Canton de Gleizé8 400 hab. (Gleizéens) dont 300 à part, 1 046 ha, commune du département du Rhône, juste à l’ouest de Villefranche-sur-Saône; elle est devenue chef-lieu de canton en 2000. Elle forme une partie surtout résidentielle de l’agglomération villefranchoise; centre commercial Leclerc (100 sal.), confection féminine Avona (110 sal., ex-Dubouis, groupe Pierre Martin). La commune a absorbé Chervinges, à l’ouest, dès 1809, mais perdu en 1853 des territoires au profit de Villefranche, tout en intégrant en contrepartie une fraction de la commune disparue d’Ouilly, qui subsiste comme hameau. Elle cultive 319 ha de vignes et abrite le centre hospitalier de Villefranche, 5e du département (320 lits de médecine, 470 en tout). Sa population a très fortement augmenté de 1968 (3 000 hab.) à 1990, mais semble plafonner depuis. Le canton, qui est l’ancien canton de Villefranche moins la ville principale, a 23 700 hab. (1999), 14 communes, 13 336 ha dont 2 555 de bois. Limitrophe du département de l’Ain par la Saône, il s’étend assez loin à l’ouest dans les collines du Beaujolais, divisées en nombreuses petites communes. La plus peuplée est Blacé (1 200 Blacéens, 1 100 ha dont 350 de bois), 8 km au NO de Gleizé, qui cultive 516 ha de vignes et a droit à l’appellation beaujolais-villages; château de Champrendard (15e s.), grosse maison de retraite dans un ancien hospice. La population de Blacé augmente doucement depuis les années 1960 où elle était de 900 hab.; elle a gagné 130 hab. entre 1999 et 2007. Tout à côté, un peu plus bas vers l’est, Saint-Julien (780 Juliénois, 689 ha) cultive 346 ha de vignes et fait aussi partie des beaujolais-villages. Le musée Claude Bernard (1813-1878) a été installé par la fondation Mérieux dans la maison natale du savant; château de la Rigaudière, du 18e s. avec parc; ancienne mine de manganèse. La commune a également gagné quelques habitants depuis 1975 où elle avait 540 hab. Juste au nord de Blacé dans un grand vallon, Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais (640 hab., 435 ha) cultive 285 ha de vignes (beaujolais-villages); la commune est issue d’une fusion de 1975, qui associait 450 hab. Il y subsiste une abbaye, issue d’un prieuré clunisien de la fin du 10e s., passé aux bénédictines en 1300; parc, restes gothiques dans l’église refaite au 19e s. Le relief de cette partie du Beaujolais est dominé par le signal de Saint-Bonnet (676 m), qui est dans la commune de Montmelas-Saint-Sorlin (380 Montmelassiens, 424 ha dont 196 de bois), 9 km ONO de Gleizé, issue d’une fusion beaucoup plus ancienne (1808); la commune cultive 142 ha de vignes (beaujolais-villages) et offre une très belle vue depuis le signal, doté d’une chapelle romane. Au-dessus du village, subsiste un imposant château médiéval refait et exhaussé au 19e s. dans le style de Viollet-le-Duc. Juste au sud, au creux de la vallée du Nizerand, Rivolet (490 Rivoliens, 1 630 ha dont 650 de bois) cultive 219 ha de vignes et fait également partie des beaujolais-villages; petits châteaux anciens, carrières de porphyre; son territoire est étendu dans les hauts reliefs, où il atteint 871 m dans la forêt domaniale de la Cantinière; la commune a gagné 40 hab. de 1999 à 2006; mais elle avait 800 hab. au début du 19e s. En aval, 6 km à l’ouest de Gleizé, Denicé (1 300 Deniçois, 953 ha) est l’une des grosses communes viticoles du Beaujolais (541 ha, appellation «villages»); elle a gagné quelques habitants après 1982 (980 hab.), mais elle en eut 1 450 en 1866, et en a perdu 10 entre 1999 et 2004. Deux autres communes, au sud, se partagent la croupe entre Nizerand et Morgon: Cogny (960 Cognysards, 583 ha dont 292 de vignes) et Lacenas (860 Lacéniens, 336 ha dont 123 de vignes), mais ne font pas partie des beaujolais-villages. Cogny s’étire en une longue queue sur la crête boisée vers l’ouest, où elle atteint 800 m; elle est le siège de la communauté de communes Beaujolais-Nizerand-Morgon (6 communes, 4 000 hab.). Lacenas cache de belles fresques dans la chapelle Saint-Paul; elle s’orne des châteaux du Sou, de Bionnay et de Montauzan, d’allure médiévale, surtout du 16e s. et plus ou moins remaniés au 19e. Une grande bâtisse de pierres dorées du 17e s. dénommée le Cuvage abrite dans sa cave voûtée les tenues de la Confrérie bacchique des Compagnons du beaujolais. Le hameau de Morgon à Lucenas, et le ruisseau de