Canton de Villard-de-Lans

Villard-de-Lans

4 000 hab. (Villardiens) dont 220 à part, 6 720 ha dont 3 653 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 36 km au SO de la préfecture sur le plateau du Vercors, à 1 050 m. La ville occupe le centre d’un grand val et y est devenue assez tôt, au début du 20e siècle, un lieu de villégiature d’été, dont il reste villas et centres de vacances; maison du Patrimoine, casino (20 sal., groupe Cerus); collège et lycée publics, maisons d’enfants et de convalescence, dont la maison de repos le Splendid (35 sal.); Intermarché (50 sal.), Bricomarché (20 sal.). La commune comptait 3 700 résidences secondaires en 2005, pour 1 800 résidences principales. Elle a eu 2 000 hab. en 1861 après le détachement de Corrençon-en-Vercors, 1 500 seulement en 1921, puis sa population a augmenté assez régulièrement; elle a gagné près de 300 hab. entre 1999 et 2006.

Le site de Villard est dominé au NO par le sommet de Meillarot (1 361 m), au SO par la crête du Pail (1 375 m), séparés par la cluse de la Bourne. Vers l’ouest, le plateau est défoncé par les gorges de la Bourne et de son affluent du nord le Meaudret; le relief monte à 1 556 m au Gros Martel (table d’orientation) près duquel s’ouvre le gouffre Martel; grotte de la Goule Blanche dans les gorges; au SO, le calvaire de Valchevrière a été dédié aux Résistants en 1948, à l’emplacement d’un hameau incendié par les Allemands en 1944 et qui ne fut pas reconstruit; scialet de Malaterre et forêt de Chalimont, station de neige d’Herbouilly pour le ski nordique.

Du côté oriental, le relief de la commune monte au grand crêt par lequel le Vercors domine Grenoble et la Matheysine; à l’est de Villard, il culmine à 2 049 m au roc Cornafion; vers le sud, l’arête du Gerbier mène aux Deux Sœurs (2 056 m) et, de l’autre côté du col des Deux Sœurs qu’aucun chemin ne franchit, à la Grande Moucherolle, point culminant de la commune et du canton à 2 285 m.

La partie méridionale du finage, sous ces hauteurs, a été aménagée en station de sports d’hiver à partir du hameau du Balcon de Villard; elle offre 27 pistes de ski alpin et 24 remontées mécaniques (avec Corrençon) gérées par la Sevlc (30 sal.). Villard est le siège de la communauté de communes du massif du Vercors, qui correspond exactement au canton, et héberge la Maison de pays du territoire du Vercors, également identique au canton.

Le canton a 10 000 hab., 7 communes, 25 500 ha dont 14 866 de bois; il est limitrophe du département de la Drôme et se cantonne au plateau septentrional du Vercors, entre les grands crêts de Meaudre à l’ouest, du Moucherotte à l’est. Corrençon-en-Vercors (330 Corrençonnais, 3 934 ha dont 2 937 de bois) est la commune la plus méridionale; elle a été créée en 1857, avec 370 hab., à partir de Villard-de-Lans sous le nom de Corrençon, qu’elle a complété en 1952. Sa population était tombée à 140 hab. en 1962 et augmente lentement depuis (+36 hab. de 1999 à 2004). Associée à Villard-de-Lans dans l’offre touristique et de sports de neige, elle offre 900 résidences secondaires pour 150 résidences principales. Le village est à 5 km au sud de Villard-de-Lans, à 1 110 m, et son territoire est parsemé de gouffres; grotte de la Glacière à l’ouest du village, golf juste au sud, station de ski alpin sur le flanc NO de la Grande Moucherolle, coordonnée avec celle de Villard-de-Lans.

Lans-en-Vercors est à 7 km au NNE du chef-lieu dans le même val. Saint-Nizier-du-Moucherotte (820 Saint-Nizards, 1 126 ha dont 408 de bois) ferme au nord-est le canton, sur cette dernière route, fort sinueuse, 10 km au NNE de Lans et à 12 km de Grenoble, à 1 160 m. Le Moucherotte domine Grenoble et Saint-Nizier de ses 1 911 m; gouffre, petite station de ski alpin avec 5 pistes et 2 remontées, plus un tremplin de ski, parcours d’aventure acrobatique, mais peu d’hébergements de loisirs. Une nécropole nationale commémore les Résistants victimes des Allemands en juin 1944, dont l’écrivain Jean Prévost. La commune a été créée en 1929 à partir de Seyssinet-Pariset, avec 220 hab., après en avoir été simplement les alpages; sa population croît lentement.

