Canton de Meylan

Meylan

19 000 hab. (Meylanais) dont 300 à part, 1 232 ha, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 7 km au NE de Grenoble, dont elle est séparée par la commune de La Tronche; elle est dotée de deux collèges et un lycée publics, deux cliniques. La commune n’avait que 900 hab. au début du 20e s.; elle est passée à 1 700 en 1954 puis sa population a vigoureusement augmenté (6 500 hab. en 1968, 14 600 en 1982).

Son territoire est bordé au sud par la rive droite de l’Isère et dessine un grand lobe de méandre vers le sud dans le quartier vert de la Taillat, où un étang est à l’abri de la digue qui longe la rivière. La commune est traversée par la N 90 et, au contact de la ZIRST et des espaces verts méridionaux, par l’A 41 (deux échangeurs). Plusieurs parcs et jardins égaient le centre-ville. À la pointe occidentale de la commune se tient un grand centre commercial avec un hypermarché Carrefour (640 sal.) et les zones d’activité des Buclos et des Sources, plus un centre théologique.

Meylan est surtout connue pour sa ZIRST (Zone pour l’innovation et les réalisations scientifiques et techniques), devenue en 2005 Inovallée, qui se prolonge vers l’est à Montbonnot et qui est complétée au nord par le jardin d’entreprises de Maupertuis. Elle a accueilli de nombreux établissements, dont le gros bâtiment du CNET (Centre national d’étude des communications), centre Norbert Segard de France-Télécom, qui emploie 550 personnes. Les technologies avancées sont évidemment bien représentées, mêlées à des activités plus banales de services aux bureaux et à l’industrie. Schneider Electric a 960 salariés en plusieurs unités, en partie héritières de Merlin-Gérin; Roche Diagnostics (groupe pharmaceutique suisse Hoffmann-La Roche) a 450 salariés.

La Société Générale (banque) a installé à Meylan ses bureaux grenoblois (370 sal.). La recherche et la production en électronique mobilisent Sames Technologies (220 sal., matériel de traitement de surfaces, groupe Excel), la Grenobloise d’Électronique et d’automatisme (Ges, 200 sal.), Dolphin (140 sal.), les instruments d’optique Team Photonics (80 sal.), les machines de bureau Xerox (100 sal.) et Honeywell (70 sal.), Eservglobal (75 sal.), plus les négoces d’équipements électroniques Applied Materiels (320 sal., états-unien) et Tokyo Electron (75 sal.).

L’informatique réunit Atos Origin (370 sal.), Data Systems (210 sal.), GFI (110 sal.), Sopra (110 sal.), Thales (85 sal.), Metrologic (65 sal.). Dans les services aux entreprises, apparaissent la gestion comptable KPMG (60 sal.), la société de gardiennage Securitas (300 sal., suédois), les nettoyages Framex (210 sal.) et ASN (50 sal.), l’entretien d’espaces verts ISS (60 sal.), la Générale des Eaux (95 sal.) pour le traitement des eaux.

Le canton a 30 000 hab., 4 communes, 4 037 ha dont 1 437 de bois: les trois autres communes sont Corenc, La Tronche et Le Sappey-en-Chartreuse (950 Sappeyards, 1 513 ha dont 977 de bois), à 1 014 m. Celle-ci est tout entière en montagne, occupant un val synclinal fermé au sud-est par le crêt du mont Saint-Eynard, au nord-ouest par le crêt qui va du mont Rachais au Chamechaude, où le relief monte à 2 082 m. Par Le Sappey passe la route de Grenoble au centre du massif de la Chartreuse, qui sort de la commune par le col de Pulaquit. Une station de ski (12 pistes, 11 remontées) a été aménagée sur l’ombrée du revers du Saint-Eynard, où a été érigé tout au sud le fort Saint-Eynard, accessible du Sappey par une route en lacets de 4 km et qui offre un vaste panorama dominant Grenoble. La population du Sappey («en Chartreuse» depuis 1947) augmente depuis les 230 hab. de 1962; elle a gagné une cinquantaine d’habitants de 1999 à 2004; la commune a 140 résidences secondaires.


Corenc

3 900 hab. (Corençais), 650 ha, commune du département de l’Isère dans le canton de Meylan, juste au nord de celle-ci à 467 m. Son territoire monte jusqu’au fort Saint-Eunard à la limite du Sappey. Elle est surtout résidentielle, mais héberge les bureaux de la Banque Populaire des Alpes (270 sal.) et une entreprise de nettoyage de 300 emplois (L’Entretien immobilier); collèges public et privé, lycée public. Corenc avait 800 hab. en 1911, 2 500 en 1954 et a progressé modérément ensuite, mais perdu 70 hab. de 1999 à 2007.


Tronche (La)

6 700 hab. (Tronchois) dont 250 à part, 642 ha dont 200 de bois, commune du département de l’Isère dans le canton de Meylan, juste à l’ouest du chef-lieu en bordure de la commune de Grenoble. La commune monte au nord jusqu’au crêt du mont Rochois et elle est bordée au sud par la rive droite de l’Isère, qui y dessine deux grands méandres. Sur le lobe convexe du Sablon, une zone d’activités jouxte des cimetières. Le lobe suivant en aval est occupé par le quartier grenoblois de l’Île Verte. Le long des rives se sont établis le centre hospitalier universitaire de Grenoble et l’hôpital civil (depuis 1913), séparés par les facultés de médecine et de pharmacie. La ville a un lycée public et un privé; elle offre le musée Hébert en centre-ville, dans l’ancienne maison de l’artiste peintre Ernest Hébert (1817-1908), depuis 1935. Hors le complexe hospitalo-universitaire, La Tronche n’a que d’assez petites entreprises: appareils électriques Depagne (90 sal.), ingénierie Betrec (45 sal.), logiciels médicaux Praxim (40 sal.), comptabilité Coges In Extenso (35 sal.); distribution de chaleur Cciag (45 sal.) et Idex (30 sal.), agence de voyage American Express (40 sal.), centre funéraire intercommunal (60 sal.), studios de France-3 (75 sal.) et TDF (35 sal.), magasin de sports Décathlon (80 sal.); au SE en bord d’Isère, usine d’incinération et de traitement de déchets Vivendi (Dauphinoise de Tri, 85 sal.). La N 90 à quatre voies passe au sud de la commune, donnant accès à l’A 41, avec un échangeur. La Tronche a eu 1 700 hab. en 1850, 2 800 en 1900, a connu une forte croissance au début du 20e siècle (5 600 hab. en 1931) et culminé à 8 000 hab. en 1968, mais s’est ensuite dépeuplée, perdant encore près de 400 hab. de 1999 à 2007.