Canton de Saint-Fons

Saint-Fons

15 700 hab. (Saint-Foniards), 606 ha, chef-lieu de canton du département du Rhône dans l’arrondissement de Lyon, juste au sud de Lyon sur la rive gauche du Rhône. La commune n’a été créée qu’en 1888, à partir de Vénissieux, avec 4 000 hab.; elle est passée à 10 000 en 1930, 17 000 en 1975 puis est descendue à moins de 16 000. Elle a un centre d’arts plastiques, une usine électrique en tête du canal du Rhône; un collège public, un lycée privé; le jardin public conserve un bloc erratique issu des glaciations quaternaires. Le quartier de l’Arsenal et celui des Clochettes, sur le plateau au-dessus du Rhône, sont classés en «zone urbaine sensible».

Saint-Fons est le centre de la chimie lyonnaise, avec les fabrications de bases chimiques des groupes Total et Rhodia, qui longent le canal du Rhône. Rhodia y aligne plusieurs usines affectées aux bases pour l’agro-alimentaire (450 sal.), aux plastiques (230 sal.), aux polyamides (180 et 70 sal.), plus 540 au centre de recherches sur les polymères, soit environ 1 500 personnes; à quoi s’ajoute l’ancienne usine de silicones et dérivés, vendue en 2006 au chinois Bluestar (460 sal.). Arkema (Total) emploie 290 personnes à la fabrication de pvc; colorants et pigments pour textiles Huntsmann Saint-Mihiel (220 sal., groupe états-unien) fabrique de peintures (Blanchon, 80 sal.). Saint-Fons a aussi des établissements des transports Verney (200 sal.); Mazet (130 sal.), transports urbains Connex Rhodalia (120 sal., groupe Veolia); logistique des laboratoires Aguettant (80 sal.), négoce de produits d’entretien P. Le Goff (50 sal.), nettoyage industriel Sud Service (270 sal.), nettoyage urbain Nicollin (180 sal.), gardiennage Main Sécurité (groupe Onet, 200 sal.), peinture en bâtiment Roland et Poisson (80 sal.).

Le canton a 35 700 hab., 4 communes, 3 568 ha. Les trois autres communes sont Feyzin et Solaize au bord du Rhône, Corbas plus à l’est.


Corbas

9 300 hab. (Corbasiens), 1 188 ha, commune du département du Rhône dans le canton de Saint-Fons, 6 km au sud-est du chef-lieu, dans le prolongement de Vénissieux; elle a quitté l’Isère en 1968. La commune se partage en trois: un gros noyau d’habitation; le vaste ensemble industriel de Montmartin au nord-est, au-delà du fort de Corbas, jouxtant ceux de Vénissieux et Saint-Priest; au SE, subsistent des espaces libres autour du petit aérodrome de Lyon-Corbas, qui est doté de deux pistes gazonnées de 885 et 900 m et de deux aéroclubs. La commune a été créée en 1860 à partir de Marennes, avec 350 hab.; elle en avait 730 en 1954 puis a connu une forte croissance: 2 200 hab. en 1968, 6 400 en 1982. Elle a gagné 220 hab. de 1999 à 2006.

Corbas abrite un collège public, l’Institut de formation des personnels du ministère de l’Agriculture (Infoma), le Centre de formation de la police et de nombreuses entreprises, mais de taille plutôt modérée: Rep (fondé en 1907 par Robert Esnault-Pelterie, 200 sal.) fabrique des presses à injection pour caoutchouc et plastiques, GBS (Tradition Traiteur, 100 sal.) des quenelles et autres produits cuisinés, Solyvar (60 sal.) du verre plat pour vitrages, Olin (60 sal.) des mastics et produits d’isolation, Gouillardon-Gaudry (50 sal.) des pièces de caoutchouc; métallerie L’Emboutissage technique PM (50 sal.), mécanique Brandolini (40 sal.).

Les activités tertiaires sont plus étoffées: Chapellet (110 sal.) distribue de la visserie, Renault Trucks (Volvo) des pièces détachées (85 sal.); surgelés Davigel (150 sal.) et Brake (britannique, 60 sal.), viandes Cibevial (70 sal.). Chronopost (130 sal.), TBH (Briançon-Hickmann, 110 sal.), Danzas (110 sal.), Péronnet (100 sal.), DHL (100 sal.), BK Logistique (90 sal.), Lurit (80 sal.), Frigo Transports (80 sal., groupe Delanchy), Wincanton (80 sal., britannique), TEA (75 sal., groupe Charles André), Stef (frigorifiques, 60 sal.) sont dans la logistique et les transports, Laviolette (100 sal., filiale de la Lyonnaise de Banque) dans le financement d’entreprises. Corbas a aussi des entreprises de travaux publics et construction Eiffage (165 sal.) et Appia (groupe Eiffage, 60 sal.), Poix (50), Électricité générale appliquée (famille Boni, 120 sal.).


Feyzin

8 600 hab. (Feyzinois), 964 ha, commune du département du Rhône dans le canton de Saint-Symphorien-d’Ozon, juste au sud du chef-lieu sur la rive gauche du Rhône, 11 km au sud de Lyon. Elle a été transférée de l’Isère dans le Rhône en 1968. Elle a deux échangeurs de l’A 7 et de la N 7, et pour attrait le fort de Feyzin. Son territoire atteint la rive gauche du Rhône et englobe ainsi un tronçon du canal qui la flanque; elle a un collège public et un privé, et a reçu l’Institut textile et chimique (privé). Sa population n’a atteint les 2 000 hab. que vers 1950, puis est montée à 7 400 hab. en 1975; sa croissance ultérieure a été moins rapide, mais a tout de même été de près de 900 hab. entre 1999 et 2004.

Feyzin est surtout connue pour sa raffinerie du groupe Total (5,8 Mt/an), qui emploie 580 personnes entre le canal du Rhône et l’autoroute A 7, et avait été frappée par un grand incendie en 1964. À côté sont les sociétés de maintenance industrielle Amec Spie (britannique, 400 sal.), Secauto (100 sal., groupe Clemessy), Serma (90 sal., groupe Etde), ITC (Industrielle de tuyauterie et de chaudronnerie, 60 sal.); fabriques de caoutchouc synthétique et plastiques Plymouth (100 sal.) et de matériaux d’isolation Kaefer Warner (100), de valves de robinets KD (85 sal., à l’états-unien Tyco). Dans la logistique, transports UPS (120 sal., états-unien), entrepôts de surgelés TFE (130 sal., groupe Stef), négoce de produits alimentaires Broc (100 sal.).


Solaize

2 300 hab. (Solaizards), 810 ha, commune du département du Rhône dans le canton de Saint-Fons, 13 km au sud de Lyon au bord du Rhône et de son canal, franchis par le premier pont en aval de Lyon, vers Vernaison et Charly. Proche de la raffinerie de Feyzin, elle abrite l’Institut français du pétrole (300 sal.) et le centre de recherches du groupe Total (250 sal.); entreprise de climatisation et ingénierie chimique Sogequip (110 sal.), au groupe canadien Lavalin; gare de triage (200 sal.), gardiennage Prestige Sécurité (150 sal.). La commune était iséroise jusqu’en 1967; elle avait 670 hab. en 1954, 1 450 en 1975; elle a gagné 270 hab. de 1999 à 2006.