Canton de Luc-en-Diois500 hab. (Lucois), 2 349 ha dont 1 470 de bois, chef-lieu de canton du département de la Drôme dans l’arrondissement de Die, 18 km SSE de Die sur la rive droite de la Drôme à 581 m. Elle est issue d’une ancienne capitale romaine (Lucus Augusti) mais qui a laissé peu de restes. Un peu en amont, la Drôme sort d’une cluse qui échancre un puissant crêt de tithonique très redressé, et qui a été barré par un éboulement au 15e s., dont les traces se voient au Claps (chaos de rochers) et au saut de la Drôme. Il a valu à la voie ferrée un détour avec viaduc et tunnel; le lac qu’il avait créé, aux abords insalubres, a été vidangé par un tunnel en 1804; son fond donne une petite plaine bien cultivée, nommée le Grand Lac; via ferrata au-dessus du Claps. La commune a eu plus de 1 000 hab. autour de 1860, 450 à son minimum de 1982. Le canton a 1 600 hab., 17 communes, 30 518 ha dont 17 530 de bois; il est limitrophe du département des Hautes-Alpes et s’étire dans le sens SE-NO en suivant le cours de la haute Drôme. Celle-ci naît à La Bâtie-des-Fonds (10 Bâtillonnais, 1 212 ha dont 700 de bois), 25 km au SE de Luc à 1 023 m, qu’une petite route relie à Serres et au Buech par le col de Carabès (1 261 m) et dont le territoire monte à 1 643 m au sommet de Bane. La commune a eu jusqu’à 300 hab. en 1808; elle en a moins de 20 depuis 1945. Au-dessous de La Bâtie à 19 km SE de Luc, Valdrôme (120 Valdrômois, 4 151 ha dont 3 000 de bois, à 789 m) est une assez grande commune, qui réunit plusieurs hameaux dans un large bassin synclinal dominé au sud par la montagne de l’Aup, où le Duffre monte à 1 757 m et qui dessine un cirque. Une station de ski a été aménagée à l’ubac de l’Aup (10 pistes, 5 téléskis); en dépit de son nom d’allure moderne, Valdrôme se nommait ainsi dès 1792; mais elle avait plus de 1 000 hab. au début du 19e siècle, et encore plus de 500 au début du 20e ; la décroissance a été continue. Beaurières (70 Beauriérois, 2 458 ha dont 1 452 de bois), 15 km ESE de Luc à 750 m, est un lieu de passage obligé dans la profonde vallée du Maravel, qui y conflue avec la Drôme à 3 km en aval du village. En effet, le village, au cœur d’une combe anticlinale dégagée dans les marnes argoviennes, donne seul accès à deux petits villages de montagne, Lesches-en-Diois (33 Leschois, 2 008 ha dont 1 500 de bois, à 1 030 m) et Val-Maravel (43 Maravelois, 2 160 ha dont 1 127 de bois, à 840 m), dominés par la montagne du Puy (1 555 m) et le mont Chauvet (1 617 m). À l’inverse de Valdrôme, Val-Maravel est un nom récent qui résulte d’une fusion de trois communes très dépeuplées en 1972, Fourcinet (30 hab.) en bas, La Bâtie-Crémezin (10 hab.) au milieu et Le Pilhon (15 hab.) tout en haut. Surtout, Beaurières commande l’accès au col de Cabre (1 180 m) que la route principale de Die et de la Drôme à Gap franchit au prix de longs lacets, 10 km au-delà du village, et la voie ferrée a dû dessiner une longue boucle au nord du village, et passer ensuite dans un tunnel de 3 km. Beaurières avait un peu plus de 400 hab. à la fin du 19e s., mais sa population était brusquement montée à 1 500 hab. en 1886 au moment de ces travaux. Nettement plus bas, Recoubeau-Jansac (210 Recoubeaulois, 1 296 ha dont 428 de bois) est à 500 m d’altitude sur la rive gauche de la Drôme en aval de Luc à 6 km NNO; la commune abrite un institut médico-éducatif avec centre d’aide par le travail. Elle résulte d’une fusion de 1975, Jansac ayant alors moins de 40 hab.; l’ancien village de Jansac est en hauteur à l’ouest de Recoubeau, le moulin de Jansac sur la Drôme. Au nord-ouest de Luc, Aucelon (40 Aucelonnais, 2 634 ha dont 1 000 de bois), à 740 m, est séparé du reste du canton par la grande courbe de la montagne d’Aucelon (1 471 m à la Tête des Faux) et donne dans le bassin de la Roanne; le ruisseau d’Aucelon y sort d’une résurgence. La commune avait plus de 450 hab. en 1820, encore 550 vers 1900, et sa population était tombée à 18 hab. en 1990. |