Cantons de Romans-sur-Isère33 700 hab. (Romanais) dont 1 000 à part, 3 308 ha, chef-lieu de canton du département de la Drôme dans l’arrondissement de Valence, 20 km au NE de la préfecture sur la rive droite de l’Isère. La ville est sur la rive droite de l’Isère et doublée en face par Bourg-de-Péage avec qui elle forme une agglomération soudée. Elle est traversée par la N 92 et la voie ferrée de Valence à Grenoble, et dispose de deux accès à l’autoroute A 49 qui frôle Bourg-de-Péage. Le nom était Romans tout court jusqu’en 1920. La population, qui était de 10 000 hab. en 1851 et de 17 000 hab. dans la première moitié du 20e siècle, a nettement augmenté dans les années 1960, dépassant 33 000 hab. en 1975, mais a légèrement fléchi après 1982 (32 700 hab. en 1999, sans doubles comptes). L’estimation pour 2005 est cependant de 33 600 hab. (sdc). La ville est issue d’une abbaye du 9e s. sur un gué de l’Isère, et conserve les traces de ses deux enceintes successives, étirées le long de l’Isère. La première (13e s.) se lit aux promenades de part et d’autre du Jacquemart, lequel illustre depuis le 15e s. la tour de l’Horloge, ancienne porte de ville. La collégiale Saint-Bernard (12e-13e s.), au bord de la rivière, trône au centre de la vieille ville qui a conservé quelques rues étroites. La seconde enceinte est marquée par les boulevards et places plus éloignées. Entre les deux, se tiennent vers l’est, bordés de parcs, le grand hôtel de ville et le musée de la Chaussure, assorti d’un musée de la Résistance et de la déportation. Le grand ensemble de la Monnaie, à l’est de la ville le long de la route de Grenoble, est classé en «zone urbaine sensible». Actif centre de services, Romans a quatre collèges et trois lycées publics, un collège et deux lycées privés, plus un lycée agricole public; elle a le second centre hospitalier du département (288 lits médicaux et un total de plus de 1 000 lits), un centre d’aide par le travail. La ville a une municipalité de gauche, dirigée depuis 1990 par Henri Bertholet, socialiste, professeur, ancien député. Romans était devenue une capitale de la chaussure entre 1850 et 1970; elle en a conservé quelques traces mais cette spécialité ne domine plus la ville comme elle le fit quand elle employait 6 000 personnes. Depuis la liquidation de Stéphane Kilian en 2005, et celle de Charles Jourdan en 2007, la dernière mettant 200 salariés au chômage, il ne reste guère qu’une entreprise notable, la Romanaise (Clergerie, 190 sal.), qui appartient au fonds de pension états-unien Private Equity; néanmoins, en amont, s’y ajoutent les tanneries Roux (90 sal.). La principale usine de la ville est celle d’Areva (820 sal.) qui, sous le nom anodin de FBFC (Franco-belge de fabrication de combustibles), prépare le combustible (oxyde d’uranium) des centrales nucléaires à eau pressurisée. D’autres fabriquent des instruments de mesure de fluides (Krohne, 160 sal., allemand), des fournitures pour l’automobile (MGI Coutier Megatronic, pompes et lave-vitres, 160 sal.). Exsto (150 sal.) et Baule (85 sal.), Courbis (40 sal.), PSI (25 sal.) fabriquent des pièces en plastique, Veyret (70 sal.) des poinçons et appareils de découpe, le Centre technique d’hygiène (50 sal.) des ateliers d’appareils de nettoyage. De plus petits ateliers donnent dans la mécanique (PMD Vallon, 45 sal.), les articles de voyage (Dauphiné Maroquinerie, 40 sal.), les cartonnages (RCI, 45 sal. et Excel, 25 sal.), les appareils d’éclairage (Redalum, 40 sal.), la fonderie d’alliages (Rencast, 40 sal.) et le traitement du magnésium (MCP, 25 sal.); installations électriques Gaude (35 sal.), travaux publics Eurovia (85 sal.). L’industrie alimentaire est bien représentée, par les ravioles Saint-Jean (165 sal., groupe Sabeton), une spécialité de Romans, ainsi que par les boulangeries Appétit de France (180 sal., groupe Maître Fournil), Jacquemard (40 sal., biscottes) et Panavi (90 sal.), plus la Fromagerie Alpine (35 sal.). Dans les commerces et services se signalent la gestion comptable Der Baghdassarian (40 sal.), les magasins Hyper-U (180 sal.) et Super-U (80 sal.), Intermarché (40 sal.), la jardinerie Villaverde (25 sal.); nettoyage DSN (Drôme Service Nettoyage, 330 sal.), Onet (35 sal.), La Mouette (30 sal.). La logistique est représentée par les transports par autocars Rapid’Bleus (65 sal.) et Rdad (Régie départementale des autobus de la Drôme, 40 sal.), les transports de fret SNTV Perrenot (220 