Canton de Pierrelatte12 200 hab. (Pierrelattins) dont 220 à part, 4 956 ha, chef-lieu de canton du département de la Drôme dans l’arrondissement de Nyons, à l’angle sud-ouest du département. La commune est longée à l’ouest par le Rhône, et à l’est par le canal de Donzère-Mondragon. Au nord, elle se limite à l’ancien cours de la Berre et à l’ancien confluent de la Berre. La ville est sur la N 7 et la voie ferrée de Lyon à Avignon, et fait face à l’ardéchoise Bourg-Saint-Andéol. La commune est traversée au SE par la ligne du TGV. Pierrelatte a été impulsée par les grands travaux du Rhône, qui l’ont cependant transformée en île: d’un peu plus de 3 000 hab. avec constance durant un siècle, sa population est brusquement passée à 4 300 en 1962 et près de 10 000 en 1968, pour atteindre 11 600 en 1982 et 11 900 en 1999 (sans doubles comptes). L’unité urbaine se voit attribuer par l’Insee une population égale à celle de la commune (sdc, 11 900 hab.), ainsi d’ailleurs que l’aire urbaine, comme si Pierrelatte n’attirait guère de travailleurs extérieurs… Elle a deux lycées et deux collèges publics, un collège privé, un centre d’aide par le travail (Papillons Blancs) mais pas d’établissement hospitalier. Le vieux centre historique s’inscrit dans une ellipse au milieu d’une ville ancienne aux maisons très tassées et cernées d’une ceinture de boulevard, à la manière méditerranéenne. Le grand ensemble du Roc, à l’est et au nord-est du centre-ville, est classé «zone urbaine sensible». La commune a également reçu un aérodrome au nord-est avec deux pistes gazonnées de 1 200 et 1 100 m et aéroclub, et un parc d’attractions au sud, la Ferme des Crocodiles, devenu le site le plus visité du département de la Drôme (près de 300 000 entrées annuelles). La centrale nucléaire du Tricastin est au sud-est de la commune, au bord du canal, en fait sur le territoire de Saint-Paul-Trois-Châteaux; mais elle s’accompagne d’un vaste ensemble d’installations de l’industrie nucléaire qui déborde largement sur le territoire de Pierrelatte, et qui en font l’un des plus grands sites nucléaires du monde. Le groupe Areva compte à Pierrelatte 2 400 salariés, dont 1 120 pour Eurodif (enrichissement de l’uranium), 960 pour la Cogema (chimie de l’uranium) et 320 pour la Comurhex (conversion de l’uranium naturel), auxquels s’ajoutent les 125 employés de la FBFC (Franco-belge de fabrication de combustibles). Cet ensemble s’enrichit à partir de 2008 de la nouvelle usine Georges Besse II du groupe Areva (Eurodif), pour l’enrichissement de l’uranium par centrifugation (3 milliards d’euros d’investissement, 500 salariés prévus). La centrale EdF, qui emploie 1 300 personnes, dispose de 4 groupes de 900 MW chacun, installés en 1974 et 1975 et produisant 24 000 GWh par an (6% de la production nationale d’électricité). Plusieurs entreprises sont associées à cet ensemble, comme Orys (chaudronnerie nucléaire, 210 sal., groupe Ortec), Sietra (65 sal., installations de chauffage, groupe Sogetec), Endel (50 sal., mécanique, groupe Suez), armoires électriques Protea (groupe Alstom, 65 sal.), les tuyauteries Snig (25 sal.) et Potiron (25 sal.) pour la maintenance industrielle, les ingénieries Decta (100 sal.), Essor (110 sal.), Salvarem (40 sal.), les réseaux électriques Etde (80 sal.), Snef (75 sal.) et Ineo (25 sal.), la Générale de Décontamination (250 sal.), Onectra (Onet, 140 sal., pour la propreté et les déchets). Dans d’autres domaines, base logistique du groupe Intermarché (370 sal.), tubes de carton Spinnler (80 sal.), décolletage Mauveaux (25 sal.), surgelés et champignons Gyma (50 sal.), plate-forme de distribution de surgelés Brake (britannique, 40 sal.), bâtiment et travaux publics