Canton de Bozel1 900 hab., 2 880 ha dont 680 de bois, chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement d’Albertville, 40 km au SE de celle-ci dans la vallée du Doron de Bozel, sur la rive droite. Le bourg, situé à 860 m d’altitude, est équipé en commerces et services et possède un collège, ainsi qu’une base de loisirs avec plan d’eau sur le Doron. Le finage se tient presque entièrement en adret, montant au nord, dans le grand vallon du Bonrieu, jusqu’au mont Jovet (2 558 m) et au roc du Bécoin (2 592 m); un refuge est près du mont Jovet; sur l’ubac au sud-est, la commune monte toutefois en pointe jusqu’à la dent du Villard (2 284 m), dans la forêt de la Dent. Bozel contient 360 résidences secondaires (780 résidences principales); sa population augmente depuis 1975 (1 300 hab.) et s’est accrue de 140 hab. de 1999 à 2007. Le canton a 9 000 hab., 10 communes, 40 032 ha dont 6 994 de bois; les trois vastes communes des Allues, de Saint-Bon-Tarentaise et de Pralognan-la-Vanoise se partagent l’essentiel de son territoire, côté sud sur les pentes du massif de la Vanoise. Les deux dernières concourent à la vaste station de sports d’hiver de Courchevel-Méribel, fleuron du canton. En amont de Bozel, Champagny-en-Vanoise occupe tout le nord-est du canton. En aval de Bozel se serrent quatre villages. La Perrière (350 Perrerins, 996 ha dont 240 de bois), 5 km à l’ouest à 750 m, est sur la rive gauche et sa petite commune monte au sud jusqu’à la Loze (2 276 m), ce qui lui a permis d’accueillir en ubac le petit site de ski de la Tagna, qui fait partie de la grande station de Courchevel; travaux publics RTP (50 sal.). La commune a 660 résidences secondaires (160 résidences principales); elle a connu son minimum de population en 1982 (260 hab., contre 550 en 1846) et a gagné 80 hab. de 1999 à 2007 (+23%). Montagny (590 Montagnolais, 1 326 ha dont 310 de bois) est en face à 1 050 m, en adret, avec 160 résidences secondaires (250 résidences principales), moins touristique mais avec une population plus stable, inchangée d’ailleurs de 1999 à 2005. Brides-les-Bains (610 Bridois, 263 ha) est en fond de vallée à 580 m, 8 km à l’ouest de Bozel; elle se distingue par sa station thermale, spécialisée dans le traitement des excès de poids, et a abrité le village olympique de 1992. La commune a été formée en 1857, en raison du succès grandissant des eaux thermales et de la mode des bains, par la réunion de la petite commune de La Saulce, du quartier des Bains, détaché de La Perrière, et de celui de Brides, détaché des Allues; établissement thermal (160 sal.), Grand hôtel des Thermes (40 sal.), casino (30 sal., indépendant); centrale électrique de Vignotan. La population communale a culminé en 1962 à 730 hab. et s’érode depuis, perdant encore 25 hab. de 1999 à 2007. Brides a 850 résidences secondaires (290 résidences principales). Un peu plus à l’ouest mais en hauteur, la commune de Feissons-sur-Salins (160 Feissonais, 480 ha dont 165 de bois), dont le village est à 1 280 m, appartient aussi au canton de Bozel; elle offre en hiver 26 km de pistes de ski de fond, avec un foyer; mais elle a très peu de résidences secondaires; sa population était tombée à 100 hab. en 1975. 1 900 hab. (Alluetains), 8 599 ha dont 886 de bois, commune du département de la Savoie à l’extrémité occidentale du canton de Bozel, à 1 125 m. Elle occupe le bassin relativement long (20 km) mais étroit (4 km) du Doron des Allues, affluent de gauche du Doron de Bozel, qui conflue à Brides-les-Bains. L’habitat est en hauteur et dispersé en plusieurs hameaux et de nombreux chalets. Il est marqué par l’aménagement de la station de sports d’hiver de Méribel, qui offre 76 pistes et 53 remontées mécaniques, 23 hôtels dont Aspen Park (Club Méditerranée, 45 sal.), l’Orée du Bois (Chardonnet, 25 sal.). Elle fait partie du vaste ensemble des Trois-Vallées. Méribel est organisée en plusieurs sites étagés: Méribel-Village, Méribel-les Allues, Méribel-Mottaret. De celle-ci, la télécabine du Pas du Lac monte à l’est au sommet de la Saulire (2 693 m) et communique par là avec le domaine skiable de Courchevel, tandis