Cantons d'Annonay18 200 hab. (Annonéens), dont 710 à part, 2 120 ha, chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Tournon-sur-Rhône, 37 km au NO de Tournon. La ville est au cœur de la première agglomération du département, mais n’en a même pas été sous-préfecture. Elle avait pourtant déjà atteint 18 000 hab. en 1868, contre 8 000 en 1831; descendue ensuite à 15 500 hab. dans les années 1930, sa population a augmenté à nouveau après la guerre, culminant à 20 800 hab. (sdc) en 1975, mais elle a perdu plus de 3 000 hab. depuis. Le centre d’Annonay serre ses maisons et ses petites rues sur un étroit interfluve entre les vallées très encaissées de la Cance et de la Deûme, qui confluent au SE de la ville; il s’aère de placettes et conserve de belles maisons anciennes, surtout du 18e s. Tout autour, plusieurs parcs agrémentent les faubourgs. La ville a le principal centre hospitalier du département (258 lits médicaux, 470 en tout), une clinique (les Cévennes, 50 lits, 100 sal.), deux lycées et deux collèges publics, trois lycées et deux collèges privés, des supermarchés Super U (85 sal.) et Champion (35 sal.). Elle propose un musée des beaux-arts et histoire César Filhol, l’espace Joseph Besset pour la mémoire industrielle, l’apothicairerie de l’hôpital; parc d’aventures Accrobranche au Grand Mûrier, belvédère de Montmiançon (679 m) au NO de la ville. Assez tôt fief protestant, Annonay fut un lieu d’invention et d’innovation où se distinguèrent les frères Montgolfier puis Marc Seguin, qui était de la même famille: les premiers dans la papeterie et les ballons à air chaud, le second dans les chaudières tubulaires des locomotives et des bateaux à vapeur, les ponts suspendus et la première voie ferrée française, de Saint-Étienne à Lyon. Ville de laine, de cuir et de tanneries entre montagne et Rhône, elle accueillit en 1634 des papeteries, attirées en partie par la colle tirée du tannage; la première «montgolfière» y fut lancée en 1783, événement célébré chaque année le 4 juin. La tradition papetière reste représentée par Canson (220 sal., usine du Grand Mûrier, au groupe Arjowiggins), qui conserve le nom d’un gendre Montgolfier, associé dans la création de la firme Canson & Montgolfier en 1807 et dont le nom est attaché à un papier à dessin de qualité; puis Faya (70 sal., du même groupe), les compresses et pansements Royer (215 sal., groupe Tetra Medical de Natexis) et les produits d’essuyage de la Manufacture de produits d’hygiène (40 sal.), les articles de papeterie Luquet et Duranton (65 sal.) qui travaillent notamment pour les établissements de santé, les feutres Voith Paper (80 sal., groupe allemand). D’une carrosserie Boisset de 1914 est issue une grande usine de camions et autobus, passée de Renault (RVI) au groupe Iveco (Irisbus) et qui emploie encore 1 500 personnes. Excelvision (300 sal.), ancienne société Faure passée par Ciba (Novartis) puis cédée à PCG (Pharma Cosmetic Group, à la holding française Fareva de l’Ardéchois Bernard Fraisse) en 2002, fabrique et conditionne des produits ophtalmiques; Nutrition et Santé (170 sal.) fait des biscuits diététiques pour le groupe suisse Novartis. La tradition du cuir se retrouve à la Tannerie d’Annonay (80 sal.) et à la maroquinerie Mavica (30 sal.). Annonay a encore des ateliers de centrifugeuses (Rousselet, 50 sal.), de plastiques de piscine (APF, 40 sal.), d’ennoblissement textile (Quintenas Color, 30 sal.); maçonneries Roux & Cabrero (95 sal.) et Chabanel (70 sal.), installations électriques Lapize de Sall (75 sal.) et Grenot (45 sal.), EdF (55 sal.), traitement des eaux de la Saur (95 sal.), travail temporaire Adecco (300 sal.); transports par autocars des Courriers rhodaniens (60 sal.). Le maire est Gérard Weber, kinésithérapeute, UMP, qui a dû laisser son siège de député en 2007 au plus jeune élu de l’Assemblée, Olivier Dussopt (PS). Le quartier d’immeubles collectifs du Zodiaque au nord de la ville est classé en «zone urbaine sensible». La communauté de communes du bassin d’Annonay associe 16 communes et 33 900 hab.; elle siège à Davézieux. L’unité urbaine Insee est donnée pour 25 600 hab., l’aire urbaine pour 39 500 hab. Les 2 cantons ont 33 000 hab., 14 communes, 19 596 ha dont 6 675 de bois; ils sont limitrophes des départements de la Loire et de la Haute-Loire. Boulieu-lès-Annonay, Vernosc-lès-Annonay, Roiffieux et Davézieux complètent l’agglomération. La plus grande partie du canton sud d’Annonay est occupée par la Vocance. Saint-Clair (950 hab., 581 ha), 5 km au nord d’Annonay, a des jardins et un golf au château de Gourdan (18e s.); elle n’avait même pas 200 hab. en 1962 et croît depuis. Saint-Cyr (1 000 hab., 812 ha), juste à l’est de Davézieux, a