Canton d'Allevard

Allevard

3 100 hab. (Allevardins), 2 563 ha dont 1 000 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 42 km au NE de la préfecture à 475 m. La ville est située dans le sillon tectonique emprunté en aval de la ville par le Bréda, affluent de gauche de l’Isère. C’est depuis 1836 une station thermale, rénovée en 1991, avec thermes (50 sal.), casino (45 sal., indépendant) et grand parc; château du 18e s., musée historique; collège et lycée professionnel publics. Elle fut aussi un foyer de métallurgie, lié à la présence locale de mines de fer, mais avec l’apparition de l’électrométallurgie les forges d’Allevard se sont transférées au Cheylas sur la rive de l’Isère; le seul atelier est de mécanique (moteurs de compétition RB, 25 sal.).

Le finage, dominé à l’ouest par la crête de Brame Farine, dessine une longue queue vers le sud-est sur 11 km jusqu’au pic du Frêne (2 807 m), occupant ainsi tout le versant droit de la vallée du Veyton. Une station de ski (22 pistes, 13 remontées), éclairée le soir, y a été aménagée sur les pentes du Collet et du Super-Collet d’Allevard, accessible par une route en lacets de 10 km. Allevard a plus de 1 000 résidences secondaires (pour 1 300 principales); elle avait eu 3 200 hab. dans les années 1860 et sa population était descendue à moins de 2 400 en 1963 et 1982; elle augmente sensiblement depuis 1990 et a gagné près de 500 hab. de 1999 à 2004 (+16%).

Le canton a 6 300 hab., 6 communes, 16 432 ha dont 8 118 de bois; il est limitrophe du département de la Savoie au nord et à l’est, où la limite suit la crête principale du massif de Belledonne. Saint-Pierre-d’Allevard est voisine du chef-lieu, de l’autre côté du plan d’eau du Flumet. Au nord d’Allevard sur le versant gauche du Bréda et sous la crête de Brame Farine, à 550 m, Le Moutaret (160 Moutarins, 529 ha dont 300 de bois) n’a qu’un très petit territoire; la commune a gagné 37 hab. de 1999 à 2006 (+23%). En face sur la rive droite à 440 m, le finage de La Chapelle-du-Bard (430 Chapelains, 2 771 ha dont 1 396 de bois) est bien plus étendu, flanquant celui d’Allevard en occupant tout le versant gauche de la vallée du Bens sur 10 km; il monte ainsi au Grand Charnier à 2 521 m et englobe la forêt domaniale de Saint-Hugon; la commune a gagné une cinquantaine d’habitants de 1999 à 2006; elle avait frôlé 1 400 hab. en 1846 et a connu son minimum en 1982 (moins de 300 hab.).

Le village de Pinsot (140 Pinsotins, 2 427 ha dont 2 077 de bois) est à 7 km au SSE d’Allevard, à 730 m, au confluent de la haute vallée du Bréda et de la vallée du Gleyzin. La commune occupe surtout cette dernière, ainsi que le versant gauche de la vallée du Veyton juste au nord. La crête qui les sépare monte à 2 697 m au Gleyzin, le finage culminant juste au sud à 2 908 m au Puy Gris. Les deux vallées se terminent par de beaux cirques glaciaires avec de petits lacs; esquisse de glacier de Gleyzin, usine électrique à Pinsot. La population communale avait dépassé 1 000 hab. dans les années 1840; stagnante de 1970 à 1999, a gagné 36 hab. de 1999 à 2005 (+26%); il s’y ajoute plus de 100 résidences secondaires contre 60 résidences principales.

La Ferrière (220 Ferriérins, 5 433 ha dont 1 655 de bois) est à 5 km en amont de Pinsot à 910 m au bord du Bréda, et la commune occupe tout le sud du canton, c’est-à-dire le haut bassin du Bréda, fermé au sud par le massif d’Allevard ou montagne des Sept-Laux. La commune a trois usines électriques, dont la plus haute est à Fond de France. Elle enregistre plus de 650 résidences secondaires contre moins de 100 résidences principales; mais elle a eu plus de 1 200 hab. dans la première moitié du 19e s. Trois cirques se dessinent dans son finage montagnard au sud, dominés par les pics du Roc Blanc (2 928 m), le plus élevé, au SE, au-dessus d’un petit glacier; Bunard (2 560 m), le plus méridional; de la Belle Étoile (2 498 m), à l’ouest.

Les fonds de cirques contiennent de nombreux lacs, la plupart agrandis par des barrages, dont le plus grand est celui de Cottepens (32 ha), au bord duquel a été construit le refuge des Sept-Laux, précédé en amont par les lacs du Cos (15 ha), de la Corne (7 ha) et de la Sagne (6 ha). Le col des Sept-Laux (2 184 m) donne accès à la vallée de l’Eau d’Olle au sud par un sentier de grande randonnée. Le nom de Sept-Laux lui-même signifie «les sept lacs». Au sud-ouest, le hameau du Pleynet (écrit parfois à tort Pleyney), accessible de La Ferrière par une route de 11 km, sert de base à la troisième station de ski des Sept-Laux, adossée à celles de Pipay et de Prapoutel et exposée plein est. L’accès se fait par le hameau du Fond de France, à la convergence des torrents issus des trois cirques et à 5 km au sud de La Ferrière. Le domaine skiable des Sept-Laux, géré par un Sivom (syndicat intercommunal) est partagé avec les communes des Adrets (Prapoutel) et de Theys (Pipay) dans le canton voisin de Goncelin. Sur 1 650 ha, il comporte 38 pistes (100 km) plus 12 km pour le ski nordique, et 24 remontées mécaniques dont la télécabine du Grand Cerf fonctionnant en été à Pipay. Une maison de la nature est aménagée aux abords du lac de Fond de France; patinoire, parapente, village résidentiel du Pré de l’Arc et VVF Les Adrets sur le versant grenoblois, village de vacances du groupe Cévéo au Pleynet (La Ferrière).


Saint-Pierre-d’Allevard

2 300 hab. (Saint-Pierrains), 2 709 ha dont 1 690 de bois, commune du département de l’Isère dans le canton d’Allevard, 3 km SSO du chef-lieu à 511 m. Elle est située dans le même sillon qu’Allevard, élargi en une petite plaine. Elle en est séparée par le bassin du Flumet, un plan d’eau de 79 ha derrière un barrage d’EdF, doté d’un centre Aquarécréatif; le Flumet est un petit affluent du Bréda. Saint-Pierre a partagé avec Allevard le même passé de mines de fer et de forges; mais il lui en reste deux usines, toutes deux spécialisées dans les aimants et dont l’avenir à court terme est incertain: Ugimag au groupe Carbone Lorraine (150 sal.) et Euromag (90 sal.) qui est issue de la précédente mais passée à un groupe suédois; transports par autocars Anselmino (30 sal.). La commune a eu 2 000 hab. dans les années 1850, 1 500 en 1936; sa population a augmenté ensuite jusqu’en 1968 et reste à ce niveau depuis.