Canton de Meyzieu

Meyzieu

28 200 hab. (Majolans) dont 230 à part, 2 301 ha, chef-lieu de canton du département du Rhône dans l’arrondissement de Lyon, 15 km ENE de la préfecture. La commune et le canton sont passés du département de l’Isère à celui du Rhône en 1968. L’espace urbanisé se masse à l’ouest de la commune, en continuité avec Décines-Charpieu mais de l’autre côté de l’autoroute de contournement de Lyon (deux échangeurs). À l’est, a été établie une grande zone industrielle; le fort de Meyzieu, de la ceinture de défense de Lyon, est érigé au sud; le quartier des Plantées, entre le fort et l’ancien centre, est classé en «zone urbaine sensible». Au nord, la commune dépasse le canal de Jonage et s’étend sur la presqu’île qui le longe, englobant la partie orientale du plan d’eau du parc, dont l’île de Miribel, et la moitié du plan d’eau du Grand Large (150 ha), créé comme réservoir de stockage alimenté par le canal de Jonage, au service de la centrale électrique de Cusset. La population de la commune, qui était de 500 hab. au 19e siècle, et de 2 000 à 2 300 entre 1929 et 1954, est brusquement passée à 10 000 en 1968, 20 000 en 1976, mais s’est à peu près stabilisée depuis 1985.

Les principaux établissements sont Gambro (630 sal.), groupe suédois qui fabrique des appareils médicaux, notamment d’hémodialyse; les ventilateurs Flakt Solyvent (Ventec, 180 sal., groupe ABB) et le matériel de ventilation Atlantic (140 sal.); la robinetterie Bayard (220 sal.), au groupe états-unien Tyco; les médicaments Merck (190 sal., allemand); les ascenseurs Renolift (125 sal.); l’outillage minier Sandvik (150 sal.); l’imprimerie-cartonnerie Goossens (110 sal.) du groupe belge Van Genechten - une autre imprimerie (Saciprint, groupe Fiducial) emploie 65 personnes.

D’un plus petit calibre sont les emballages en bois Peinetti (100 sal.), la métallerie Comely (80 sal., équipements routiers), les ateliers d’outillages au carbure de tungstène Polyprofils (80 sal.), de traitement de surfaces Chromalpes (70 sal.), d’enrobage de fils électriques Essex Nexans (70 sal.), d’extincteurs Desautel (75 sal.), de boissons non alcoolisées de l’Européenne d’embouteillage (Orangina, 120 sal.).

Dans le tertiaire émergent un Centre Leclerc (170 sal.), une base logistique des magasins Auchan (120 sal.) et le service après-vente du groupe Carrefour (100 sal.), les transports Giraud (120 sal.); location et négoce d’équipements de chantier Algeco (100 sal., groupe britannique TDR Capital), négoce de quincaillerie Inter Inox (50 sal.); travaux publics Nouvetra (75 sal.), nettoyage de sols Sita (groupe Suez, 75 sal.). La ville a trois collèges publics, un centre de traitement des maladies nerveuses (Clinea, 100 sal.). Elle bénéficie de la nouvelle ligne de tramway (n°3, ex-Lea) qui la relie au centre de Lyon.

Le canton a 49 900 hab., 7 communes, 11 816 ha dont 605 de bois; il est limitrophe des départements de l’Ain et de l’Isère, et a été enlevé à ce dernier pour faciliter l’aménagement du nouvel aéroport de Lyon, qui occupe toute la partie centrale du canton. Il est traversé du nord au sud par la ligne de TGV et par l’A 432 qui la longe, et à l’extrême sud par l’A 43. L’aéroport, finalement dénommé Lyon-Saint-Exupéry, est principalement dans la commune de Colombier-Saugnieu, ainsi que la gare du TGV qui lui est associée. Au sud sur la route de Grenoble (N 6 et A 43), se succèdent Saint-Bonnet-de-Mure et Saint-Laurent-de-Mure. Au nord, le canton est complété par Pusignan et Jonage, celle-ci flanquée de Jons (1 100 Jonsois, 741 ha), au bord du Rhône à 9 km ENE de Meyzieu, limitrophe à la fois de l’Ain et de l’Isère, qui a gagné 115 hab. de 1999 à 2004. Le barrage de Jons sur le Rhône, construit en 1930, régularise le débit du canal de Jonage au profit de la centrale électrique de Cusset; il supporte une bretelle autoroutière (A 432) entre l’A 42 et l’A 43 via l’aéroport Saint-Exupéry.


Colombier-Saugnieu

2 100 hab. (Colombards-Saugnards), 2 762 ha, commune du département du Rhône dans le canton de Meyzieu, 14 km au SE du chef-lieu à la limite du département de l’Isère, dont elle est sortie en 1971. Elle a accueilli l’essentiel des installations de l’aérodrome de Lyon-Saint-Exupéry, jadis dénommé à tort de Satolas, village isérois qui est tout à fait en dehors; et, avec l’aéroport, la gare du TGV qui le jouxte. L’aéroport, qui occupe 2 000 ha, a vu passer 6,8 millions de passagers en 2006, dont 4 M en vol international, et traité 37 000 t de fret aérien. Le trafic est de près de 130 000 mouvements d’avions par an. Il dispose de deux pistes de 4 000 et 2 650 m (deux autres en projet), et d’une aérogare de 56 000 m2 (deux terminaux et fret) pouvant accueillir 9,6 M de personnes par an et 80 000 t de fret. La gare TGV a reçu 402 000 voyageurs en 2006.

