bord du Coiron; c’est un ancien village fortifié, avec une église du 12e s. à beau porche; une Maison du patrimoine y est en projet. La première avait 620 hab. en 1962 (1 000 autour de 1850); elle a crû ensuite et a gagné 90 hab. de 1999 à 2005. Vesseaux avait presque 1 600 hab. vers 1850, est descendue à 730 en 1968 et croît depuis. |