que vers le sud-ouest la télécabine des Plattières monte au roc des Trois Marches (2 679 m) et entre ainsi en communication avec la station des Ménuires et de Val Thorens. Un peu plus haut, le Plan de Tuéda, boisé et orné d’un lac, abrite la maison du Parc de la Vanoise et le refuge du Fruit qui, avec celui du Saut encore au-dessus, facilite l’accès aux aiguilles du Fruit (3 050 m), de Chanrossa (3 043), de Polset (3 531) et de Péclet (3 063) qui jalonnent la crête protégée par le parc de la Vanoise (réserve naturelle de 1 112 ha). Les deux dernières signalent la pointe sud de la commune et dominent le glacier de Gébroulaz. La société Méribel-Alpina emploie 50 personnes à la gestion de remontées mécaniques (Compagnie des Alpes), et Méribel abrite aussi le siège de la Société des Trois Vallées (210 sal.), qui assure le lien avec Courchevel et Val Thorens. La commune avait 1 300 hab. dans la première moitié du 19e s.; sa population s’est ensuite abaissée, jusqu’à 520 hab. en 1936; elle a augmenté après la guerre, passant les 1 000 hab. en 1975, mais elle est restée étale de 1999 à 2006. La commune avait 6 800 résidences secondaires en 2006, pour 880 résidences principales. 590 hab. (Champagnolais), 8 496 ha dont 3 000 de bois, commune du département de la Savoie dans le canton de Bozel, 5 km en amont du chef-lieu à 1 240 m. La commune, nommée Champagny tout court jusqu’en 1970, occupe tout le nord-est du canton, en englobant le haut bassin du Doron. La vallée se termine par le grand cirque de la Glière, agrémenté d’un petit lac et d’un refuge de même nom et situé dans le parc national de la Vanoise. Il est dominé à l’est par la Grande Motte (3 656 m) et son glacier, protégés par une réserve naturelle. Au sud, la commune englobe la crête de la Grande Casse (3 852 m) et ses glaciers: Préniou et Pramort à l’est près de la Grande Motte, des Volnets à l’ouest sous le Grand Bec (3 298 m). Au sud de cette crête, le territoire déborde sur une partie du haut bassin du torrent de Pralognan, incluant le lac Long et le glacier des Grands Couloirs; refuge du col de la Vanoise (Félix-Faure) et GR 55. Côté nord, la limite communale s’appuie sur la crête que jalonnent la roche de Mio (2 739 m) et le sommet de Bellecôte (3 417 m), qui domine le glacier du col du Nant et l’altisurface du glacier de la Chiaupe, où se visite une grotte de glace. Une réserve naturelle de 999 ha a été aménagée dans la commune et celle de Tignes à la Grande-Motte. Plusieurs refuges équipent la partie centrale de la commune, dénommée Champagny-le-Haut: refuges du Bois et de Laisonnay au bord du Doron, refuge du Plan des Gouilles sur l’ubac en direction du Grand Bec. Au-dessus du village en adret fonctionne en hiver une station de neige de 16 pistes et 8 remontées, reliée à la grande station de la Plagne qui est juste au nord; la commune entretient aussi 25 km de pistes de ski nordique et fait partie de l’ensemble Paradiski. Elle a 720 résidences secondaires (250 résidences principales). Sa population a culminé à 1 000 hab. en 1846 et s’est abaissée jusqu’à 380 hab. en 1975. 770 hab. (Pralognanais), 6 657 ha dont 467 de bois, commune du département de la Savoie dans le canton de Bozel, à 1 410 m. Elle occupe tout le flanc sud-est du canton et tout le moyen et haut bassin du Doron de Pralognan, qui devient en amont Doron de Chavière puis Doron de Valpremont. Le village, qui était simplement Pralognan avant 1912, est à 16 km au SE de Bozel par la route (8 km à vol d’oiseau). Le territoire communal atteint au sud la pointe de l’Échelle (3 432 m) et le dôme de Polset (3 326 m) entre lesquels s’insinue le col de Chavière (2 801 m) emprunté par le GR 55 et qui marque le passage de la Vanoise cristalline à l’est aux terrains plus complexes de l’ouest. Le cirque terminal contient le lac Blanc, assez étendu (8 ha) à 2 434 m, et le refuge de Péclet-Polset. Côté ouest, le finage atteint la crête qui le sépare de ceux des Allues et de Saint-Bon, qui passe par l’aiguille de Chanrossa. À l’est, il s’appuie sur la crête principale de la Vanoise, de la pointe de Labby (3 527 m) au col de la Vanoise (2 517 m) en