La commune n’avait que 700 hab. dans les années 1960; elle est passée à 1 000 en 1980, et a franchi le cap des 2 000 en 1999, puis gagné 150 hab. de 1999 à 2005. Ses emplois sont liés à l’aéroport: Air-France (660 sal.) et sa filiale Regional (50 sal.); Securitas (400 sal., suédois) pour le gardiennage; Aviapartner (300 sal., européen d’origine belge) et France Handling (60 sal., groupe Vinci) pour l’assistance aéroportuaire: Servair, filiale de service d’Air-France (Lyon Air Traiteur, 85 sal.); Brinks (transports de fonds, 85 sal.) et DHL (messageries de la Deutsche Post, 90 sal.); la filiale Duty Free du groupe Hachette (65 sal.); la société de nettoyage Skylogistic (100 sal., filiale de Servair et donc d’Air-France). Le village est situé à l’est de l’aéroport, le TGV et l’A 432 à l’ouest.


Jonage

5 400 hab. (Jonageois), 1 211 ha, commune du département du Rhône dans le canton de Meyzieu, 5 km au NE du chef-lieu. La bourgade est sur une terrasse de rive gauche du Rhône, dont le canal de Jonage suit précisément le talus. C’est ce canal qui reçoit l’essentiel du débit du Rhône; il en achemine les eaux vers la centrale électrique de Cusset à Vaulx-en-Velin. Long de 19 km, il a été creusé de 1892 à 1899 en mobilisant des milliers d’ouvriers. Il passe par le réservoir du Grand Large (150 ha), à Meyzieu, aménagé au début des années 1900 pour régulariser l’approvisionnement de la centrale. Jonage était iséroise jusqu’en 1967; elle a un supermarché Champion (50 sal.), un atelier de gravure pour impression Keller Dorian Graphics (50 sal., groupe Mecano Technique). À part la pointe de 1896 (1 700 hab. au lieu de 900), elle est restée nettement en dessous de 1 000 hab. jusqu’en 1960 et croît régulièrement depuis. Elle a gagné un peu plus de 300 hab. entre 1999 et 2004.


Pusignan

3 100 hab. (Pusigniens), 1 304 ha dont 200 de bois, commune du département du Rhône dans le canton de Meyzieu, 5 km à l’est du chef-lieu, à la limite du département de l’Isère qu’elle a quitté en 1968; distribution de matériels médicaux du groupe états-unien Stryker (210 sal.) et de fournitures pour laboratoires médicaux Elvetec (120 sal.), plastiques Quadrant EPP (suisse, 95 sal.), chariots pour repas Electrocalorique (60 sal.), imprimerie Fot (60 sal.), chaudronnerie AMSV (40 sal.), transports Dimotrans (60 sal.). La croissance de la population est assez régulière depuis 1954 (900 hab.), la barre des 2 000 hab. ayant été franchie en 1985. L’augmentation a été de près de 400 hab. entre 1999 et 2007. La ligne de TGV et l’A 432 passent à l’est du bourg.


Saint-Bonnet-de-Mure

5 600 hab. (Murois), 1 634 ha, commune du département du Rhône dans le canton de Meyzieu, 12 km au sud du chef-lieu dont elle est séparée par le territoire de Genas. La petite ville est sur l’axe Lyon-Grenoble et traversée par la N 6, à 16 km ESE de Lyon. Elle accueille l’usine Ferraz Shawmut (460 sal.) de protections électriques, au groupe Carbone-Lorraine, et plusieurs ateliers et négoces: câbles et tissus chauffants Flexelec (80 sal.); distribution d’appareils réfrigérants du groupe états-unien Carrier (120 sal.), entretien de groupes électrogènes Bealas (50 sal.). Jadis, le village avait des magnaneries et des tissages à domicile. Mures était à l’origine une maison forte, devenue hôtel de ville et dont le nom a perdu son s. L’agriculture a bénéficié en 1985 du remembrement puis de l’irrigation. La population est en nette croissance depuis 1960, les 2 000 habitants ayant été atteints dès 1972, les 4 000 en 1986. Elle a gagné plus de 500 hab. de 1999 à 2005. La commune a quitté l’Isère en 1968.


Saint-Laurent-de-Mure

4 700 hab. (Laurentinois), 1 863 ha, commune du département du Rhône dans le canton de Meyzieu, 14 km au sud du chef-lieu dont elle est séparée par le territoire de Genas. La petite ville est sur l’axe Lyon-Grenoble et traversée par la N 6, à 18 km ESE de Lyon; elle était iséroise avant 1968; son finage accueille un échangeur de l’A 43 et de l’A 432. Mures était un petit fief dont le château a laissé des traces dans la commune voisine de Saint-Bonnet-de-Mure. La commune a suivi la même croissance que sa voisine, mais elle a un collège public. Sa population est passée de 1 300 hab. en 1846 à 760 en 1936, puis a s’est accrue après la guerre, passant par 2 500 hab. en 1975 et atteignant 4 500 hab. (sdc) en 1990; elle évolue peu depuis (+50 hab. de 1999 à 2004).

Hormis un atelier de robinetterie et siphons de salles de bain en plastique (SAS, 170 sal.) du groupe belge Aliaxis, Saint-Laurent-de-Mure abrite surtout des entreprises du tertiaire, notamment de la grande distribution: Boulanger, service après-vente d’électroménager du groupe Auchan (110 sal.); Easydis, logistique du groupe Casino (100 sal.); logistique des magasins Lidl (175 sal.); négoce de bois Rhône-Plaquages (80 sal.).