Canton de Valbonnais

Valbonnais

510 hab., 2 395 ha dont 1 015 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 53 km SSE de la préfecture, à 800 m d’altitude. Le village est situé dans un ombilic de la vallée de la Bonne, et son terroir est irrigué par le petit canal du Valbonnais; il conserve une tour de l’ancien château (17e s.). Son relief monte au nord au Cairo (2 606 m), au sud à la crête de la Sciau (1 493 m) qui la sépare du Beaumont. La commune a eu 1 400 hab. autour de 1840, seulement 430 en 1982 et a gagné une quarantaine d’habitants de 1999 à 2005.

Le canton a 1 700 hab., 10 communes, 29 450 ha dont 6 402 de bois selon les données officielles, mais sa superficie doit être plus exactement de 35 600 ha. Ses communes forment la communauté de communes du Valbonnais. Il est limitrophe des Hautes-Alpes au sud-est et s’articule sur la vallée de la Bonne et de ses deux principaux affluents la Malsanne et la Roizonne. La Roizonne coule du nord au sud et descend du Taillefer. La plus grande partie de son bassin relève de la commune de Lavaldens (160 Vaudantins, 4 140 ha dont 600 de bois officiellement, en fait 5 640 ha), qui est à 23 km NNO de Valbonnais par la route (9 à vol d’oiseau), à 1 050 m. Les crêtes qui l’encadrent montent à 2 390 m à l’ouest au Tabor, 2 857 m au nord au Taillefer, 2 790 m à l’est au Grand Armet. Lavaldens a eu 700 hab. en 1836 et s’est constamment dépeuplée jusqu’en 1999, puis a regagné une trentaine d’habitants.

Au sud de Lavaldens, la vallée de la Roizonne est divisée entre les communes de La Valette (80 Valettons, 787 ha dont 361 de bois) sur le versant droit à 850 m, Oris-en-Rattier (110 Orichons, 1 883 ha dont 550 de bois) sur le versant gauche vers 1 000 m, Siévoz (130 Sivaros, 737 ha dont 285 de bois) dont le village est perché à 800 m sur l’éperon de confluence entre Bonne et Roizonne. Lavaldens et Oris sont dans la zone périphérique du Parc des Écrins; des pistes de ski de fond ont été tracées à Oris, dont le ban atteint à l’est le Cairo, et dont le village est à 11 km au NO de Valbonnais (3 km à vol d’oiseau).

Au nord de Lavaldens à 8 km, le canton inclut la petite commune de La Morte (160 Mortillons, 1 945 ha dont 619 de bois), juchée à 1 360 m sur le col qui sépare le bassin de la Bonne de celui de la Romanche, vers laquelle la route plonge ensuite à grands lacets sur 13 km jusqu’à Séchillienne. Le village de La Morte est dominé au sud par le Grand Serre (2 141 m) sur l’ombrée duquel a été établie la station de ski de l’Alpe du Grand Serre, relativement proche de Grenoble, qui propose 30 pistes (50 km) et 16 remontées mécaniques sur un domaine de 550 ha, plus 20 km de pistes de ski nordique. Aussi La Morte a-t-elle un record de 540 résidences secondaires, huit fois plus que de résidences principales; la population municipale a eu son minimum avec 67 hab. en 1968 (contre 370 hab. en 1831).

En amont de Valbonnais, Entraigues (250 Entraiguois, 2 166 ha dont 406 de bois) est à 4 km à l’est du chef-lieu, à 800 m et, comme son nom l’indique, tient un site de confluence à la rencontre de la Malsanne et de la Bonne. La commune atteint au sud le mont Gargas (2 207 m), à l’est l’Arcanier (2 575 m) dans le Parc national des Écrins. La vallée de la Malsanne vient du nord. Elle a eu plus de 600 hab. autour de 1850, et son minimum en 1982; elle affiche autant de résidences secondaires que de résidences principales (120). Le Périer (140 Perrerons, 4 799 ha dont 1 159 de bois), 5 km au nord d’Entraigues à 900 m, y est au confluent du Toutot, qui vient du NE sous une crête approchant les 3 000 m (2 902 au signal de Lauvitel, 2 990 à la pointe de Confolans) et qui chute par les belles cascades de Confolans (ou Confolens).

Plus au nord se dispersent les hameaux de la commune de Chantelouve (75 Chantelouviers, 3 341 ha et seulement 174 ha de bois), à 1 115 m, connue jadis pour ses colporteurs et maîtres d’école ambulants; la route qui vient de Valbonnais monte au col d’Ornon (1 367 m) avant de passer dans le bassin de Bourg-d’Oisans par Ornon. Le ban de Chantelouve atteint à l’ouest le Grand Armet, à l’est le Rochail (3 023 m) qui domine le lac du Vallon à 1 510 m; une petite station de ski s’est fixée au col d’Ornon (4 pistes, 3 remontées). Chantelouve a eu jusqu’à 460 hab. en 1851 et son minimum est de 1982; elle a deux fois plus de résidences secondaires (70) que de résidences principales. La dernière commune du canton à l’est est Valjouffrey.


Valjouffrey

145 hab. (Sapparys), 12 755 ha dont 1 233 de bois, commune du département de l’Isère dans le canton de Valbonnais. La plus montagnarde de celui-ci, elle occupe tout le haut bassin de la Bonne, généralement dénommé Valjouffrey comme la commune, mais ce nom s’entend depuis le village d’Entraigues. Quatre hameaux se tiennent au fond de la vallée de la Bonne, d’amont en aval le Désert, terminus de la route, les Faures, la Chalp et la Chapelle-en-Valjouffrey (1 014 m), qui est au confluent de la profonde vallée du Béranger qui vient du nord-est.

Celle-ci abrite le hameau de Valsenestre et la réserve naturelle du Haut-Béranger (85 ha), et tout le reste de son bassin est dans le Parc national des Écrins; il culmine au NE à la Roche de la Muzelle (3 465 m). Le haut bassin de la Bonne elle-même est borné au NE par la Cime du Montagnon (3 263 m), à l’est par l’Olan (3 564 m), et dessine une pointe vers le sud jusqu’au Grun de Saint-Maurice (2 776 m), d’où l’on domine au sud le Valgaudemar; refuges de Font Turbat sous l’Olan, cascade de la Pisse un peu en aval sur la Bonne; le GR 54 traverse ce haut bassin par le Désert; ski nordique à la Chalp et au Désert.

La commune a 215 résidences secondaires pour 70 résidences principales. On y enregistra plus de 1 000 hab. en 1846, et un minimum à 107 en 1982. Elle en a regagné ensuite mais, contrairement aux autres communes du canton, Valjouffrey en reperd depuis 1999. À noter que les services publics donnent pour la commune une superficie de 7 260 ha, manifestement fausse et qui devrait être rectifiée, comme celle du canton d’ailleurs.