Canton de Vizille7 600 hab. (Vizillois), 1 051 ha dont 413 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 17 km au sud de la préfecture sur la rive droite de la Romanche au passage des routes nationales 91 vers Briançon et 85 vers Gap. Elle tient un verrou à l’entrée de la montagne, depuis longtemps place forte; mais son grand château date du 17e siècle. Racheté au 18e par un industriel grenoblois, il fut en partie occupé par une usine textile, et très remanié au 19e s., mais avec une certaine unité de style. Il devint en 1924 propriété d’État et résidence des présidents de la république, avant d’être cédé au département en 1973. C’est en ce lieu que se tint le 21 juillet 1788 la première réunion des «trois ordres» du Dauphiné, préfiguration des États généraux de 1789. C’est pourquoi le département a ouvert au château un grand musée national de la Révolution française. Le château est entouré d’un vaste parc de 100 ha, clos mais ouvert au public, avec une belle roseraie et, aux sources de la Reine, un élevage de truites. Vizille a un collège et un lycée publics; supermarchés Intermarché (45 sal.) et Champion (45 sal.), Bricomarché (20 sal.), transports de voyageurs Sem VFD (35 sal.). Elle fut une ville industrielle, spécialisée dans le textile et le papier; il n’en reste plus guère que la papeterie Vicat (170 sal.). Vizille a eu 3 000 hab. en 1846 et sa population a presque constamment augmenté depuis. Elle a gagné 430 hab. de 1999 à 2004. Le canton a 28 700 hab., 17 communes, 16 471 ha dont 6 405 de bois. Il se partage entre périurbain grenoblois et communes de montagne. La plus connue de celles-ci est certainement Chamrousse (530 Chamroussiens, 1 329 ha dont 650 de bois, à 1 650 m), à l’angle NE du canton où elle monte à 2 448 m au Grand Van sur la crête de Belledonne. La station de ski alpin, sous le Croix de Chamrousse qui monte à 2 250 m, dispose de 38 pistes et 26 remontées mécaniques; deux routes en lacets, chacune de 20 km, permettent d’y accéder depuis Uriage. Chamrousse n’est une commune que depuis 1989 et relève en partie du canton de Domène; elle a été formée à partir de sections des trois communes voisines (Vaulnaveys-le-Haut, Séchilienne et Saint-Martin-d’Uriage), affirmant ainsi son entière orientation vers les loisirs. Elle avait déjà plus de 1 600 résidences secondaires en 1999, pour 220 résidences principales. L’urbanisation du Recoin de Chamrousse empiète sur Saint-Martin-d’Uriage. La société Chamrousse-Développement, du groupe Transmontagne, emploie 150 personnes à la gestion de la station et des remontées mécaniques; maison de soins spécialisée pour enfants. Séchilienne (770 Chichilins, 2 147 ha dont 700 de bois) est à 8 km à l’est de Vizille à la sortie des gorges de la Romanche; son ban s’étire vers le nord sur les pentes boisées du massif de Belledonne, culminant à 1 621 m au-dessus de Livet-et-Gavet et à 1 547 m au pic de l’Œilly. La réserve naturelle du lac Luitel (17 ha) est près du col de même nom sur la route de Chamrousse. Les Ruines de Séchilienne sont un chaos naturel, très surveillé en raison de réels risques d’éboulement de masse sur la rive droite de la Romanche. La commune a une centrale électrique, mais n’a pas conservé ses anciennes industries. Sa population augmente depuis les 470 hab. du minimum de 1975, et elle a gagné 100 hab. de 1999 à 2006; mais elle eut 1 650 hab. en 1836. Saint-Barthélemy-de-Séchilienne (530 hab., 1 210 ha dont 900 de bois) est juste en face, à 450 m, et inclut le haut village du Sappey à 1 022 m; de plus de 1 000 hab. en 1836, sa population était descendue à 360 entre 1950 et 1975 et a un peu repris ensuite mais, cas plutôt rare, elle diminue à nouveau sensiblement depuis 1990: elle a perdu une centaine d’habitants dans les années 1990, 80 encore de 1999 à 2006. Laffrey (320 Fredeyards, 672 ha dont 280 de bois), 7 km au sud de Vizille, à 910 m, est une petite commune, mais connue à plusieurs titres: par le lac de Laffrey (120 ha), dont elle n’a toutefois que l’extrémité nord, relayée par le lac Mort au NE; par la montée de la N 85 ou «côte de Laffrey», redoutable en temps de verglas; par le fait qu’il s’agit de la «route Napoléon» évoquant la «rencontre de Laffrey» entre la troupe de l’ex-empereur et les troupes royales à l’ouverture des Cent jours, le 7 mars 1815. Une statue équestre du général-empereur a été érigée à la sortie sud du village dans la «prairie de la Rencontre». La commune a gagné 50 hab. de 1999 à 2006. Saint-Jean-de-Vaulx (460 Sanjaraux, 1 073 ha dont 350 de bois) est à 2 km SO de Laffrey sur le même plateau de Matheysine, à 1 000 m, et drainée vers le sud par la rivière de Vaulx qui descend vers le Drac. Au nord de Laffrey et en contrebas, Saint-Pierre-de-Mésage (680 Mésageois, 703 ha dont 496 de bois) disperse ses maisons et ses trois centrales électriques sur le versant gauche et le fond de vallée de la Romanche au sud de Vizille. Notre-Dame-de-Mésage (1 200 Mésageois, 453 ha) lui