Canton de Firminy

Firminy

19 600 hab. (Appelous) dont 260 à part, 1 045 ha dont 232 de bois, chef-lieu de canton du département de la Loire dans l’arrondissement de Saint-Étienne, 12 km OSO de la préfecture dans la vallée de l’Ondaine à 468 m. Le gentilé, apparemment du 19e s., vient du tablier de cuir des cloutiers, qui se nommait en occitan la pelou et qui a fini par désigner le cloutier lui-même. Firminy est une ville industrielle du sillon houiller, marquée par la sidérurgie avec sa voisine Unieux. Le charbon y fut extrait du 17e s. à 1918, la clouterie s’y développa au 18e s.; au 19e s., l’aciérie locale fut une des bases du groupe Creusot-Loire. La ville fut un haut lieu des mouvements ouvriers, marqué notamment par la grève de 1869 où la société mutualiste La Fraternelle joua le rôle d’un syndicat avant la lettre. La population, qui était de 12 000 à 15 000 hab. à la fin du 19e s., était montée à 26 100 en 1962 et a chuté depuis, parallèlement à la baisse des emplois industriels.

Firminy conserve néanmoins un assez solide ensemble d’emplois: la forge Aubert & Duval du groupe Eramet (260 sal.) et l’aciérie Ugine-Imphy (usine de l’Ondaine, 120 sal.), les machines Clextral (175 et 50 sal.) pour l’industrie alimentaire, les rayonnages métalliques Lapoujade du groupe Gipri (110 sal.); les plastiques Autobar (320 sal., groupe britannique); chaudronnerie Firminox (35 sal.), mécanique Bonnavion (25 sal.), passementerie Brun (25 sal.). Firminy accueille un Géant Casino (125 sal.) et un centre Leclerc (90 sal.) et des sociétés de services comme la blanchisserie Initial BTB (90 sal.) ou le nettoyage urbain Sita (45 sal.), la gestion d’immeubles HMF (35 sal.).

Elle a pour originalité l’un des plus grands ensembles architecturaux de l’équipe Le Corbusier à Firminy-Vert au NE, commandé par le maire-ministre Eugène Claudius-Petit en 1953 et dont l’église-musée est en cours d’achèvement; on voit aussi à Firminy, au sud, le château des Bruneaux du 18e s., propriété municipale où se tiennent des expositions et qui abrite un écomusée, avec mine-témoin et parc «médiéval». La ville est équipée d’un centre hospitalier public (216 lits médicaux, 440 en tout), d’un collège public et un privé, d’un lycée général et un lycée professionnel publics.

Le canton a 33 200 hab., 5 communes, 3 208 ha dont 662 de bois; il est limitrophe de la Haute-Loire. Fraisses et Unieux sont proches de Firminy. Au-delà, Saint-Paul-en-Cornillon et Caloire se partagent les deux côtés des gorges de la Loire. Caloire (280 Calois, 470 ha), dont le nom devrait s’écrire Çaloire car il signifiait «en-deçà de la Loire», vue du Forez, où elle dépendait de Saint-Maurice-en-Gourgois dont elle a été séparée sous la Révolution, est en fait la seule commune de l’agglomération de Saint-Étienne à se trouver précisément «au-delà» du fleuve; mais son territoire est très petit. Il occupe surtout le versant gauche des gorges de la Loire au-dessus du lac de Grangent, à 540 m. La population augmente depuis 1968 (100 hab.), ajoutant une cinquantaine d’habitants entre 1999 et 2007.

Saint-Paul-en-Cornillon (1 300 Cornillonnais, 372 ha dont 150 de bois), 4 km à l’ouest de Firminy, à 450 m, qui avait 600 habitants dans les années 1950 et 1960, a profité aussi un peu de l’exurbanisation et de ses espaces verts, mais sa population n’a plus augmenté après 1999. Le village est dans une presqu’île formée par un lobe de méandre de la Loire au début des gorges, avec restes de château fort; route et voie ferrée suivent la rive droite; pont du centenaire en travers du lac de Grangent, teinturerie de la Paix (25 sal.).


Fraisses

4 000 hab. (Fraissillous), 463 ha, commune du département de la Loire dans le canton de Firminy, 2 km au SO du chef-lieu dans la vallée de l’Ondaine sur le sillon houiller, à 465 m. La ville a été marquée par l’installation de l’aciérie Holtzer en 1829, orientée vers les progrès technologiques et qui y a encore créé un laboratoire en 1931, mais qui a disparu. La mairie occupe l’ancienne villa du directeur des aciéries, qui date de la fin du 19e s., et la ville comprend plusieurs cités-jardins de l’entre-deux-guerres; château Dorian du 19e s., à la même famille, avec parc. La ville est devenue surtout résidentielle mais sa population diminuait depuis 1975 où elle avait atteint 4 300 hab. (sdc); elle a repris 120 hab. de 1999 à 2007. Fraisses a une fabrique de cyindres de laminoirs (110 sal.) du groupe suédois Akers; négoce de métaux (GMF, 30 sal.), outillage mécanique Sogelam (30 sal.), machines pour agro-alimentaire Emsens (20 sal.).


Unieux

8 400 hab. (Unieutaires), 858 ha, commune du département de la Loire dans le canton de Firminy, juste à l’ouest du chef-lieu dans la vallée de l’Ondaine, face à Fraisses, à 460 m. Plus encore que Fraisses, elle a été marquée par les aciéries Holzer (1829) et Verdié (1845), où fut inventé en 1867 le premier four Martin. Mais, après avoir augmenté entre 1945 et 1975 où elle atteignit 9 100 hab., sa population diminue. Une usine d’alliages Imphy (120 sal., groupe Mittal) maintient une activité métallurgique en fabriquant des feuillards d’inox et de nickel; fonderie de bronze et alliages FIP (25 sal.), vannes et manchons Flowserve (30 sal.), mécanique Sagne (30 sal.). Vers l’ouest, le territoire communal touche à la rive droite des gorges de la Loire face à Caloire. Le lac de Grangent y enserre la presqu’île du Pertuiset, dont le sommet est à 546 m; réserve naturelle de 330 ha dans la commune; collège public, supermarché Champion (50 sal.).