ce nom, qui traverse Villefranche, sont de simples homonymes du Morgon de Villié-Morgon, site de l’AOC morgon qui est à 20 km plus au nord; morgon est en effet un nom commun, qui désigne en Beaujolais des sols faits de débris de décomposition des schistes micacés. Au nord-ouest du canton dans la vallée de la Vauxonne, Vaux-en-Beaujolais (780 Vauxois, 1 774 ha dont 611 de bois) et Le Perréon (1 000 Perréonnais, 1 458 ha dont 216 de bois) sont également de grosses communes viticoles, passées en 2004 de l’appellation beaujolais simple à l’appellation beaujolais-villages. Vaux, qui est à 14 km au NO de Glaizé, cultive 494 ha de vignes; c’est un village très visité dans la mesure où il fut le modèle du Clochemerle de M.-E. Grancher: son monument principal est la pissotière centrale; caveau de Clochemerle, musée de la vigne et du vin. Le finage monte à 779 m à l’ouest au crêt de l’Heule; la route du col de la Croix Rozier (721 m) permet de passer dans les cantons de Beaujeu et de Lamure-sur-Azergues. On a exploité dans ces reliefs du cuivre, du fer et du marbre; des restes d’un habitat préhistorique ont été trouvés au camp de l’Auguel. Vaux a gagné 180 hab. de 1999 à 2006 (+24%). Le Perréon, 3 km à l’ENE de Vaux, a fait encore mieux, s’accroissant de 320 hab. de 1999 à 2005 (+31%); la commune cultive 539 ha de vignes; belles caves du château de Loges. L’angle SO du canton est tenu par le petit village de Saint-Cyr-le-Chatoux (110 Saint-Cyriens, 628 ha dont 400 de bois), le plus haut du canton et dépourvu de vignes, juché à 700 m d’altitude sur une butte au-dessus des sources de la Vauxonne d’un côté, du Nizerand de l’autre, et même d’un vallon affluent de l’Azergues; mais il n’est pas délaissé, puisque sa population a doublé depuis le minimum de 1968 (50 hab.), et a dépassé 120 hab. en 2004. 3 200 hab. (Arnassiens), 1 752 ha, commune du département du Rhône dans le canton de Villefranche-sur-Saône, 4 km au nord du chef-lieu et associée à son développement. Le noyau villageois était à l’écart de la Saône (3 km) et même de la N 6. Mais la commune, dont les vignerons cultivent 158 ha de vignes, participe largement à la grande zone industrielle du nord de Villefranche: fabrique de couches-culottes Ontex (230 sal., groupe belge); colles et adhésifs Bericol (200 sal.) du groupe états-unien National Starch, plastiques Plastohm (180 sal.) et C2P (40 sal.), rubans adhésifs Adesia (45 sal.); tôlerie et traitements de surfaces Terrier (230 sal., groupe Alliance Métal), tôlerie Romaire (90 sal.); fabrique de matériel agricole Exel Gsa (80 sal.), détergents Diverseylever (Johnson, 55 sal.); moulinage de soierie Speed (65 sal.), confection Avona (50 sal.), moteurs électriques Genelec (30 sal.). Arnas abrite en outre la Polyclinique du Beaujolais (140 lits, 240 sal., à une banque suisse), et plusieurs installations de logistique: distribution des matériels agricoles Exel (85 sal.), des luminaires Mathias (100 sal.), des films et adhésifs Bulteau (90 sal., groupe Unilever); transports Giraud (120 sal.), transports de voyageurs Planche (90 sal.) et Rhône Nord Autocars (110 sal.) Cgfte-Stav (35 sal.), Connex-Villefranche (35 sal.). Arnas héberge aussi les finitions de bâtiment Vincent (45 sal.), charpentes Minot (60 sal.), travaux publics Charrin (40 sal.), nettoyage Seguigné et Ruiz (130 sal.). La commune s’est tenue autour de 1 000 hab. de 1900 à 1940, puis sa population a augmenté régulièrement; elle a gagné une centaine d’habitants entre 1999 et 2007. 4 200 hab. (Limassiens), 552 ha, commune du département du Rhône dans le canton de Gleizé, juste au sud de Villefranche-sur-Saône, à l’agglomération de laquelle elle concourt activement. La ville a un collège public, deux usines notables, et un ensemble orienté vers la logistique: plastiques pour automobiles Ergom (420 sal., italien) et agrochimie du groupe Bayer (330 sal.); nettoyage Cervin (330 sal.); ateliers d’entretien et péage de la Société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône (160 sal.), bureaux et logistique du Savour Club (60 sal.), négociant en vins du groupe d’assurances Maaf; promotion et distribution alimentaire APCV (250 sal., foires et salons), distribution d’électronique Farnell (britannique, 80 sal.). Limas avait 700 hab. en 1900, 1 300 en 1954 et sa population a augmenté surtout après 1970; elle a gagné 240 hab. de 1999 à 2006. |