succède au nord, en face de Vizille; elle a deux belles chapelles romanes du 12e s. La commune n’avait que 270 hab. en 1975 et a connu une croissance spectaculaire de 1975 à 1990 comme banlieue de Vizille. Le reste du canton est plus directement dans la mouvance de Grenoble, soit le long du Drac (Champ-sur-Drac et deux communes d’amont), soit en banlieue sud-est à Jarrie, Brié-et-Angonnes, Vaulnaveys-le-Haut. 1 800 hab. (Briétois), 970 ha, commune du département de l’Isère dans le canton de Vizille, 6 km au nord du chef-lieu et en banlieue SE de Grenoble, surtout résidentielle; petite fabrique de matériel de laboratoire Presi (30 sal.). La commune a réuni deux paroisses dès 1790; elle n’avait que 400 hab. dans les années 1930, 670 en 1968, et a fortement augmenté ensuite (1 500 hab. en 1975). Elle a encore gagné 440 hab. de 1999 à 2006 (+24%), dépassant ainsi largement 2 200 hab. 3 300 hab. (Chenillards), 892 ha dont 257 de bois, commune du département de l’Isère dans le canton de Vizille, 5 km à l’ouest du chef-lieu dont elle est séparée par le promontoire du Beauplat (1 281 m) qui domine la confluence du Drac et de la Romanche; le territoire communal va jusqu’au confluent. La papeterie Avery (360 sal.) s’est spécialisée dans les adhésifs (groupe états-unien Dennison); étiquettes Etig-Alp (30 sal.), entreposage GLD (40 sal.). Le nom actuel de la commune est de 1902; elle fut auparavant Champ, ou Le Champ-près-Vizille. De 350 hab. vers 1890, la population communale a régulièrement augmenté, passant par 1 000 hab. en 1926, 2 000 en 1960, 3 000 en 1982; mais elle a perdu 110 hab. de 1999 à 2005. Au sud, centrale électrique et gare à Saint-Georges-de-Commiers (1 900 Saint-Georgeois, 1 462 ha dont 750 de bois), d’où part le train touristique de La Mure (20 sal.) et qui a une petite entreprise de travaux publics (Sonzogni, 25 sal.); la commune n’avait que 820 hab. en 1968 et croît depuis (+90 hab. de 1999 à 2004). Le village de Notre-Dame-de-Commiers (380 Commérots, 479 ha) est à 515 m d’altitude, au-dessus d’un grand barrage sur le Drac, établi en 1965, de 40 m de haut, retenant un lac de 165 ha et 34 Mm3 qui s’étire sur plus de 4 km en aval du barrage de Monteynard; la centrale a 60 MW et peut fournir 290 GWh par an. La commune a gagné 90 hab. de 1999 à 2007. 4 000 hab. (Jarrois), 1 326 ha dont 300 de bois, commune du département de l’Isère dans le canton de Vizille, d’habitat quelque peu dispersé, 4 km au NO du chef-lieu. Elle s’étend des portes d’Échirolles au confluent de la Romanche et du Drac et inclut la réserve naturelle de la Haute-Jarrie (7 ha). Elle offre des ruines du château de Bon Repos au centre du finage, elle bénéficie d’une gare et d’un collège public. Le quartier industriel de Basse-Jarrie, sur la rive droite de la Romanche, comprend un ensemble industriel assez consistant: grosse usine chimique Arkema du groupe Total (580 sal.), mais en réduction d’effectifs; métallurgie du zircon Cezus du groupe Areva (250 sal.); aéraulique industrielle Omega Concept (groupe Cofathec, 210 sal.); fabrique de pierres fines de synthèse Le Rubis du groupe Dalloz (rubis et saphirs, 75 sal.), chaudronneries Capelli (45 sal.) et Cic Orio (30 sal.), gaz industriels de L’Air Liquide (35 sal.), installations thermiques Sogit (45 sal.). Jarrie avait un millier d’habitants vers 1900, le double vers 1950; sa population a stagné jusqu’en 1975 puis a crû à nouveau jusqu’en 1999 - elle a perdu une centaine d’habitants entre 1999 et 2004. La ville est le siège de la communauté de communes du Sud Grenoblois (16 communes, 26 700 hab.), qui inclut Vizille. Voisines de Jarrie, Montchaboud (340 Montchabouillards, 196 ha) à l’est près de Vizille à 520 m et Champagnier (970 Champagnards, 661 ha) à l’ouest, voisine de Pont-de-Claix, complètent la partie nord-occidentale du canton de Vizille. À Champagnier, qui avait 540 hab. en 1962 et poursuit sa croissance (+120 hab. de 1999 à 2006), une fabrique d’élastomères (230 sal.) du groupe italien Polimeri est issue du centre chimique voisin de Rhône-Poulenc à Pont-de-Claix. 3 100 hab. (Vaulnaviards), 1 986 ha dont 800 de bois, commune du département de l’Isère dans le canton de Vizille, 7 km NNE du chef-lieu, au bord du Vernon qui descend vers Vizille et la Romanche, mais voisine d’Uriage. Surtout résidentielle, la commune a un territoire qui monte à l’est sur les pentes du Belledonne jusqu’à Chamrousse, englobant la forêt de Prémol où se cache une ancienne chartreuse. La commune a eu 1 600 hab. de 1831 à 1891, 1 100 dans les années 1930, et a crû surtout après 1962 (1 300 hab.) et a gagné 200 ha. de 1999 à 2006. Une partie du finage a été abandonnée en 1989 pour contribuer à former la commune nouvelle de Chamrousse. Sa voisine du sud Vaulnaveys-le-Bas (1 200 hab., 1 190 ha) a toujours eu deux fois moins d’habitants, et a suivi les mêmes variations démographiques au moins jusqu’en 1999, mais n’a gagné qu’une vingtaine d’habitants de 1999 à 2007. |