sal.), Vachet (35 sal.) et Sernam (30 sal.), les négoces de bois Chambost (60 sal.), de matériaux Scem (40 sal.), de produits de nettoyage et traitement des eaux Hygieau (40 sal.). Les principales zones industrielles sont en amont de la ville, comme l’aérodrome. La communauté de communes du pays de Romans siège dans la ville et groupe 20 communes (47 000 hab.). L’unité urbaine est donnée pour 52 700 hab., l’aire urbaine pour 65 900 hab. Les 2 cantons ont 47 200 hab., 18 communes, 22 770 ha dont 5 332 de bois et se limitent au nord de l’Isère; Bourg-de-Péage est elle-même à la tête d’un autre canton. En banlieue nord, Mours-Saint-Eusèbe et Peyrins sont seules à avoir dépassé 2 000 hab.; Génissieux (1 900 Génissois, 893 ha), 5 km au NE de Romans, n’y est pas encore parvenue mais a progressé comme banlieue résidentielle depuis les 600 hab. de 1965; la commune a été créée en 1873 à partir de Peyrins, avec 700 hab.; elle a un foyer de l’Adapei. Saint-Paul-lès-Romans (1 500 Saint-Paulois, 1 577 ha) est bien plus ancienne et a eu 1 200 hab. en 1851 avant de descendre jusqu’à moins de 800 hab. en 1936; mais elle a connu la même croissance récente, à laquelle se sont ajoutés 120 hab. de 1999 à 2006. Saint-Paul est à 7 km ENE du chef-lieu, à la limite du département, au bord de la Joyeuse et limitée au sud par l’Isère; un centre commercial Leclerc (90 sal.) y a pris place, plus la cafeteria Casino (50 sal.). Un beau château du 18e s., appartenant à des bénédictins, se voit à Triors (490 Triorais, 565 ha), 8 km NE de Romans après Génissieux, qui abrite un institut médico-éducatif. Châtillon-Saint-Jean (890 Châtillonnais, 882 ha dont 240 de bois), juste à l’est de Triors au bord de la Joyeuse, petit affluent de droite de l’Isère, a un centre d’aide par le travail. Un autre institut médico-éducatif est à Geyssans (490 Geyssanais, 1 090 ha dont 338 de bois), 12 km NNE de Romans. Plus loin du côté du Chambaran, la commune de Montmiral (450 Montmiralois, 2 669 ha dont 1 018 de bois), 17 km au NNE de Romans, englobe une bonne part de la forêt de Thivolet. Elle possède depuis longtemps un collège et un lycée protestants; un établissement pour handicapés (itep) s’y est ajouté. La tour médiévale de Montmiral est au SO du village, longé par la Savasse, affluent de l’Isère aboutissant à Romans. À l’ouest des cantons, Clérieux (1 900 Clérieugeois, 1 353 ha dont 202 de bois) est au bord de l’Herbasse, et frôlé par la ligne de TGV; fabrique de munitions de la Cheddite (75 sal., groupe de chasse Sofisport), biscuiterie Esal (40 sal.). La population de Clérieux, d’environ 1 000 hab. dans les années 1930, progresse depuis. En 1886, Clérieux a perdu le territoire de Saint-Bardoux (550 Bardousiens, 1 063 ha dont 200 de bois), à l’est, qui avait alors 500 hab. et les a retrouvés après un creux à 320 hab. en 1968; la commune a gagné plus de 70 hab. de 1999 à 2005. Vers le nord Crépol (480 Crépolois, 1 142 ha dont 279 de bois), 16 km au nord de Romans, sur l’Herbasse également, a un élevage-abattage de Drôme Lapins (35 sal.). 2 200 hab. (Moursois), 527 ha, commune du département de la Drôme dans le canton de Romans-sur-Isère-1, juste au nord de Romans au pied des collines qui bordent la plaine de l’Isère; imprimerie sur plastiques Isra (100 sal.), fabrique de pâtes alimentaires Agral (Mère Maury, 25 sal.), installations électriques Saint-Cierge (45 sal.), comptabilité (Robin, 25 sal.), négoce de bois et meubles Cica (45 sal.), transports Vicat (45 sal.) et Picca (25 sal.); musée d’art sacré. La commune a été créée en 1880 à partir de Peyrins, avec 570 hab., sous le nom de Mours, qui a été complété en 1921; elle avait 550 hab. dans les années 1930, 630 en 1954 et a crû sensiblement depuis. 2 300 hab. (Peyrinois), 2 516 ha dont 1 500 de bois, commune du département de la Drôme dans le canton de Romans-sur-Isère-1, 5 km au nord du chef-lieu, au bord de la Savasse. Elle est surtout résidentielle; foyer pour handicapés; parcours d’aventure avec tyrolienne; emballages en bois Debionne (25 sal.), négoce Romans Viandes (30 sal.), installations électriques Dherbet (Sacer, 30 sal.). Peyrins a eu 3 200 hab. en 1851, mais elle a perdu en 1873 le territoire de la nouvelle commune de Génissieux (700 hab.), en 1880 celui de Mours (570 hab., plus tard Mours-Saint-Eusèbe); elle a décliné ensuite jusqu’à 1 200 hab. en 1926, 1 290 hab. en 1962, puis sa population a augmenté; elle a gagné 140 hab. de 1999 à 2004. |