Canton du Pont-de-Beauvoisin

Pont-de-Beauvoisin (Le) (Isère)

2 600 hab. (Pontois) dont 150 à part, 736 ha, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de La Tour-du-Pin, 19 km ESE de celle-ci, à la traversée du Guiers par la N 6. Le bourg a son double de l’autre côté du Guiers en Savoie, également chef-lieu de canton. Il a une gare sur la voie Lyon-Chambéry, un collège et un lycée publics, un collège privé et un lycée agricole privé, un centre hospitalier public (108 lits médicaux, 240 en tout, 5e du département); fabriques de moules et modèles ACG (35 sal.), meubles Yvrai (35 sal.) et Val (30 sal.), installations électriques Ate (Alarme Téléphone électronique, 30 sal.); transports par autocars Faure (45 sal.). La commune avait déjà plus de 2 000 hab. dans les années 1830 et s’est à peu près tenue à ce niveau jusqu’en 1965; sa population a un peu augmenté aussitôt après, atteignant 2 800 hab. en 1975; elle a fluctué ensuite autour de 2 500 hab., puis elle a sensiblement augmenté, gagnant 630 hab. de 1999 à 2007, soit 25%. La ville est le siège de la communauté de communes des vallons du Guiers (9 communes, 8 900 hab.).

Le canton a 18 000 hab., 14 communes, 12 076 ha dont 1 615 de bois. Il est limitrophe du département de la Savoie, le long du Guiers, et touche au nord à celui de l’Ain par le cours du Rhône. La Bièvre le traverse du sud au nord, la Bourbre passe dans sa partie occidentale. Romagnieu (1 300 Romagnolans, 1 711 ha), 4 km au NNO du chef-lieu, au bord du Guiers également, au passage de l’A 43, a un atelier de meubles (Polaud, 35 sal.) et une station d’autoroute avec restauration Courtepaille (20 sal.); la population communale, de plus de 2 000 hab. en 1852, était tombée à 870 en 1975; elle augmente depuis et a gagné 140 hab. de 1999 à 2006.

À Saint-Jean-d’Avelanne (630 Saint-Jeannais, 785 ha dont 224 de bois), 3 km au sud du chef-lieu, sont un petit aérodrome de loisir et de tourisme, doté d’une piste gazonnée de 500 m et d’un aéroclub, et la fabrique de chaussures Astra (45 sal.); la commune a gagné 90 hab. de 1999 à 2005. Saint-Albin-de-Vaulserre (380 Saint-Albinois, 499 ha), 5 km SE du chef-lieu, abrite le gros château de Vaulserre, surtout du 18e s. Pressins (850 Pressinois, 1 010 ha dont 215 de bois), 4 km à l’ouest du chef-lieu est sur la N 6, dispose d’une gare et accueille la fabrique de machines-outils Sadex (100 sal.).

Aoste (1 700 Aostiens, 982 ha dont 311 de bois) est un gros village à 9 km NNO du chef-lieu, au bord de la Bièvre, dont la commune va jusqu’au confluent du Guiers et du Rhône. Le nom vient d’une fondation gallo-romaine Augusta, comme l’Aoste italien; quelques trouvailles, notamment d’ateliers de potiers, ont permis la création d’un musée archéologique. La coïncidence a été habilement utilisée par un entrepreneur, le groupe Reybier, qui a promu en France le «jambon d’Aoste» en jouant sur les mots; la firme emploie au hameau de Saint-Didier d’Aoste 370 sal.; reprise par l’états-unien Sara Lee, elle a été vendue ensuite à l’états-unien Smithfield, ainsi que les marques Bridou et Caby. Aoste a un Intermarché (45 sal.), un transporteur (TCT, 35 sal.). Sa population augmente depuis les 1 100 hab. des années 1950; elle a gagné près de 200 hab. de 1999 à 2004.

