Cantons de Villeurbanne127 300 hab. (Villeurbannais) dont 3 500 à part, 1 452 ha, chef-lieu de canton du département du Rhône dans l’arrondissement de Lyon, en banlieue NE de la ville. Les 3 cantons partagent la commune et elle seule. Villeurbanne est la lointaine héritière d’une Villa urbana romaine et a commencé à croître au 19e s. selon un plan régulier de rues parallèles. Elle s’est fait connaître par son urbanisme des années 1930, quand la décision fut prise d’améliorer l’hygiène d’une déjà grande ville de banlieue, et de construire en hauteur avec de larges allées: ce fut l’origine des fameux gratte-ciel, les premiers en France, offrant près de 1 500 logements en centre-ville et accompagnés d’une maison du peuple, d’un palais du travail et d’un superbe hôtel de ville au beffroi de 65 m, œuvres de Maurice Leroux, Tony Garnier et Robert Giroud. En 1988, s’y est ajoutée la superbe Maison de l’image, du livre et du son (MILS) François-Mitterrand, œuvre de Mario Botta; théâtre de la Cité (80 sal.). La commune a eu 5 400 hab. en 1851, 29 000 en 1901, 42 500 dès 1911; elle a presque doublé sa population en 1936 (81 300 hab.), est montée jusqu’à 120 000 hab. en 1968. Après un léger tassement, elle a crû encore de 8 000 hab. dans les années 1990 et sa population est estimée à 134 500 hab. en 2005. La municipalité est traditionnellement de gauche; le maire est Jean-Paul Bret, socialiste, professeur de biologie végétale, ancien député. Le territoire de Villeurbanne est bordé au NE et au nord par le canal de Jonage et le cours du Rhône; un centre nautique a été construit à l’est, près de l’usine électrique de Cusset. Celle-ci a été mise en service en 1899, nécessitant le creusement du canal de Jonage. Considérée comme la plus puissante du monde lors de son inauguration, elle a joué un rôle éminent dans l’industrialisation de la plaine de Lyon au 20e siècle. Elle a été modernisée entre 1934 et 1952 et a une puissance de 74 MW, avec une chute de 12 m. Le parc de promenade de la Feyssine s’étend sur 40 ha au nord, dans l’ancienne zone de captage près du parc lyonnais de la Tête d’Or. Au nord de la commune s’étalent de vastes installations universitaires, qui relèvent surtout de l’université scientifique Claude Bernard (UCBL) et de l’Institut national des sciences appliquées (Insa), et au NE a pu s’étendre le cimetière national de la Doua. Le Technopole de la Doua, sur une centaine d’hectares, reçoit 28 000 étudiants et 2 500 enseignants et chercheurs; il inclut l’Insa, l’Istil (Institut des sciences et techniques pour l’ingénieur de Lyon), l’Ipnl (Institut de physique nucléaire de Lyon), l’Escpe (École supérieure de chimie, physique et électronique de Lyon), un IUT, le Cetiat (Centre d’étude des techniques industrielles aérauliques et thermiques), la direction régionale du CNRS et 80 laboratoires de l’UCBL, l’École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (Enssib) plus une soixantaine d’entreprises et des structures de valorisation de la recherche (Ezus pour l’UCBL, Insavalor pour l’Insa, Atlas pour l’Escpe). Un Institut des sciences analytiques s’y ajoute en 2007. Dans le reste de la ville, s’éparpillent IUT, hôpitaux des Charmettes et des Charpennes (85 lits), une polyclinique de 270 lits, huit collèges et cinq lycées publics, quatre collèges et deux lycées privés; théâtres de la Cité (1934, devenu théâtre national populaire en 1972) et de l’Iris (1988), nouveau musée d’art contemporain avec Institut d’art contemporain, et Centre international de l’estampe, École nationale de musique (ENM). La grande rocade de Lyon suit le canal de Jonage (échangeur de l’A 42) et laisse au sud-est une partie de la commune, où sont l’IUFM, les cimetières de Cusset et le parc industriel de la Soie, partagé avec Vaulx-en-Velin. Trois quartiers sont en «zone urbaine sensible»: les Brosses à l’extrême sud-est, les Buers et Saint-Jean au nord-est de part et d’autre du canal de Jonage, ce dernier jouxtant la grande zone franche de Vaulx-en-Velin. Villeurbanne héberge un grand nombre d’entreprises de poids. Dans le domaine industriel, ressortent Boccard pour les tuyauteries industrielles (980 sal.), Areva