Canton de Saint-Égrève

Saint-Égrève

15 700 hab. (Saint-Égrèvois), 1 088 ha dont 250 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 8 km NNO de la préfecture dans la cluse de Grenoble, rive droite. Le relief est dans le Parc de la Chartreuse, où le finage monte jusqu’à 1 298 m au crêt du Néron. La commune s’est ménagé quelques espaces verts et la ville soigne son fleurissement; collège public, maison familiale rurale, centre hospitalier public spécialisé (440 lits de psychiatrie, 1 400 employés). La population communale est passée de 1 300 hab. en 1851 à 2 700 en 1900, 4 300 en 1954, et a fortement augmenté ensuite jusqu’en 1990.

Saint-Égrève est une active banlieue, dont les principales usines sont E2V (English Electric Valve, ex-Atmel acquis en 2006, 510 sal., britannique) en électronique, Raymond (RG, 300 sal.) pour les fixations techniques en plastique, Vitechnologie (lasers, 50); cimenterie Vicat (75 sal.), menuiserie DHS (L’Autre Fenêtre, 45 sal.), téléphonie Nextiraone (40 sal.), bâches et stores TMV (M. Store, 40 sal.), traitements de surfaces Cmi (40 sal.), bétons Escolle (30 sal.).

La ville est néanmoins très tournée vers le tertiaire et les services: ingénieries VIT (70 sal.) et Geser (50 sal.), installation de réseaux Trema (45 sal.), conditionnement à façon Sico (60 sal.), montage industriel Cgmi (30 sal.); nettoyage Nera (170 sal.), blanchisserie Modern Service (30 sal.), gardiennage Securitas (40 sal.), travaux publics Eurovia (Vinci, 200 sal.) et transports Fouver-Mercier (120 sal.), Calberson (100 sal.), Alpes-Denrées (40 sal.), Cetup (40 sal.), Sernam (30 sal.), TSM (30 sal.). Elle a un hypermarché Carrefour (360 sal.) et des grands magasins (meubles Alinea 130 sal., bricolage Leroy-Merlin 140 sal., Boulanger 50 sal., Decathlon 45 sal., Macsport 30 sal.); supermarché Leader Price (25 sal.), conditionnement de cosmétiques Sico (60 sal.) et distribution de médicaments Cerp (70 sal.), de fournitures pour automobiles Durand (60 sal.), de boissons France-Boissons (55 sal.), de matériel électrique VDI (45 sal.), de meubles (Yvrai, 30 sal.).

Le canton a 24 600 hab., 7 communes, 7 797 ha dont 4 124 de bois. Il occupe la pointe méridionale du massif de la Chartreuse et, au pied, inclut Saint-Martin-le-Vinoux et Fontanil-Cornillon. Proveysieux (480 Proveysards, 2 037 ha dont 1 700 de bois), 3 km au nord de Saint-Égrève à 516 m, occupe la vallée synclinale du Tenaison de la Vence et atteint ainsi le col de la Charmette à 1 261 m, entre la crête des Rochers de Cornillon et de Chalves à l’ouest et le sommet de la Pinéa (1 771 m) à l’est. Elle s’était dépeuplée de 1846 (650 hab.) à 1960 (210 hab.) mais sa population a augmenté ensuite. De l’autre côté des Rochers, à l’ouest, Mont-Saint-Martin (100 Saint-Martiniens, 531 ha dont 200 de bois) est une minuscule commune nichée dans un vallon, à 760 m; sa population était tombée à 20 hab. en 1968.