passant par le dôme de l’Arpont (3 599 m) et les pointes du Pelve (3 278 m) et de la Rechasse (3 212 m). Pralognan inclut ainsi la partie nord du glacier de la Vanoise, les glaciers de Sonnailles et de Rosoires; refuges du col de la Vanoise (et lac des Assiettes) et de la Valette (avec lac) près des glaciers, des Prioux, de l’Isertan et des Barmettes dans les vallées. Tout ce versant oriental et le cirque de Valpremont sont dans le Parc de la Vanoise; le village abrite une Maison du Parc. Le mont Bochor (2 023 m), qui domine le village, est d’accès facile et procure un beau panorama; ses environs sont équipés pour le ski; la station de Pralognan propose 22 pistes et 14 remontées, plus 25 km de pistes de ski de fond, partagées entre la Sogespral (40 sal.) et Pralognan Labellemontagne (25 sal.); elle a hérité des jeux Olympiques la patinoire, et disposerait de 7 500 lits; mais elle s’affiche comme station familiale et, quoique en «bout du monde», elle est très fréquentée en été; une maison pour enfants spécialisée y est établie. L’organisme mutualiste Vacanciel (le Zénith) emploie 55 personnes à la Grande Cordée. En 1999, Pralognan comptait presque un millier de résidences secondaires (320 résidences principales). La commune avait 390 hab. en 1931 et sa population a lentement augmenté depuis. En aval de Pralognan, la commune de Planay (410 Planerains, 2 241 ha dont 706 de bois) en a été détachée en 1893, avec 500 hab.; elle en a eu 800 en 1954 puis s’est dépeuplée jusqu’en 1990 (350 hab.); elle est à 430 hab. en 2006 et compte 140 résidences secondaires (200 résidences principales). Le petit village est à 1 147 m, en fond de vallée au bord du Doron de Pralognan, à l’entrée des gorges de Ballendaz par lesquelles le Doron assure le raccord brutal avec celui de Bozel; la route rattrape la différence de niveau au prix de lacets très serrés, au-dessus du hameau du Villard du Planay. Une centrale électrique près de celui-ci est alimentée par conduite forcée, elle-même au bout d’une conduite souterraine de 8 km qui prend ses eaux dans le vallon de la Glière à l’est de Pralognan. 1 900 hab. (Saint-Bonais), 5 894 ha dont 540 de bois, commune du département de la Savoie dans le canton de Bozel, juste au sud du chef-lieu, à 1 100 m. Large de 6 km sur la rive gauche du Doron de Bozel, son territoire s’étend sur 12 km du nord au sud en ubac, jusqu’à l’aiguille de Chanrossa (3 043 m), sur trois petits bassins qui convergent face à Bozel, celui des Verdons à l’ouest, des Gravelles au centre, des Vals à l’est. Elle a été le pionnier et reste le pilier de l’équipement skiable des Trois Vallées, sous le nom de Courchevel, qui était l’un de ses hameaux et qui se démultiplie en Courchevel 1550 et 1850 à l’ouest, Courchevel 1650 ou Moriond à l’est. L’ensemble exploite 117 pistes et 63 remontées. L’urbanisation principale est à Courchevel 1850, premier et haut site sur le plateau des Tovets; il abrite les principaux établissements hôteliers, le réseau le plus étoffé de remontées mécaniques, un jardin alpin. Courchevel a aussi des sites de parapente et, un peu plus bas au Praz, le tremplin olympique. Au sud-est, le ravin des Vals mène au cirque des lacs Merlet, dominé à l’ouest par l’aiguille du Fruit (3 050 m) et au sud par celle de Chanrossa; plusieurs petits lacs glaciaires, refuge. La Société des Trois Vallées emploie 440 personnes à Saint-Bon, les hôtels Byblos 140 sal. (groupe Aigle Azur), l’Hôtel des Neiges 55 (groupe britannique Luxury Mountain), le Mercure 50 (Mer et Montagne), La Pira 50, La Pomme de Pin 50, Ducs de Savoie et la Bergerie 50 chacun (groupe Alp’Azur), Chabichou 40, Annapurna 40, les Airelles 40, le Carlina 40, le Crystal 40, le Portetta 30, Pralong 25, le Rond-Point des Pistes 25, le Kilimandjaro 20, le Golf 20; résidence du groupe Vacanciel (25 sal.); agence d’intérim Koopl-Itrema (40 sal.), magasin de skis Chamois (30 sal.). Saint-Bon n’avait que 470 hab. en 1931, contre 990 un siècle auparavant; sa population a augmenté jusqu’en 1990 puis est devenue étale. Mais Saint-Bon affiche en sus 5 350 résidences secondaires (850 résidences principales). |