Ponticelli (80 sal.) et Bonino (50 sal.), peinture industrielle Preciozo (25 sal.); supermarchés Champion (90 sal.) et Leader Price (20 sal.), négoce de quincaillerie Rozier (30 sal.); un centre d’aide par le travail. Le canton a 18 000 hab., 4 communes, 11 661 ha dont 1 193 de bois. Il est limitrophe des départements de l’Ardèche et du Vaucluse, bordé par le Rhône et traversé par le canal de Donzère-Mondragon. Donzère en occupe le nord-ouet. La Garde-Adhémar (1 100 Lagardiens, 2 773 ha dont 539 de bois), 5 km ENE du chef-lieu, est un vieux village perché, jadis fief des Adhémar dont il perpétue le nom sous une forme moins cachée que Montélimar. Il conserve des remparts et des maisons anciennes allant du 12e au 18e s., des restes d’un château renaissance, une chapelle romane à clocher polygonal et offre de larges vues sur la plaine du Rhône et ses puissantes installations; chapelle du Val des Nymphes un peu à l’est, spectacles historiques. L’ensemble est classé parmi les «plus beaux villages de France». La population communale a augmenté de 1962 (500 hab.) à 1982, mais reste stable depuis. Au pied du village à l’ouest, la plaine du Rhône est parcourue par l’autoroute et le canal du Rhône, et le finage lagardois va au-delà de celui-ci, partageant avec Pierrelatte l’emprise de l’aérodrome; le viaduc du TGV à la traversé du canal est dans la commune de La Garde-Adhémar. Un peu au nord, à 8 km NE de Pierrelatte, Les Granges-Gontardes (570 Gontardiens, 726 ha) est un village dans la vallée de la Berre, qui cultive 135 ha de vignes; il n’avait que 210 hab. en 1962, contre plus de 600 vers 1850, et sa population semble plafonner. 4 500 hab., 3 206 ha dont 557 de bois, commune du département de la Drôme dans le canton de Pierrelatte, 8 km au nord du chef-lieu. La ville est sur la N 7 et la voie ferrée de l’ex-PLM, à la sortie du défilé de Donzère par lequel le Rhône tranche une partie du plateau des Gras. Elle a conservé une porte de l’ancienne muraille et quelques vieilles maisons, un château refait aux 16e et 17e s., et propose un musée du Vieux Donzère. L’Enclos, au sud-est du centre-ville, doté d’immeubles collectifs, est considéré comme «zone urbaine sensible». La commune partage le défilé avec Châteauneuf-du-Rhône et, en face, l’ardéchoise Viviers. Le barrage de Donzère, à la tête du canal, achevé en 1952, est tout près de la ville. Le canal isole à l’ouest les «îles» Margerie, étendue de plaine humide où se dessinent d’anciens bras du fleuve, jusqu’au confluent antérieur de la Berre, qui désormais apporte ses eaux au canal, 5 km plus à l’est. La partie orientale du finage, où passent l’autoroute et le TGV, est boisée. La commune est surtout résidentielle et cultive 381 ha de vignes. Le groupe Fabemi est un gros fabricant de bétons et autres matériaux de construction, et a un département de travaux publics. Il est divisé en une demi-douzaine d’entreprises spécialisées, groupant 150 salariés, auxquels s’ajoutent les filiales Lyons Agglos (50 sal.), Donzère Agglos (35 sal.), Sccat (30 sal.) et Empreintes Conception (30 sal.), ce qui fait un ensemble de 300 personnes sous la même direction. S’y ajoutent les poissons surgelés Boiron (40 sal.), l’ingénierie Malataverne (25 sal.), un supermarché Atac (30 sal.); transports Dentressangle (80 sal.) et Roustant (TRR, 40 sal.). Donzère a aussi un parc de 5 éoliennes EdF depuis 1999, proche de l’autoroute (3 MW), et bénéficie du vieux pont suspendu de Robinet sur le Rhône (1847). Le canal de Donzère-Mondragon, le plus long des biefs artificiels du Rhône, mesure 27 km entre Donzère et Mornas; son usine hydroélectrique est à Bollène (Vaucluse), un peu en aval des installations nucléaires du Tricastin. |