Engins (420 Enginois, 2 064 ha dont 800 de bois), 14 km NNE de Villars à 850 m, fait face à Saint-Nizier, dont elle est séparée par les gorges du Furon. La barre de relief à laquelle s’adosse le village à l’ouest monte à 1 700 m et cache, tout au nord, le célèbre gouffre Berger, découvert en 1953 et longtemps donné comme le plus profond de France, sinon du monde, avec ses 1 172 m; il reçoit de nombreux spéléologues et son accès a dû être strictement réglementé. Engins a eu 460 hab. dans les années 1840, 150 seulement autour de 1970, et a retrouvé depuis le niveau du 19e s. (+30 hab. de 1999 à 2005); mais elle n’a presque pas de résidences secondaires.

La commune d’Autrans (1 600 Autranais dont 110 à part, 4 402 ha dont 3 100 de bois) tient l’angle NO du canton; son territoire est cerné par des hauteurs montant à plus de 1 600 m, dont la Buffe (1 623 m) à l’extrême pointe nord du Vercors, et le signal de Naves au nord-ouest, d’où la vue s’étend loin en Dauphiné. Le village, à 1 050 m, est à 10 km au NO de Lans, et 17 km au NNO de Villard par Lans ou par les gorges du Méaudret et Méaudre. La commune a reçu de nombreux équipements de vacances et de loisirs, dont un tremplin de ski, un centre nautique Aqualoisirs, un parc d’aventures au nord près de la petite station de ski de la Sure (21 pistes, 8 remontées); une autre station de ski, plus près du village au Claret, offre 5 pistes faciles et 5 remontées. Surtout, Autrans est le grand centre français du ski de fond, avec 160 km de pistes et de nombreuses compétitions; refuges de Feneys et de Gève; grotte de la Ture; maison d’enfants; résidence de loisirs Pierre et Vacances (Maeva, 50 sal.); imprimerie L’Écran (25 sal.), extraits floraux Deva (25 sal.). Autrans dispose de plus de 1 000 résidences secondaires (en 1999) pour 600 résidences principales. Sa population a atteint 1 300 hab. en 1851, est descendue jusqu’à 990 en 1968 et a fait un saut à plus de 1 300 en 1975; elle croît encore, plus lentement.

Méaudre (1 100 Méaudrais dont 100 à part, 3 387 ha dont 2 352 de bois) enfin est plus près de Villard (9 km NO) dans le même val qu’Autrans, à 1 012 m, et son accès passe par les gorges du Méaudret; petite station de ski de 15 pistes et 11 remontées juste à l’ouest du village sous les Roches de Méaudre (1 628 m) dans la forêt des Clapiers, et larges pistes de ski de fond; entreprise d’installations électriques (Préfelectrique, 45 sal.), institut médico-pédagogique spécialisé. La commune a un peu moins de résidences secondaires que de résidences principales (360 contre 480 en 2004). Elle a eu 1 300 hab. en 1851, 550 seulement en 1962 et sa croissance est surtout postérieure à 1980. Elle a gagné 130 hab. de 1999 à 2004.


Lans-en-Vercors

2 100 hab. (Lantiers), 3 867 ha dont 1 606 de bois, commune du département de l’Isère dans le canton de Villard-de-Lans, à 1 020 m. Elle est à 7 km au NNE du chef-lieu et donc plus proche de Grenoble que celui-ci, mais néanmoins «station verte de vacances». Une station de ski alpin (14 pistes et 12 remontées) a été aménagée sur le revers du crêt de la Grande Roche Saint-Michel à l’est, qui culmine au sud au pic Saint-Michel (1 956 m); s’y ajoutent de nombreuses pistes de ski nordique; maison du Parc du Vercors au village, musée des automates, institut médico-éducatif, voyages Guiderama (25 sal.). La commune est aux sources de la Bourne qui coule vers le sud, et du Furon qui va vers le nord, tous deux affluents de l’Isère; deux routes mènent à Grenoble, l’une par Sassenage et l’autre par Seyssinet-Pariset. Le nom de la commune était seulement Lans avant 1947. Sa population est passée par un maximum à 1 300 hab. en 1846, un minimum à 690 en 1968; elle a plus que triplé depuis et a encore gagné 270 hab. de 1999 à 2004. Lans a plus de résidences secondaires (820) que de résidences principales.