pour les appareils à haute tension (590 sal.), Martin dans les machines pour cartonneries (530 sal., groupe suisse Bobst), Alstom pour les motrices ferroviaires (550 sal.), ACI pour les suspensions d’automobiles (360 sal., groupe Renault), Messier-Bugatti (230 sal., groupe Safran) pour l’aéronautique (disques au carbone). Dans d’autres domaines se signalent Merial (300 sal., filiale Merck-Sanofi) pour la pharmacie, la verrerie OI (groupe états-unien Owens Illinois, 170 sal. ex-BSN-Glasspack) pour les bouteilles et pots alimentaires, les papeteries Hamelin pour des fournitures de bureau (L’Oblique, 150 sal.); ascenseurs Schindler (150 sal.), matériel électrique l’Ebenoid (ABB, 130 sal.). À un moindre niveau se situent les petits articles métalliques pour la confection (Art Martin, 85 sal.); matériel de laboratoire Radiometer (80 sal., états-unien Danaher), robinetterie Desbordes (75 sal.), fonderie d’aluminium Moulaire (70 sal.), raccords hydrauliques flexibles Contitex Anoflex (70 sal.), métallerie Lenoir (65 sal.), impression sur textile Vahé (65 sal.), enseignes lumineuses Lenoir (60 sal.), sectionneurs de haute tension Egic (60 sal., groupe états-unien Southern States), fusibles Ferras Shawmut (50 sal., groupe Carbonne Lorraine), pharmacie Ideal Pharma (50 sal.). Dans les services à l’industrie se signalent EdF Ciden (ingénierie, 300 sal.) et EdF Septen (recherche sur les centrales thermiques et nucléaires, 440 sal.), Seitha (génie climatique, 160 sal., groupe Fabricom) et Ineo (230 sal., réseaux électriques), les deux au groupe Suez); fourniture de chaleur Dalkia (200 sal., groupe Veolia), location de compteurs Secr (60 sal.); essais cliniques Dermscan (75 sal.); ingénieries Egis Rail (transports publics, 270 sal.), Semaly (160 sal., études logistiques, groupe Egis), Ezus (120 sal., Université Claude Bernard) et Insavalor (90 sal., valorisation des recherches de l’Insa), Arcadis ESG (110 sal., groupe néerlandais), FRE (Orem Astre, 95 sal.), Acrotecna (ingénierie mécanique, 70 sal.); informatique Sogeti (400 sal., groupe Cap Gemini), Atos Origin Integration (300 sal.), Teamlog (100 sal.), Alten (95 sal.), Ciril (70 sal.), Jet Multimedia (60 sal.), Cross Systems (55 sal.); gestion et conseils Mazars (120 sal.), Deloitte (100 sal.), Ineum (85 sal.), Orfis (80 sal., groupe Baker Tilly), Sylis (70 sal.), Altares (60 sal.), Cosmosbay Vectis (60 sal.). Les services comprennent encore les bureaux de la Diac (crédit du groupe Renault, 150 sal.), assistance pour automobilistes Rac Service (Royal Automobile Club, britannique, 50 sal.); les offices de gestion immoblilère Opac (150 sal.) et Gestrim (50 sal.); à quoi s’ajoutent la location de linge Maj du groupe Elis (70 sal.), les entreprises de gardiennage Sfip (250 sal.) et SSI (65 sal.), les entreprises de travail temporaire Adecco (330 sal.) et Adia (150 sal.) et de nettoyage Isor (600 sal., du groupe Cofigor), TFN (600 sal.), Veolia (410 sal.), L’Union (360 sal.), La Maintenance (350 sal.), Morel (groupe danois ISS, 350 sal.), GSF Mercure (220 sal.), Allo Net (140 sal.), Clean Service (ECS, 50 sal.). Les principaux négoces sont ceux des gaz liquides Totalgaz (120 sal.), pièces détachées d’automobiles Porteret et Gobillot (120 sal.) et Sodicam (60 sal., Renault), de bureautique Xerox (150 sal.), de fournitures industrielles Scmr (95 sal., groupe Anjac), de matériel électrique Rexel (80 sal.), de métaux Sadena (65 sal.). Villeurbanne a un hypermarché Carrefour 300 sal. et des magasins Casino (90 sal.) et Monoprix (60 sal.). Parmi les autres gros employeurs, la clinique du Tonkin emploie 740 personnes (groupe suédois Capio), bureaux de la société de cliniques suédoise Capio (80 sal.); travaux publics Eiffage (130 sal.), Gantelet Galaberthier (50 sal.), constructions GCC (260 sal.), Mazaud (75 sal.), finitions de bâtiment Folghera Belay (65 sal.); transports spécialisés Gihp (90 sal.). La ville héberge aussi la direction régionale de la SFR (télécommunications du groupe Vivendi, 180 sal.), Mediapost (110 sal.), le conseil en publicité Jump (110 sal., groupe états-unien TBWA), les centres d’appels Comareg (120 sal.) et Supporter (80 sal.). |