Canton de la Chapelle-en-Vercors

Chapelle-en-Vercors (La)

770 hab. (Chapelains) dont 110 à part, 4 527 ha dont 3 436 de bois, chef-lieu de canton du département de la Drôme dans l’arrondissement de Die, 36 km au nord de Die; un collège public «sport-nature» de 200 élèves. Le village, «station verte de vacances» et «village de neige», se tient sur un plateau à 900 m; il a été victime des raids de la milice puis de l’armée allemande en avril et juillet 1944, et incendié alors; monument du Mur des fusillés, golf. La commune a eu plus de 1 300 hab. en 1866 et s’est dépeuplée jusqu’en 1990; elle a 230 résidences secondaires. Son territoire occupe la largeur du canton, entre la montagne de l’Arp à l’ouest (1 408 m) et la montagne de Lans à l’est (1 524 m au puy de Bois en Vercors. La Vernaison s’encaisse en gorge à l’est du village; au sud-ouest, sont la grotte de la Draye Blanche et la petite station de ski nordique du col de Carri (1 202 m); au nord-ouest, le relief s’enfonce un peu dans la longue «combe» de l’Oscence, en fait une dépression monoclinale, qui conserve deux hameaux.

Le canton a 1 800 hab., 5 communes, 22 333 ha dont 14 895 de bois; étiré sur 30 km du nord au sud, il est bordé au nord et à l’est par le département de l’Isère et drainé par la haute Vernaison, qui emprunte un long val synclinal. Il correspond au Vercors historique, au sens restreint. La communauté de communes du Vercors correspond au canton et siège au chef-lieu. Saint-Julien-en-Vercors (200 Saint-Juliénois, 1 847 ha dont 1 266 de bois) en occupe la pointe septentrionale; le village est à 13 km NNE du chef-lieu, à 915 m; son ban atteint au nord la haute vallée de la Bourne et au NE la Brèche de Chalimont (1 583 m). Saint-Martin-en-Vercors (300 Saint-Martins, 2 713 ha dont 1 870 de bois) le relaie au sud, à 10 km du chef-lieu; la commune a eu plus de 1 000 hab. au 19e s., un minimum de 275 hab. en 1990, et a gagné 60 hab. de 1999 à 2006. Son finage se tient entre les rochers de l’Allier (1 216 m) à l’ouest et le Sambue à l’est (1 575 m); défilé des Grands Goulets sur la Vernaison au SO de la commune. Saint-Martin et Saint-Julien partagent la petite station de ski nordique d’Herbouilly.

Saint-Agnan-en-Vercors (410 Saint-Agnanais, 8 421 ha dont 6 375 de bois) occupe tout le sud-est du canton; le village est à 4 km seulement au SSE du chef-lieu, à 804 m, mais la commune s’étire sur 16 km du nord au sud, englobant toute la haute vallée de la Vernaison; elle abrite une institution spécialisée pour enfants. Elle a dépassé 1 300 hab. au début du 19e s. et a connu son minimum de peuplement en 1975 (335 hab.). Son territoire s’achève au sud par la montagne de Beure et le col de Rousset (1 254 m), franchi par la route en tunnel, d’où l’on descend ensuite brutalement dans le Diois; il culmine à la Tête du Faisan (1 734 m). Le col de Rousset est aménagé en station de ski alpin (18 pistes, 10 remontées) et nordique; on y a compté 800 lits et la commune a 280 résidences secondaires. La grotte de la Luire est à 7 km au sud du village; elle avait abrité un hôpital de fortune de la Résistance, dévasté par les Allemands en juillet 1944. Toute la partie orientale du relief, qui porte la forêt domaniale du Vercors, est incluse dans la réserve naturelle des Hauts Plateaux du Vercors.

Vassieux-en-Vercors (290 Vassivains, 4 825 ha dont 1 948 de bois) occupe la partie sud-occidentale du canton. Le village est à 10 km SSO de La Chapelle à 1 048 m et la commune s’étire sur 12 km nord-sud, à la faveur d’une haute plaine synclinale vers 1 000 m, encadrée par deux barres de relief de 300 à 400 m de haut et trouée de scialets. Elle atteint au sud 1 643 m au But Saint-Genix qui domine la forêt de Quint, à 1 524 m au But de l’Aiglette et 1 556 au But de la Nève plus à l’est. Entre les deux, le col de Vassieux (1 333 m) est le terminus d’une route forestière, mais seul le sentier du GR 95 le franchit.

Vassieux, devenue «en Vercors» en 1911, est une station de sports d’hiver dotée d’un «village nordique» (foyer de ski de fond, stade de biathlon, nombreux traîneaux à chiens). On y fête la forêt au printemps (Pentecôte) et la commune a un musée de la préhistoire, isolé sur le site d’un ancien atelier de taille du silex. Elle fut un haut lieu de la Résistance en Vercors, ce qui valut au village d’être presque entièrement détruit en 1944; musée et mémorial de la résistance au col de la Chau, jardin de la mémoire, nécropole. Des routes vont vers Bouvante par le col de la Chau (1 337 m) à l’ouest, et vers Die par le col de Saint-Alexis (1 222 m) à travers la barre anticlinale de la Nève, et le col de Rousset au SE. La commune a gagné plus de 50 hab. de 1999 à 2005; elle a eu plus de 1000 hab. avant 1850, 260 seulement en 1975.