Canton de Monestier-de-Clermont

Monestier-de-Clermont

930 hab. (Monétérons), 545 ha, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 33 km au SSO de la préfecture à 832 m; le village est sur la voie ferrée de Grenoble à Veynes et la N 75, au bord du Fanjaret qui coule vers le nord en direction de la Gresse; gros château de Bardonnenche, dont la façade est du 18e s.; collège public, fabrique de chaussures De Clermont (50 sal.), négoce de vêtements Creadis (30 sal.), travaux publics Pélissard (40 sal.). Le village, dont le nombre d’habitants reste assez stable depuis longtemps, est le siège de la communauté de communes de Monestier-de-Clermont, qui correspond exactement au canton.

Le canton a 3 900 hab., 12 communes, 23 176 ha dont 5 635 de bois; il est limitrophe du département de la Drôme sur le plateau du Vercors à l’ouest, et il est bordé à l’est par les lacs du Drac. Il se partage en nombreux petits villages, et son relief le divise en trois parties distinctes. À l’est autour de Monestier, un grand dos de terrain nord-sud sépare la vallée du Drac et la dépression que draine pauvrement le Fanjaret; au nord-est, à 9 km du chef-lieu, Avignonet (190 Avignonetins, 841 ha) occupe un joli site de balcon à 630 m, juste au-dessus du barrage et du lac de Monteynard, parfois dit de Monteynard-Avignonet; la commune n’avait plus que 90 hab. en 1975 (310 en 1841) et a repris depuis; elle a gagné 30 hab. de 1999 à 2002.

Au sud de Monestier sur le relief, à 5 km, Roissard (250 Roissardons dont 55 à part, 1 425 ha dont 604 de bois), à 750 m, offre de belles vues sur le sud, vers le Trièves; panorama du sommet de la Côte Rouge (1 043 m) avec table d’orientation; château de Bardonenche (17e s.), grand espace équestre du Trièves avec hébergement et réceptions; pont suspendu de Brion sur les gorges de l’Ébron au sud-est de la commune, qui donne à l’est sur le confluent de l’Ébron et du Drac, et sur le lac de Monteynard-Avignonet.

Vers l’ouest, l’horizon du Monestier est barré par le grand crêt de la Pale (1 734 m); de l’autre côté s’isole la vaste combe drainée par la haute Gresse. Gresse-en-Vercors (300 Gressois, 8 112 ha dont 962 de bois) en occupe toute la moitié méridionale. Le village est à 13 km à l’ouest de Monestier (5 à vol d’oiseau), à 1 200 m; une route passe au sud le col de l’Allimas (1 352 m) en direction du Trièves. Le Grand Veymont (2 341 m) domine le sud de la commune, sur le rebord du Vercors. Sur son flanc oriental a été installée la station de ski de Gresse, dotée de 19 pistes et 13 remontées. Mais la commune, tout entière inscrite dans le Parc régional du Vercors, déborde aussi largement à l’ouest sur le plateau, troisième élément de relief du canton, sur une largeur de 3 à 4 km, à l’abri de la réserve naturelle des Hauts plateaux du Vercors. La commune de Gresse atteint ainsi le plateau de Veymont et, au bord même du bassin de Die, la Tête du Faisan (1 734 m) et le Pas de Chabrinel (1 662 m). Le nom de Gresse a été précisé en 1954; la commune a eu 850 hab. vers 1850 et s’est dépeuplée jusqu’en 1975 (160 hab.); elle a gagné 60 hab. de 1999 à 2005 (+20%), et n’a pas moins de 750 résidences secondaires pour 130 principales.

Juste au nord, le plateau relève de la commune de Saint-Andéol et culmine au sommet de Malaval (2 097 m); le village de Saint-Andéol (120 Saint-Andéolous, 2 970 ha dont 800 de bois), qui n’avait plus que 50 hab. en 1968 et croît depuis, disperse ses maisons à 9 km au nord de Gresse à 1 020 m sur le flanc occidental de la combe qui s’achève au nord à Château-Bernard (170 hab., 1 827 ha dont 714 de bois), 11 km au nord de Gresse et 12 km au NNO de Monestier, à 855 m; le finage de Château-Bernard, en éventail sous la Grande Moucherolle (2 285 m) et le col des Deux Sœurs, correspond au bassin de réception de plusieurs torrents qui convergent vers le sud de la commune, où ils rejoignent la Gresse. Au NE de la commune sur la route du Gua, petite station de ski alpin de l’Arzelier et col de l’Arzelier à 1 154 m, avec un refuge sur la montée au pic des Deux Sœurs: la station dispose de 7 pistes et 5 remontées; un village de vacances. La commune, créée en 1822, a eu 450 hab. en 1851, 110 seulement en 1968; mais elle a gagné 112 hab. de 1999 à 2007, soit 67%! Et elle a près de 300 résidences secondaires.