Canton de Saint-Laurent-du-Pont

Saint-Laurent-du-Pont

4 300 hab. (Laurentinois), 3 525 ha dont 1 694 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 31 km au NNE de la préfecture, au pied du massif de la Chartreuse au débouché de la vallée du Guiers Mort. La commune a une partie de plaine au nord-ouest, drainée par le canal de l’Herretang, et s’étend assez largement en montagne, où elle atteint le rocher du Solitaire à 1 542 m. Elle englobe ainsi les gorges du Guiers Mort, dont le courant reste très vif sous les vieux ponts Peirant et de Saint-Bruno et dont le lit montre de superbes marmites de géant; ruines de l’ancienne distillerie des chartreux, petite chartreuse de Curière. La ville a un collège public, un centre hospitalier public avec plusieurs maisons de retraite (30 lits médicaux, 830 en tout dont 45 en psychiatrie); musée municipal. Au bourg, l’aciérie Paturle (220 sal.) fournit des feuillards pour le compte de l’allemand Theis; cimenterie Vicat (45 sal.), travaux publics Botta (50 sal.), nettoyage Olymp (40 sal.); Intermarché (45 sal.). La ville est le siège de la communauté de communes Chartreuse-Guiers (7 communes, 11 100 hab.). La population communale a constamment augmenté depuis 1860 où elle atteignait 1 750 hab.; elle s’est élevée à 3 000 hab. en 1954 et a gagné 240 hab. de 1999 à 2005.

Le canton a 10 300 hab., 7 communes, 22 850 ha dont 13 088 de bois; limitrophe du département de la Savoie, il occupe tout le centre du massif de la Chartreuse. Sur le piémont au nord du canton, Entre-Deux-Guiers (1 500 Guiérois, 1 055 ha dont 300 de bois) fait face au chef-lieu de canton savoyard des Échelles, 6 km au nord de Saint-Laurent au confluent des deux Guiers; fabrication de bases pour l’industrie plastique Multibase (130 sal., à l’états-unien Dow Corning), papeterie Matussière et Forest (65 sal.), outillage mécanique Sadex (35 sal.), constructions mécaniques Barnier (35 sal.), cannes et cadeaux Lanfrey (20 sal.), transports Casset (90 sal.); collège privé. La population communale est restée stable de 1960 à 1999 mais a gagné 110 hab. de 1999 à 2004. À 4 km à l’ouest d’Entre-Deux-Guiers,

Miribel-les-Échelles (1 700 Miribelains, 2 934 ha dont 859 de bois, à 580 m) est une assez grande commune qui tient la pointe septentrionale du canton jusqu’aux gorges de Chailles, taillées par le Guiers dans un lourd avant-mont, qui s’élève à 831 m au-dessus du village, où il porte la forêt domaniale du Rocharey; le nombre d’habitants croît lentement depuis 1968 (1 200 hab.).

Saint-Christophe-sur-Guiers (730 Saint-Christolins, 2 354 ha dont 1 647 de bois) est à la sortie des gorges du Guiers Vif, juste à l’est d’Entre-Deux-Guiers; mais la commune s’étend en montagne le long des gorges, et jusqu’au Petit Som (1 772 m), englobant le grand val boisé de la Ruchère, déployé sur l’urgonien et doté d’une station de ski nordique offrant 40 km de pistes; au sud, le col de la Ruchère (1 407 m) est emprunté par le GR de la Chartreuse. Sa population augmente depuis le minimum de 1975 (430 hab.) et a gagné 60 hab. de 1999 à 2007.

Plus à l’est, l’angle NE du canton est occupé par la commune de Saint-Pierre-d’Entremont (480 Entremontins, 3 231 ha dont 2 350 de bois); le village, à 644 m au bord du Guiers Vif face à sa jumelle et homonyme savoyarde, est à 16 km au NE du chef-lieu. Le ban monte au sud-ouest au Grand Som (2 026 m), et à l’est à la crête des Lances de Malissard (2 045 m); il occupe une grande dépression monoclinale dans les marnes barrémiennes, dominée par les crêts de l’urgonien. À l’est, le cirque de Saint-Même est sculpté en reculée dans la carapace urgonienne, près des sources du Guiers Vif; les reliefs du Petit et du Grand Som correspondent à un synclinal perché entre les dépressions d’Entremont et de la Ruchère. La route vers Saint-Pierre-de-Chartreuse passe par le col du Cucheron (1 139 m) à la limite sud de la commune; tout près, station de ski du Planolet, en ubac, associée à celle de Saint-Pierre, et comptant pour sa part 7 pistes et 6 remontées. La commune a une via ferrata à la Roche Veyrand, un centre de vacances de 106 lits, 260 résidences secondaires pour 200 résidences principales, mais sa population résidante est restée à son minimum de 1975 à 1999, alors qu’elle dépassait 1 500 hab. dans les années 1840, et encore 700 hab. dans les années 1930; mais elle a augmenté de 90 hab. entre 1999 et 2007.

Saint-Pierre-de-Chartreuse (780 Chartroussins, 8 012 ha dont 5 208 de bois), au bord du Guiers mort à 10 km ESE du chef-lieu, à 900 m, est la plus grande commune de la Chartreuse, située en son centre même, dans la dépression monoclinale qui prolonge celle d’Entremont. Le Grand Som au nord, Le Charmant Som (1 867 m) au SO, Chamechaude au sud (2 082 m), la Dent de Crolles à l’est (2 062 m), les Lances de Malissard au NE jalonnent son horizon. Le célèbre couvent de la Grande Chartreuse, dont les vastes bâtiments sont de 1688, est dans un vallon au NO du village, sous le Grand Som; musée cartusien de la Correrie au bas du vallon. Au NE, une station de ski alpin a été aménagée sur les pentes de la Scia (1 768); elle compte 24 pistes et 16 remontées (avec le Planolet). Au sud de la commune est la petite station de ski de Saint-Hugues-les-Égaux (4 pistes de ski alpin, 4 remontées mécaniques) avec 5 pistes de ski de fond totalisant 50 km. La commune a un musée d’art sacré contemporain, plusieurs ponts anciens, grottes et cascades; maison du Parc au village; 5 centres ou villages de vacances, totalisant plus de 600 lits, dont celui du Club alpin au Grand Som (300 lits). En 2004, la commune avait 625 résidences secondaires pour 360 résidences principales. Elle a gagné 80 hab. de 1999 à 2004. En 1818, elle avait absorbé les communes de Chartreuse (400 hab.) et d’Entremont (500 hab.), passant de 500 à 1 400 hab., et avait culminé à plus de 1 800 hab. autour de 1850; son minimum (560 hab.) a été observé en 1975.