Canton du Bois-d'Oingt1 900 hab. (Buisantins), 513 ha, chef-lieu de canton du département du Rhône dans l’arrondissement de Villefranche-sur-Saône, 16 km au SO de celle-ci et 29 km au NO de Lyon. Le bourg est dans les collines dominant la vallée de l’Azergues, dans le vignoble du Beaujolais. Il se distingue par l’abondance de ses rosiers; on y voit quelques restes d’enceinte; collèges public et privé, centre de convalescence. La commune cultive 117 ha de vignes. Elle a eu 1 450 hab. en 1886, puis est descendue à 1 000 entre les deux guerres et n’en avait que 910 en 1962; mais sa population augmente depuis; elle a gagné 140 hab. de 1999 à 2005. Le bourg est le siège de la communauté de communes du pays de Bois-d’Oingt, qui correspond au canton. Le canton a 14 100 hab., 18 communes, 14 686 ha dont 2 530 de bois; il est traversé du NO au SE par la vallée de l’Azergues, empruntée par la route et la voie ferrée; il appartient au vignoble du Beaujolais, mais sans l’appellation beaujolais-villages. Chamelet (590 Chamelois, 1 443 ha dont 595 de bois) est la commune la plus septentrionale et la moins viticole (56 ha), à 11 km NO du chef-lieu. Elle a des maisons anciennes, des ruelles plaisantes et une halle aux grains du 16e s.; boulangerie-pâtisserie du Gourmet Beaujolais (40 sal.). De 960 hab. en 1846, sa population était descendue à 370 en 1975; elle augmente depuis et s’est accrue d’une centaine d’habitants entre 1999 et 2007. Létra (760 Letrasiens, 1 464 ha dont 347 de bois), juste en aval, cultive 302 ha de vignes; au nord de la commune, le col routier de Loncin est à 699 m; un centre antialcoolique est établi au château de Létrette (25 sal.). Ternand (630 Ternandais, 1 075 ha), sur les collines de rive droite à 520 m, a 203 ha de vignes. Le village est en colimaçon sur un beau site défensif; il est fleuri, avec maisons anciennes, fresques et crypte à l’église. Son finage atteint 753 m dans la forêt départementale de Brou, à l’ouest. La commune a gagné 80 hab. de 1999 à 2004. Saint-Vérand (1 000 Véranais, 1 758 ha dont 353 de bois), un peu au sud, 6 km à l’ouest du chef-lieu, dans un vallon affluent parallèle à l’Azergues, cultive 403 ha de vignes et accueille une entreprise de nettoyage (Girerd, 80 sal.). Quoique viticole, elle ne doit pas être confondue avec son homonyme de Saône-et-Loire, dont le vignoble est bien plus célèbre. Sa population est passée par 1 200 hab. en 1876, 610 en 1968; elle a gagné 90 hab. de 1999 à 2006. Dans les collines au nord de l’Azergues et proches du chef-lieu, plusieurs villages sont tous viticoles. Sainte-Paule (250 Saint-Pauliens, 750 ha dont 181 de vignes), à 510 m, est le plus septentrional, avec une église romane. Saint-Laurent-d’Oingt (740 Saint-Laurentais, 905 ha dont 429 de vignes à 440 m) et Oingt (530 Iconiens, 392 ha dont 121 de vignes, à 480 m) sont à 3 km NO et NNO du chef-lieu; Oingt, classé parmi les «villages de charme», a conservé l’allure d’un village ancien bien restauré, escarpé, avec ruelles et artisans, une tour féodale et une porte de village, le château de Prosny du 17e s.; la commune est le siège de la confrérie vinicole des Grappilleurs des Pierres dorées depuis 1968. Theizé (1 100 Theizerots dont 60 à part, 1 189 ha), 4 km au NE du Bois-d’Oingt, qui cultive 441 ha de vignes, s’orne du manoir féodal de Rapetour qui a une belle cour renaissance, et du château classique restauré de Rochebonne; la commune offre un musée vinicole, des expositions et concerts dans l’ancienne église. Le syndicat d’initiatives des Pierres dorées y regroupe 40 communes; la commune abrite un institut médico-éducatif. Theizé a eu un maximum de 1 250 hab. en 1886, un minimum de 640 dans les années 1950 et 1960; elle a peu gagné depuis 1999 (+40 hab. en 2007). Un peu plus au nord, Ville-sur-Jarnioux (660 Villesiens, 1 011 ha dont 250 de bois et 153 de vignes) et Jarnioux (550 Jarnoussiens, 420 ha dont 158 de vignes) donnent sur la petite vallée du Morgon; la première s’est accrue de près de 120 hab. de 1999 à 2007, la seconde est restée étale de 1999 à 2005. Jarnioux a un château féodal et renaissance avec six tours, des carrières de «pierres dorées». Plus près du Bois-d’Oingt mais à l’est, la petite Moiré (180 Moréens, 203 ha, à 460 m) n’a que 78 ha de vignes et Frontenas (830 Frontenassiens, 342 ha) 62 ha, mais Bagnols (710 Bagnolais, 735 ha) va jusqu’à 264 ha de vignes, et restaure un château à tours du 15e s. et éléments du 17e, où se tiennent des manifestations culturelles et qui emploie 50 personnes. L’aérodrome dit de Villefranche-Tarare est au pied des collines, dans la commune de Frontenas; il dispose d’une piste bitumée de 1 040 m et d’une piste gazonnée de 1 100 m; aéroclub, vol à voile et base d’hélicoptères, petits ateliers de mécanique et d’électronique. Bagnols avait 330 hab. en 1962 et croît depuis (+40 hab. de 1999 à 2007); Frontenas n’en avait que 210 en 1968, a connu une belle croissance mais vient de perdre 40 hab. entre 1999 et 2004. La partie aval de la vallée d’Azergues est un peu plus diversifiée. Légny (450 Elginois, 397 ha dont 51 de vignes) au pied du Bois-d’Oingt, Le Breuil (370 Breugliens, 563 ha dont 140 de vignes) à 3 km au sud ajoutent quelques vignes; au Breuil, église fortifiée du 15e s., restes du château médiéval et grand château vinicole des Granges. Le Breuil a gagné 70 hab. de 1999 à 2006, Légny une vingtaine de 1999 à 2004. Plus loin, Chessy (1 400 Cassissiens dont 130 à part, 455 ha dont 67 de vignes), 6 km au SE du chef-lieu, est davantage marquée par l’usine de teintures et apprêts textiles Mathelin (45 sal.), comme Châtillon (1 900 Châtillonnais, 1 071 ha), juste en aval de Chessy, par la cimenterie Lafarge (80 sal.). Chessy eut des mines de cuivre du 15e s. à 1877 et l’on y a extrait des pierres précieuses au 19e s. (azurite, smithsonite, malachite) dans les terrains anciens. Il existe encore une bourse d’échange de pierres rares, sans vente et sans but lucratif. Le village a des maisons renaissance, la commune plusieurs manoirs féodaux et une ferme fortifiée, une maison familiale rurale; petit atelier de valves H+ (25 sal.). Chessy a gagné 200 hab. de 1999 à 2006. Châtillon conserve des restes de son ancien château fort, relevés et qui abritent des manifestations culturelles. Un ancien lavoir est devenu le caveau des Grappilleurs des Pierres dorées, confrérie vinique régionale; la commune cultive 153 ha de vignes et a un institut pour déficients auditifs, ainsi qu’un collège public et une société d’aide à domicile (Action Services, 40 sal.). La population châtillonnaise est en augmentation sensible (800 hab. en 1926, 1 500 en 1984). |