Canton de Buis-les-Baronnies2 400 hab. (Buxois) dont 140 à part, 3 374 ha dont 600 de bois, chef-lieu de canton du département de la Drôme dans l’arrondissement de Nyons, 31 km au SE de Nyons par la route (14 km à vol d’oiseau). C’est un chef-lieu traditionnel d’une partie des Baronnies, jadis appelé plutôt Le Buis. La ville est dans la vallée assez étroite de l’Ouvèze et a conservé des vieilles pierres: porte de ville, maisons anciennes, deux anciens couvents dont l’un est converti en centre de vacances; un collège public, un hôpital local (6 lits de médecine, 200 en tout), centre d’aide par le travail. Au nord, en amont, l’Ouvèze sort du défilé que surveillait le château d’Ubrieux (ruines), sciant un crêt calcaire ouest-est qui monte à 900 m à la montagne des Plates. Le site de la ville est dans une combe anticlinale ouest-est, relayée au nord par le val synclinal à parois très redressées que suit la partie supérieure de l’Ouvèze. La montagne des Plates en est le crêt méridional, la montagne de Montlaud, qui sépare Buis du canton de Nyons, en est le mont septentrional. Vers le sud, la commune est assez grande pour s’étirer le long de l’Ouvèze et atteindre la barre de la montagne de Bluye, à 1 062 m. La population communale a culminé à 2 400 hab. en 1866, puis est descendue jusqu’à moins de 1 400 hab. dans les années 1930 et 1950 avant de se remettre à croître. Elle n’a toutefois gagné que 60 hab. de 1999 à 2006. La communauté de communes du pays de Buis-les-Baronnies correspond exactement au canton et siège au chef-lieu. Le canton a 5 100 hab., 21 communes, 30 131 ha dont 9 939 de bois; il est limitrophe du département du Vaucluse, et son relief est haché par une série de crêtes et de dépressions de direction générale est-ouest. Il se signale, outre les oliviers et la lavande, par la récolte de tilleul et par des vergers et des cultures de plantes aromatiques, dont est issue la maison Ducros, assorties de petites distilleries. À la pointe sud-ouest, Mollans-sur-Ouvèze (860 Mollanais, 1 996 ha dont 517 de bois), 9 km en aval de Buis, est à la sortie des principaux reliefs, ce qui lui vaut d’être l’une des deux seules communes du canton à bénéficier d’une surface en vignes significative (333 ha); elle a gagné 110 hab. de 1999 à 2004. Son relief monte à 929 m au SE sur la montagne de Bluye, qui fait face au Ventoux; menuiserie Derbes (30 sal.), parfumerie des Plantes et Parfums de Provence (25 sal.). La mention «sur Ouvèze» date de 1936; tombée à 600 hab. de 1954 à 1975, la population remonte depuis; elle fut supérieure à 1 200 hab. au milieu du 19e s. Plus au nord, Mérindol-les-Oliviers (200 Mérindolais, 923 ha dont 319 de bois), riche en vieilles pierres, est dans une position de piémont comparable à 9 km NE de Vaison-la-Romaine, et ajoute 249 ha de vignes. Le nom était simplement Mérindol jusqu’en 1920; le nombre d’habitants a très peu changé depuis. À Propiac (80 Propiacois, 1 115 ha dont 700 de bois), cachée dans les reliefs à l’est de Mérindol et à 8 km à l’ouest de Buis, qui eut un établissement thermal, les eaux minérales de table ont été l’objet d’une cession et d’une sorte de promotion: reprises par une société Netlab d’Aubagne, elles sont désormais vendues en pharmacie seulement, bien entendu beaucoup plus cher, sous le nom d’HydroLight censé flatter leurs vertus amincissantes Propiac a gagné 27 hab. de 1999 à 2006, soit plus d’un tiers. Au sud-est de Buis, le grand vallon de la Derbous, affluent de gauche de l’Ouvèze, dominé par la barre de Bluye, occupe un val synclinal est-ouest; Plaisians (180 Plaisianais, 2 964 ha dont 900 de bois), à 11 km SE de Buis à 677 m, domine au fond une profonde clue. Par le col de Fontaube (635 m), la route permet d’accéder à Séderon. Le finage monte à 1 199 m au nord sur le crêt du Nible. À l’est de Buis à 4 km, La Roche-sur-le-Buis (290 Rochois, 2 772 ha dont 818 de bois) est dans la même combe E-O que le chef-lieu, mais à 636 m, avec oliviers en adret et abricotiers en ubac; elle propose un musée des traditions et activités locales. La population augmente un peu depuis le creux de 1975 (150 hab.) mais elle avait atteint les 700 hab. dans la première moitié du 19e s. Dans le haut val est-ouest de l’Ouvèze à 20 km ENE de Buis, Saint-Auban-sur-l’Ouvèze (190 Saint-Aubannais, 1 655 ha dont 1 300 de bois), à 637 m, village assez pittoresque, fait figure de petit centre de services parmi des communes dépeuplées aux minuscules villages perchés. Elle accueille le Clos d’Aguzon, spécialiste de plantes aromatiques et huiles essentielles, de loin le principal employeur des Baronnies avec 340 salariés, dont la société a été créée en 1982 par la famille Bontoux, distillateur depuis un siècle. Un atelier bien plus petit travaille dans le même secteur (Le Chatelard, 20 sal.). Le nom de la commune était seulement Saint-Auban avant 1958; la population a encore tendance à baisser; elle dépassait les 500 hab. au 19e s. Au nord de la barre anticlinale qui va de la montagne de Montlaud à celle de la Clavelière à l’est, l’Ennuye a sa source dans un nouveau val synclinal. La commune de Saint-Sauveur-Gouvernet (210 Saint-Savoriens, 1 932 ha dont 444 de bois), à 585 m, sans doute mieux accessible de Nyons (23 km en vallée) que de Buis (18 km par le col d’Ey), est formée de trois anciens villages dont le plus haut et le plus oriental est La Bâtie-Verdun, où subsistent les ruines du château médiéval. Juste au nord dans un vallon affluent, la commune de Bellecombe-Tarendol (80 Bellecombois, 1 348 ha dont 538 de bois, à 659 m) est la plus septentrionale du canton et monte à 1 317 m au Casset; la petite route du col de Soubeyran (990 m) permet d’accéder à Rémuzat; site de vol libre au rocher de l’Aiglier. |