Cantons de Saint-Chamond37 900 hab. (Saint-Chamonais, surnom Couramiauds), dont 540 à part, 5 488 ha, chef-lieu de canton du département de la Loire dans l’arrondissement de Saint-Étienne, 13 km au NE de la préfecture dans le sillon du Gier. La ville accueillit au 16e siècle un soyeux italien qui y lança l’industrie du ruban, reprise ensuite par Saint-Étienne alors que Saint-Chamond se spécialisait dans les tresses et lacets. La ville a largement bénéficié au milieu du 20e siècle des avantages que lui a procurés son député-ministre-maire Antoine Pinay (1891-1994, maire de 1929 à 1977), et opérer ainsi à la fois quelques rénovations urbanistiques et des reconversions industrielles. Elle dispose d’un centre hospitalier (200 lits médicaux, 700 en tout) qui fédère aussi l’hôpital de Rive-de-Gier, plus une clinique privée (32 lits), trois collèges publics et un privé, un lycée général et deux lycées professionnels publics dont un hôtelier, trois lycées privés, un institut médico-éducatif. Elle a absorbé trois voisines en 1964, Izieux (10 000 hab.) à l’ouest, Saint-Julien-en-Jarez (4 900 hab.) au NE, Saint-Martin-en-Coailleux (3 900 hab.) au sud, ce qui avait fait passer sa population de 17 000 hab. en 1968 à 40 300 en 1975; mais le nombre d’habitants diminue depuis, signe des contractions de l’industrie, comme dans tout le sillon du Jarez. La métallurgie est la branche la mieux représentée, mais le textile conserve quelques bases. La principale usine est celle de Siemens VAI (ex-Clecim, par l’autrichien VaTech du groupe Siemens), qui fabrique des machines et équipements pour la sidérurgie (320 sal.). L’ancien arsenal a considérablement réduit ses effectifs: le Giat n’emploie plus que 120 salariés (650 en 2004) qui font des armes légères (Famas notamment). Dans la métallurgie encore, les nombreux ateliers sont ceux des tresses métalliques Forissier, en deux ateliers de 140 et 65 sal., au groupe états-unien International Wire; les tubes d’acier Loire-Industrie (90 sal.), du groupe FMDL (Forges et mécanique de la Loire) du Chambon-Feugerolles; mobilier de cuisines pour restaurants Roure (80 sal., à un groupe luxembourgeois); robinetteries Tecalemit (75 sal.), Roforge (30 sal.) et Sofam (30 sal.); tôlerie Loire du groupe Industeel (50 sal.), outillage de presse Loire Étude (Garson, 50 sal.); agrafes métalliques Minet (50 sal.) et métallerie de bâtiment ABC Minet (35 sal.); chaînes et roues dentées Rafer (45 sal.); carrosserie automobile Sofaco (40 sal.), matériel de levage pour aéroports Air Marrel (35 sal.), étaux et serre-joints Dolex 25 sal.), mécanique Richier (25 sal.) et Faure (20 sal.), fours Loire Thermie (Elti, 25 sal.), traitements de surfaces dans l’aluminium Otefal (25 sal.), outils de coupe Eurolame (20 sal.), fonderie Alcome (20 sal.), chaudronnerie Lathuillière (20 sal.); plus un négoce de quincaillerie Spear & Jackson (50 sal.). Le groupe textile Zannier, né d’un artisanat de bonneterie local, a son siège à Saint-Chamond et possède notamment Absorba, Chipie, Levi’s, Kookai, Kenzo; c’est le point fort du textile local, employant 420 salariés entre les bureaux, la centrale d’achats et les entrepôts. Les autres ateliers du textile sont ceux des tissus élastiques Bertheas (100 sal., groupe Cheynet), des rubans Louison (80 sal.), la Blanchisserie industrielle du Centre (65 sal., recyclage de chiffons), la passementerie Manutex (55 sal.), le façonnage AVS Textile (25 sal.), l’ennoblissement Sntdi (Teinturerie et développement d’Izieux, 20 sal.), la confection Volonté de Femmes (20 sal.); négoce de textiles des Tissus des Ursules (25 sal.). S’y ajoutent un atelier de cartons, plastiques et composites (Micel, 55 sal.) et des ateliers de plasturgie: enrobage de fils électriques de la Compagnie générale des Plastiques (75 sal.), films plastiques AgriPolyane (70 sal.) du groupe Adelpro, emballage plastiques LB (25 sal.); cordes et sangles Edelweiss (25 sal.). L’agro-alimentaire n’est représenté que par les salaisons ABC (35 sal.), la préparation de produits alimentaires Eurexia (45 sal.). Du côté du bâtiment et des services se signalent la gestion immobilière Opac (170 sal.), le traitement des eaux de la Générale des Eaux (90 sal.), l’entreprise de couverture Corona (35 sal.) et les travaux publics Appia (45 sal.); informatique Garsys (40 sal.), ingénierie Idestyle (30 sal.), nettoyage Onyx (110 sal.). Un centre Leclerc (180 sal.) est ouvert dans la commune, ainsi qu’un magasin de bricolage Leroy-Merlin (75 sal.). Saint-Chamond a aussi une maison familiale rurale, ainsi qu’une clinique et un Hôtel-Dieu du 17e s. À la Martinière au sud-ouest de la ville, sse montre la prise de l’aqueduc romain du Gier. L’unité urbaine Insee est donnée pour 82 500 hab., l’aire urbaine pour à peine plus (84 900). La ville fait partie de la communauté de Saint-Étienne-Métropole. Le maire est Gérard Ducarre, UMP, également conseiller régional. Les 2 cantons de Saint-Chamond ont 38 100 hab., 2 communes, 8 966 ha dont 1 620 de bois; ils s’étendent perpendiculairement au sillon du Gier. La seconde commune est La Valla-en-Gier (840 Vallauds dont 100 à part, 3 478 ha dont 1 607 de bois), 8 km au sud de Saint-Chamond à 660 m sur les pentes du mont Pilat dans le haut bassin du Gier, en ubac. Son finage monte jusqu’au Crêt de la Perdrix (1 432 m); cascades (saut du Gier), petit lac de barrage en aval du village, un institut médico-éducatif; l’Auberge de la Jasserie emploie 25 personnes. Le Bessat en a été détaché en 1851 et fait partie du canton voisin; la mention «en Gier» a été ajouté en 1923; la commune a eu 2 300 hab. en 1851, et s’est dépeuplée jusqu’à 580 hab. en 1975. |