Canton de Saint-Symphorien-de-Lay

Saint-Symphorien-de-Lay

1 400 hab. (Symphorinois), 3 357 ha dont 354 de bois, chef-lieu de canton du département de la Loire dans l’arrondissement de Roanne, 18 km au SE de la ville sur la N 7, à 440 m. C’est un village de route, où se voient quelques maisons anciennes, et des commerces et services; tissages TBM Soieries (35 sal.), et Thimonier (25 sal.), produits diététiques Favrichon et Vignon (25 sal.), transports par autocars Guillermin (60 sal.). La population avait culminé à 4 700 hab. en 1856 puis a perdu en 1873 le territoire de Lay; elle avait 3 000 hab. en 1875 et sa population a lentement et continûment décliné jusqu’en 1999; mais elle vient de regagner 240 hab. de 1999 à 2006. L’ancien relais de la Tête Noire est aménagé en centre d’animation des Monts du Beaujolais.

Le canton a 11 800 hab., 16 communes, 25 159 ha dont 2 880 de bois; il est limitrophe du département du Rhône. La communauté de communes du Pays entre Loire et Rhône correspond exactement au canton et siège au chef-lieu. Lay (660 hab., 1 285 ha) est l’ancienne châtellenie, à 1 km à peine au nord du chef-lieu, en déclin depuis son indépendance: elle avait 1 400 hab. en 1876; le village a conservé une enceinte ronde. Fourneaux (550 Fourneausiens, 1 217 ha dont 234 de bois), 5 km ESE du chef-lieu près de la N 7, à 530 m, a un atelier des soieries TBM (40 sal.) et un autre des Teintureries et apprêts du Gand (TAG, 35 sal.). Son finage s’étire NE-SO sur 8 km pour guère plus d’un kilomètre de large, et abrite au sud-ouest le château de l’Aubépin (16e-18e s.), avec terrasse et jardin à la française. Fourneaux a gagné 80 hab. de 1999 à 2005; elle a connu un maximum à 1 350 hab. (1866), un minimum récent à 490 hab. (1982).

Le canton est traversé au nord par la vallée encaissée du Rhins, où se faufile la voie ferrée de Roanne à Lyon; au nord, 13 km au NE du chef-lieu à 420 m, Saint-Victor-sur-Rhins (920 Saint-Victoriens, 1 143 ha) est presque enclavée dans le département du Rhône, à 6 km au NO d’Amplepuis; elle a un centre de convalescence, des ateliers de tissage (J. Passot, 75 sal.) et d’impression sur textile (Style Décor, 20 sal.). La mention «sur Rhins» est de 1901. La population augmente très légèrement depuis le minimum de 1975 (780 hab.); elle avait dépassé 1 400 hab. en 1866 et a gagné 150 hab. de 1999 à 2007.

Régny (1 600 Régnyçois, 1 380 ha) sur le Rhins à 7 km au nord du chef-lieu est une petite cité industrielle, déjà active au Moyen Âge. Elle conserve des maisons anciennes et dispose d’un collège public; mais elle a perdu en 1986 l’usine des crayons Conté, et la fabrique de tissu éponge ex-Jalla, maintenant au groupe italien Zucchi-Bassetti par Descamps (200 sal.), y subsiste difficilement; tôlerie Pothier (30 sal.). La population de la bourgade, qui avait dépassé constamment 2 000 hab. depuis 1896 (sauf de 1936 à 1946) et qui avait atteint un maximum de 2 500 en 1954, décline depuis cette date; elle a perdu 110 hab. de 1999 à 2006.

En aval, l’abbaye de Pradines, ouverte en 1804 dans un château du 17e s., et qui abrite des bénédictines, est sur le territoire de Neaux (450 Novaliens, 1 736 ha dont 400 de bois), village de la N 7 à 400 m, dont le territoire va à l’ouest jusqu’au confluent du Rhins et du Gand. Neaux accueille l’atelier de confection Mado (40 sal.); de 950 hab. en 1846, sa population était descendue à 360 en 1975; elle a reperdu quelques habitants entre 1999 et 2004. Pradines (620 Pradinois, 1 160 ha) est un village du plateau au nord du Rhins, à 450 m, tandis que l’abbaye est au sud du Rhins.

Le Gand traverse tout le canton du SO au NE, encaissé sous les villages de Neaux et Saint-Symphorien. Saint-Just-la-Pendue (1 400 hab., 1 988 ha dont 205 de bois), 10 km au SE du chef-lieu au-dessus de la vallée du Gand à 580 m, fut un centre de tissage de voiles et eut 3 200 hab. en 1872; elle n’a pas cessé de se dépeupler depuis, mais vient pourtant de regagner une centaine d’habitants de 1999 à 2007; il reste un petit tissage (Mondière, 25 sal.), mais la grande entreprise y est une imprimerie (Chirat, 230 sal.). La commune conserve un hôpital local (8 lits médicaux, 90 en tout). Croizet-sur-Gand (230 Crozetois, 598 ha), 3 km au nord de Saint-Just, conserve un tissage (Recorbet, 25 sal.), ainsi que Chirassimont (380 Casamontois, 1 069 ha), 7 km au NE de Saint-Just (Stevtiss, 30 sal.).

Neulise (1 200 Neulisiens, 2 299 ha), 9 km SSO du chef-lieu sur le plateau à 555 m, est sur la N 82 à mi-distance de Roanne et de Feurs, soit un peu moins de 20 km; atelier de métallurgie du zinc de la firme allemande Rheinzink (100 sal.). La commune a beaucoup perdu depuis les 2 500 hab. du 19e s., mais maintient à peu près sa population depuis la dernière guerre et elle a même gagné 110 hab. entre 1999 et 2007. On nomme parfois plateau de Neulise la plate-forme de terrains cristallins vers 500-600 m qui fait le lien entre les monts de la Madeleine et les monts du Lyonnais, et dans lesquels se sont enfoncées les gorges de la Loire. Le plateau sépare la plaine du Forez et la plaine de Roanne et une petite région agricole officielle porte son nom.

À la limite occidentale du canton, Cordelle (790 Cordellois, 2 664 ha dont 256 de bois), 12 km au sud de Roanne à 485 m, borde les gorges de la Loire et le lac de Villerest; elle a gagné 70 hab. de 1999 à 2006. Saint-Priest-la-Roche (280 hab., 1 350 ha), 5 km au SE de Cordelle à 434 m, bénéficie également du lac mais dans une vallée un peu moins encaissée, au bord de laquelle s’accroche le château de la Roche (13e s., refait aux 18e et 20e s.), rejoint par le plan d’eau; spectacles «son et lumière», embarcadère; gare à 3 km du village sur la voie de Roanne à Saint-Étienne, à la sortie d’un tunnel.