À l’est, Quaix-en-Chartreuse (750 Quailards, 1 809 ha dont 993 de bois) s’étage en adret à 525 m, au-dessus de la vallée de la Vence, qui débouche en plaine à Saint-Égrève; le village est le siège de la communauté de communes du Balcon Sud de la Chartreuse (5 communes, 2 400 hab.). Le nom originel de Quaix a été complété en 1968; le minimum de population a été de 240 hab. en 1962, le maximum de 780 en 1846. Le cirque de tête de la Vence, au NE du canton, est occupé par la petite commune de Sarcenas (140 Sarcenais, 776 ha), la plus montagnarde du canton, à 1 100 m; elle n’avait pas 70 hab. en 1954 et 1962 et a gagné une vingtaine d’habitants de 1999 à 2005. La route de Grenoble à Saint-Pierre-de-Chartreuse s’y élève à 1 326 m au col de Portes et la commune monte aussi à la Pinéa au NO au Chamechaude (2 082 m) au NE, sur le versant duquel a été aménagée une station de ski associée au Sappey (12 pistes, 11 remontées).


Fontanil-Cornillon

2 500 hab. (Fontanilois), 550 ha dont 331 de bois, commune du département de l’Isère dans le canton de Saint-Égrève, juste au nord du chef-lieu dans la cluse de Grenoble au pied de la Chartreuse, à 10 km de la préfecture. La commune résulte d’une fusion ancienne (1818) mais s’est nommée simplement Fontanil jusqu’en 1941. Elle est fleurie (trois fleurs) et a un lycée professionnel public. Le rocher du Cornillon, au-dessus de la ville, fut jadis couronné par un château fort delphinal; une maquette est exposée en ville. De 400 hab. en 1936 et 590 en 1962, la population est passée à plus de 2 000 en 1990; elle a encore gagné 160 hab. de 1999 à 2005.

Les entreprises sont assez diversifiées mais plutôt de petite taille, à l’exception d’une fabrique d’échangeurs de chaleur Vicarb du groupe Alfa-Laval (210 sal.): tôlerie Sotelem (50), électronique ID3 (30 sal.), imprimerie Rayprint (25 sal.); viandes Abag (20 sal.), surgelés Toupargel (45 sal.). En raison de sa position, la commune accueille plusieurs transporteurs: Bourgey-Montreuil Chimie (120 sal.), Coing (100 sal.), Allemand (65 sal.), Laffond (50 sal.), Schenker-Joyau (40 sal.), Colicom (35 sal.), Graveleau (30 sal.), autocars Eyraud (35 sal.); garage de poids lourds Volvo-Renault (Bernard Trucks, 60 sal.); assainissement (Dauphinoise Aquapole, 45 sal.), recyclage Srpm (35 sal.).


Saint-Martin-le-Vinoux

5 200 hab. (Saint-Martiniers), 1 006 ha dont 650 de bois, commune du département de l’Isère dans le canton de Saint-Égrève, juste au nord de Grenoble, à la pointe extrême de la Chartreuse. Sur le relief, le territoire communal occupe un vallon monoclinal entre le puissant crêt d’urgonien du mont Néron à l’ouest (1 298 m) et le crêt parallèle du tithonique du mont Rachais (1 048 m) à l’est, au-dessus de La Tronche. Mais l’habitat se tient au pied de la montagne, en continuité avec celui de Grenoble. Le quartier de Pique Pierre et Buisserate, sur la rive droite au pied de la Chartreuse et longé par une gare de triage, est classé en «zone urbaine sensible». La banlieue est surtout résidentielle, avec un collège public, un centre d’aide par le travail et quelques entreprises de services comme les sociétés d’informatique Winsoft (50 sal.), Auphys (40 sal.) et Viveris (30 sal.), l’ingénierie Soprane (25 sal.); de bâtiment et services associés comme les ascenseurs Schindler (190 sal.), les nettoyages Orion (250 sal.) et Penauille (190 sal.), le génie climatique Streiff (80 sal.), la distribution de chaleur E2S (30 sal.), la maçonnerie Cuynat (80 sal.); négoces d’aéraulique Johnson Controls (35 sal.), de produits laitiers Broc (25 sal.); transports Alloin (40 sal.), Guigard (40 sal.) et Ziegler (25). La commune n’avait que 900 hab. en 1911 et sa population a crû ensuite jusqu’en 1958 (5 800 hab.); elle a diminué ensuite jusqu’en 1999.