une usine de décolletage (Gay, 50 sal., groupe Camelin de Besançon) et une menuiserie (Charpentes du Val d’Ay, 35 sal.). La commune n’avait que 350 hab. en 1968; elle en a gagné 150 de plus entre 1999 et 2004. Sur la Deûme et la N 82 à leur entrée dans le département, 8 km au NO d’Annonay, Saint-Marcel-lès-Annonay (1 200 Saint-Marcelons, 1 661 ha dont 575 de bois) a une papeterie issue de l’usine Montgolfier de 1805 au Moulin du Roy (Arjowiggins, 90 sal.) et des ateliers de plasturgie (Polyrim, 60 sal.) et de composants électroniques (Circuit Plus, 35 sal.). Sa population croît aussi, depuis le minimum de 730 hab. en 1975, mais elle n’a gagné qu’une quarantaine d’habitants dans le même temps que Saint-Cyr. Dans un vallon affluent encaissé au nord du village, le lac de barrage du Ternay, créé par Canson en 1858 et allongé sur 32 ha, sert de base de loisirs. 2 100 hab. (Bouloculiens), 945 ha dont 219 de bois, commune du département de l’Ardèche dans le canton d’Annonay-Nord, 4 km au nord du chef-lieu au-dessus de la vallée de la Deûme. Le village, étagé, a restauré plusieurs tours du mur d’enceinte; au sud du village, à Varagnes, le domaine de Marc Seguin, célèbre inventeur originaire d’Annonay (1786-1875), est classé. Les principaux ateliers sont les ennoblissements textiles ITA (Impression et teinture de l’Ardèche, 35 sal.) et Teinture des Cèdres (20 sal.), traitement de surfaces (Sepem, 35 sal.), les emballages plastiques Gennesson (25 sal.), les travaux publics de la Vivaroise de travaux (35 sal.). La commune a précisé son nom en 1900; sa population a peu changé de 1820 à 1954, autour de 1 200 hab.; elle a augmenté ensuite jusqu’en 1999, mais sa croissance s’est arrêtée; elle a même perdu une trentaine d’habitants entre 1999 et 2006. 2 700 hab. (Davezoriens), 559 ha, commune du département de l’Ardèche dans le canton d’Annonay-Nord, 4 km au NE du chef-lieu à 466 m d’altitude. Elle partage avec Annonay le site du hameau de Vidalon, dans les gorges de la Deûme, haut lieu de la papeterie d’où est partie la firme Montgolfier-Canson; le musée de la papeterie a été installé dans d’anciens bâtiments de l’ensemble industriel. Barthélemy Canson était un gendre Montgolfier; il inventa au début du 19e siècle le papier calque et d’autres spécialités qui firent le renom et le succès de la firme. Celle-ci a été acquise par le groupe Arjomari, devenu Arjowiggins par fusion avec une société états-unienne, mais qui appartient au groupe international Worms, c’est-à-dire désormais à la famille italienne Agnelli; la papeterie Canson emploie 110 personnes, tandis que GPV Navarre (240 sal., groupe RDBA) fabrique des articles de papeterie (enveloppes, pochettes, cadeaux). En revanche, la fabrique de feutres pour papeteries Binet, héritière d’une longue tradition locale puis passée au groupe Voigt Appleton, a fermé en 2005. Davézieux a aussi des ateliers de carrosserie pour transports frigorifiques Frappa (120 sal.), de caoutchoucs Fichet (50 sal.), de tricots techniques Tiba (Textiles industriels du bassin d’Annonay, 35 sal.); hypermarché Géant Casino de 160 emplois, supermarchés Champion (75 sal.) et Grand Frais (35 sal.), magasin Berger Bricolage (40 sal.); transports Brossier (65 sal.) et Mazoyer-Gardon (45 sal.). Davézieux est le siège de la communauté de communes du bassin d’Annonay, qui groupe 16 communes (33 900 hab.). La commune avait 1 000 hab. en 1954 et croît depuis; elle a gagné 170 hab. de 1999 à 2007. 2 500 hab. (Refocaliens), 1 952 ha dont 703 de bois, commune du département de l’Ardèche dans le canton d’Annonay-Sud, en banlieue sud du chef-lieu de l’autre côté de la Cance, à 450 m; salaisons Léon Chaillot (75 sal.), centre d’aide par le travail. Au sud-est dans la vallée encaissée de la Cance, se détache la roche Péréandre, monolithe de granite de 39 m de haut et site d’escalade. La commune n’avait que 870 hab. en 1962 et a crû ensuite, surtout entre 1965 et 1980. 1 700 Vernoscois, 1 608 ha dont 252 de bois, commune du département de l’Ardèche dans le canton d’Annonay, à 8 km ESE du chef-lieu. La Cance, qui borde la commune au sud, y est très encaissée, traversée par un vieux pont suspendu (1860) de Marc Seguin, et coupée par un barrage en amont duquel est la Roche Péréandre, beau monolithe de 39 m de haut et site d’escalade; un petit lac de barrage est dans un vallon affluent de la Cance à l’est de la commune. Vernosc accueille une fabrique de matériels électriques (L. Ebanoid, 40 sal.). Après avoir dépassé les 1 000 hab. entre 1820 et 1900, la commune s’était dépeuplée, jusqu’à 680 hab. en 1968; elle croît depuis et a gagné 400 hab. de 1999 à 2005, soit +24%, ce qui lui fait désormais dépasser les 2 000 habitants. |