Chimilin (1 200 Chimilinois, 966 ha), juste au sud d’Aoste également sur la Bièvre, a été créée en 1831, en partie sur le territoire d’Aoste; sa population a ensuite diminué jusqu’en 1975 (780 hab.) puis s’est mise à croître; elle a encore gagné 120 hab. de 1999 à 2004. La commune a un échangeur sur l’A 43 et quelques entreprises: distribution de pièces pour automobiles Impex du groupe Bergerat-Monnoyeur (200 sal.), appareillages électriques Mafelec (180 sal.) du groupe Schneider, conditionnement à façon Transpac (50 sal., également du groupe Monnoyeur), ateliers de mécanique Mignot (30 sal.), de tissus pour câbles STI (Société des tissus industriels, 25 sal.), de quincaillerie Ferro Bulloni (25 sal.), d’aluminium Martigny (20 sal.); transports Altrans (20 sal.).

À l’angle NO du canton, Corbelin a atteint 2 000 hab. La Bâtie-Montgascon (1 500 Batiolans, 843 ha), 14 km au NO du chef-lieu, est un gros village-centre au carrefour de la N 75 et de la N 516, proche de la haute vallée de la Bourbre, qui fut jadis un haut lieu du tissage des soies de Lyon; musée vivant du Tisserand dauphinois. La commune avait 1 600 hab. autour de 1850, 1 100 en 1954; sa population augmente depuis; elle a gagné 220 hab. de 1999 à 2006. Saint-André-le-Gaz est plus industrielle. Juste à l’est, de l’autre côté de la Bourbre, Fitilieu (1 300 Fitiliards, 1 001 ha) abrite un parc zoologique au bord de la N 75; sa population était de 1 000 hab. dans les années 1950 et 1960 et a un peu augmenté ensuite. Non loin, Les Abrets est, de peu, la commune la plus peuplée du canton.


Abrets (Les)

2 700 hab. (Abrésiens), 689 ha, commune du département de l’Isère dans le canton de Pont-de-Beauvoisin, 7 km à l’ouest du chef-lieu sur la N 6, au carrefour de la N 75. Elle a un collège public, une gare sur la voie de Lyon à Chambéry; métallerie Bourgeat (250 sal., emboutissage, matériel pour cuisines professionnelles), supermarché Champion (70 sal.), Bricorama (20 sal.). Entre 1 700 et 1 900 hab. de 1875 à 1945, la population communale a augmenté ensuite jusqu’en 1985 puis s’est stabilisée; mais elle s’est accrue de 350 hab. entre 1999 et 2007. La ville est le siège de la communauté de communes de la Chaîne des Tisserands (5 communes, 9 200 hab.).


Corbelin

1 800 hab. (Corbelinois), 1 200 ha, commune du département de l’Isère dans le canton de Pont-de-Beauvoisin, à l’angle NO du canton, 16 km au NO du chef-lieu près de Veyrins-Thullins. Elle propose un musée consacré au peintre François-Joseph Guiguet (1860-1937) et accueille une usine de décolletage (Dayot, 45 sal.) et deux de mécanique, Mallein (45 sal.) et Mecatech (35 sal.), un transporteur (Sainthon La Flèche d’Or, 45 sal.). La population communale a culminé à 2 300 hab. vers 1900, puis décliné jusqu’à 1 550 hab. en 1968; elle a un peu repris ensuite, et gagné 270 hab. de 1999 à 2006, ce qui lui permet de dépasser les 2 000 hab.


Saint-André-le-Gaz

2 100 hab. (Saint-Andréens) dont 130 à part, 889 ha, commune du département de l’Isère dans le canton du Pont-de-Beauvoisin, 12 km ONO du chef-lieu. Le village-centre est bordé par la Bourbre et dispose d’une gare où la voie de Lyon bifurque vers le sud à destination de Grenoble, vers l’est pour Chambéry. Il conserve deux tissages de 50 sal., Jabouley et Vérel, celui-ci ayant également un négoce d’étoffes (30 sal.); s’y ajoute un atelier de plasturgie (Knauf, 40 sal.). La commune héberge deux maisons familiales rurales. La commune vient d’une fusion ancienne, datant de la Révolution; «Le Gaz» était un village dont l’écriture un peu fantaisiste cache gâ, ou gua, qui signifie le gué en pays dauphinois. Elle avait autour de 1 300 hab. au 19e s. et dans la première moitié du 20e s., puis sa population a crû. Elle a encore gagné 270 hab. de 1999 à 2004.