Canton de la Pacaudière

Pacaudière (La)

1 200 hab. (Pacaudois), 2 061 ha, chef-lieu de canton du département de la Loire dans l’arrondissement de Roanne, 24 km au NO de Roanne sur la N 7. Le village, à la retombée des monts de la Madeleine, servit jadis de relais de poste à mi-chemin de Lapalisse, quand il n’était qu’un hameau du Crozet. Il a conservé plusieurs belles maisons renaissance; château renaissance du Petit Louvre à vaste toiture; quelques étangs dans la plaine. Le village a un collège public et quelques ateliers, surtout les pièces de moteurs d’avions GKN Aerospace (états-unien, 50 sal.) et la confection Pacau Couture (50 sal.). La commune a eu 2 000 hab. dans les années 1880 puis sa population n’a guère cessé de diminuer.

Le canton a 4 400 hab., 9 communes, 18 760 ha dont 3 302 de bois. Limitrophe des départements de l’Allier et de la Saône-et-Loire, il est le plus septentrional du département, partagé entre les monts de la Madeleine à l’ouest et le bassin de Roanne à l’est. Il ne reste à peu près rien de l’ancienne industrie textile. Son relief culmine à 1 027 m à la Pierre du Charbonnier, à l’angle SO dans la commune de Saint-Bonnet-des-Quarts (370 Saint-Bonicardins ou «Chats», 3 245 ha dont 2 000 de bois), dont le village est à 9 km au SO du chef-lieu, à 412 m; la commune n’a guère cessé de se dépeupler depuis les 1 300 hab. des années 1850 à 1890; elle a perdu encore une trentaine d’habitants entre 1999 et 2006.

Le Crozet (300 Crozetais, 1 331 ha), juste au-dessus de La Pacaudière à 450 m, à 1 km à peine dans un vallon descendant de la Madeleine, était la place forte locale, à la tête d’une châtellenie; «petite cité de caractère», il lui en reste une porte, ainsi que des maisons renaissance et un reste de donjon, une halle ancienne; musée local historique. La commune a été créée en 1872 à partir du territoire de La Pacaudière, avec 610 hab.; montée à 730 hab. en 1886, sa population a diminué jusqu’en 1975 puis à peu près stabilisée; elle a perdu une dizaine d’habitants de 1999 à 2004. Le Crozet est néanmoins le siège de la communauté de communes du pays de La Pacaudière, qui correspond au canton.

Saint-Martin-d’Estréaux (970 hab., 2 960 ha dont 260 de bois, à 470 m) est à la limite de la région sur la N 7, dans la partie septentrionale des monts de la Madeleine, traversés en tunnel par la voie ferrée de Moulins à Roanne (gare). Elle s’orne d’un château du 16e s., remanié aux 18e s. et vers 1900. Le monument aux morts se signale par une énergique déclaration contre les guerres: «La guerre aura-t-elle enfin provoqué assez de souffrances ou de misères, assez tué d’hommes … pour qu’à leur tour les hommes aient l’intelligence et la volonté de tuer la guerre? … Maudits soient la guerre et ses auteurs!». La commune a quelques petits ateliers dont une fabrique d’aliments du bétail (Sfna, 30 sal., groupe Evialis ex-Guyomarc’h) et un élevage-abattage de volailles et lapins (Valyre, 45 sal.); transports de viandes TVE 42 (120 sal.), transports Locabo (35 sal.). La commune a eu 2 000 hab. en 1856 et s’est dépeuplée jusqu’en 1954 (1 200 hab.); après une petite reprise jusqu’à 1 450 hab. en 1975, elle a chuté à nouveau et vient encore de perdre 65 hab. (1999-2006).

Sail-les-Bains (230 Sailois, 2 111 ha dont 224 de bois) est comme La Pacaudière au pied du talus de faille de la Madeleine, mais 8 km au NNO. C’était une petite station thermale, où les thermes sont assortis d’un beau parc, et qui a eu plus de 700 hab. en 1886; mais son activité a cessé, tandis que subsiste l’embouteillage de l’eau minérale du Hamel par la société du Parc de Sail-les-Bains; église romane, château de Changy sur l’escarpement au nord du village. Au sud-est du canton sur la N 7 dans la plaine, Saint-Forgeux-Lespinasse (420 hab., 1 619 ha), au bord de la Teyssonne, a une église romane; au NE, subsistent des restes aménagés de l’ancienne forêt de Lespinasse.